L'idée venait de lui. Une petite surprise pour terminer une semaine difficile sur une note positive. Charlotte avait accepté, ravie de se voir proposer une sortie pour voir le film 50 nuances plus claires. Ensemble, ils avaient vu le premier, puis le second... et l'histoire s'était terminé de la même manière à chaque fois. Une fois l'écran redevenu noir, ils se prenaient par la main, sautaient dans la voiture et passaient une nuit entière à enflammer les draps, à marquer leurs corps de blessures sensuelles. Charlotte savait donc le dénouement du film sans même l'avoir vu et, en prévision, avait enfilé un ensemble de lingerie tout nouveau, parfait pour fêter la sortie de l’œuvre, encore plus parfait pour ne pas perdre de temps en futilités, quand viendrait le temps de rentrer. Une culotte fendue et un soutien-gorge ouvert sur ses tétons, de quoi laisser un accès rapide aux lèvres, aux doigts et au sexe de son amant. Avait-elle besoin d'expliquer son choix ?
« Je rêve, on est seuls... ? » Damien parcourt la salle du regard, puis descend les escaliers pour vérifier ses dires. Oui, le film est sorti il y a plusieurs semaines, ce n'est pas un cinéma très fréquenté, il est tard... mais quand même ! C'est tout sourire qu'il vient s'installer aux côtés de son amante, une fois assuré que la salle est pour eux, juste pour eux. De quoi commenter le film, rire à gorge déployée et manger peu discrètement ses pop-corn sans ressentir la moindre honte. Charlotte s'installe confortablement contre son compagnon avec un petit soupir satisfait. Cette soirée n'aurait pas pu mieux commencer... Oh, il y a toujours le risque que quelqu'un rejoigne la salle en cours de film, mais pour l'instant, ils touchent du bois.
Personne à la fin du générique, personne au bout d'une demi-heure, personne au bout d'une heure... et les scènes qui se succèdent à l'écran, toutes plus chaudes les unes que les autres. Certaines frisent le romantique, mais Charlotte n'y attache pas d'importance. Elle est là pour les fessées, les coups de cravache, la voix autoritaire de Christian, les gémissements d'Ana... un instant, elle regrette sa culotte fendue, sa jupe commence à sérieusement s'humidifier sous ses fesses. Est-ce qu'elle parviendra à attendre leur retour à la maison ? La jeune femme se tourne vers son compagnon pour lui faire part de son impatience, juste quelques mots... Non, mais dis donc, c'est quoi ce regard ? Il respire plus vite, plus fort, c'est à peine perceptible, mais suffisant. Intriguée et amusée, Charlotte se penche vers lui, pose une main sur sa cuisse...
« Tu bandes. »
Un regard en coin, le jeune homme remue un peu avec un petit rire discret.
« Qu'est-ce que tu crois ? Je peux pas vraiment m'en empêcher. »
Charlotte esquisse un petit sourire, léger, et pose une main toute aussi délicate sur l'érection qui déforme le pantalon de son compagnon. Il est dur, tendu... elle, humide, ouverte. Un regard autour d'elle... Toujours personne dans la salle.
« Tu sais quoi, Amour ? Je crois que j'ai assez vu de ce film. Oh, il est très bien, mais... »
Aah, le regard qu'il a quand elle se relève, quitte son siège et relève sa jolie jupe ! La lumière de l'écran filtre au travers du tissu, illuminant légèrement ses cuisses larges, son bassin si féminin, sa fente, son pubis imberbe... Sa mouille luit légèrement, tâchant et coulant le long de sa peau.
« Tu n'as qu'une chose à faire... tu veux peut-être que je m'en occupe à ta place ? »
Le regard benêt qu'il lui lance est une approbation. Bien-sûr, qu'il le veut. Une main aux ongles bleutés ouvre le bouton de son jean, la fermeture éclair... puis abaisse son boxer. Sa virilité attend désormais, tendue, dressée juste pour elle. Il bandait de voir Ana en si belle posture, il bande de voir sa compagne face à lui, prête à partager avec lui la continuité d'une superbe soirée.
« J'aimerais que tu me fesses jusqu'à m'en faire hurler... je veux être Ana, je veux que tu sois Christian. »
Un petit rire.
« Alors il va falloir trouver une autre position, Bébé. Je veux te voir contre ton siège, les bras sur le dossier, à genoux... et ton cul offert. »
Charlotte ne réplique pas, son minois se marque d'une innocence qui lui va tout autant que ses moues provocatrices. En silence, elle s'installe, la jupe remontée sur sa croupe superbe, les seins pressés contre le velours du fauteuil. Damien se lève à sa suite, elle sent son sexe frôler sa peau... puis ses doigts se perdre le long de sa fente. Il la taquine, longuement, faisant pénétrer ses doigts en elle avant de les retirer avec une cruelle lenteur. Charlotte feule, miaule, remue le fessier pour l'encourager à se hâter, un petit peu. Le mouvement, vu comme une provocation, est puni d'une fessée particulièrement brutale. La chair se marque de rouge, Charlotte halète, son sexe dégouline.
« J'en peux plus... s'il te plaît, pitié... »
De la pitié, Damien en a juste assez pour la pénétrer brutalement, profondément. L'une de ses mains la maintient fermement à la hanche, l'autre se glisse entre ses cuisses, pressant son clitoris avec une brutalité qui fait gémir et chouiner la pauvre femme. Rapidement, le rythme devient infernal, le sexe masculin frappant profondément, son bassin claquant contre les fesses rondes et rougies. Charlotte s'accroche au fauteuil comme elle le peut, ses ongles s'enfonçant dans le tissu. Sur l'immense écran, Ana gémit avec elle, mais c'est bel et bien Charlotte qui donne le plus de voix. Une autre fessée pour la punir, puis son compagnon l'attrape par ses courts cheveux blonds, la forçant à se cambrer, tendue dans une position douloureuse... et jouissive.
« Tu vas me faire jouir.... Bébé... »
Il gronde, grogne pour souligner ses propos. Charlotte lui jette un regard implorant par-dessus son épaule... il a compris. Sa main revient entre ses cuisses, masse son clitoris en petits cercles nerveux. Aussitôt, Charlotte laisse échapper une larme, une autre, le visage tourné vers le plafond et la voix éraillée. Son vagin se ferme, enserre le membre masculin dans une prison de plaisir... et ils jouissent enfin, tous deux. Une giclée de mouille dégouline le long des cuisses de la jeune femme pour aller tremper le fauteuil, Damien se retire lentement. Le sperme coule le long de la fente, l'odeur du sexe est puissante, mêlée à celle de la transpiration. L'un se rhabille, l'autre se laisse tomber à sa place, épuisée. Son cœur bat la chamade... sans doute aussi fort que celui de son compagnon. A l'écran, le générique de fin est lancé, ils ne connaîtront pas le dénouement de l'histoire. Pourtant, ça ne les empêche pas de sourire, de rire, se jetant un dernier coup d’œil.
« Je ne sais pas toi, mais je suis pressée de rentrer... »
Damien ricane à son tour.
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