La libraire

Récit érotique écrit par Odan le 29-04-2022
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Catégorie Anal

J’aime les livres. J’aime les feuilleter, sentir l’odeur du papier, celle de l’encre, j’aime en apprécier l’épaisseur, la rugosité ou au contraire la douceur du papier… Autant vous dire que mon rapport aux livres n’est pas seulement intellectuel, il est aussi sensuel. Alors Amazon, vous comprendrez que c’est sûrement très bien, on trouve plein de choses, et très vite… mais on ne les a pas en main, on ne les touche pas, on les caresse pas. Non, rien de tel qu’une librairie. Mais comme tout sensuel, je suis un peu difficile. Les commerces de livres, où les vendeurs n’ont pas la moindre idée de ce qu’ils vendent, où les livres sont rangés n’importe comment, et où il s’agit surtout de mettre en valeur la tête de gondole, merci, mais non merci. Je préfère les petites librairies, où les livres sont choisis, choyés, annotés, présentés… Oui, il n’y aura pas tout, mais ce qu’il y a, le ou la libraire l’a lu, il ou elle peut vous en parler, et très vite, l’endroit n’est plus un lieu de vente, mais véritablement un lieu d’échange. Et une librairie comme ça, dans la ville de province où je viens d’emménager, j’en ai trouvé une. Petite boutique en longueur, devanture soignée, des livres mis en valeur, de vrais choix de libraire. Le top. D’autant que quand on entre, une jeune femme aux cheveux immensément longs vous accueille avec un sourire ravageur. Derrière son comptoir, la belle vous donne envie de feuilleter de très gros volumes avec elle. Et son léger débardeur, qui ne peut laisser ignorer qu’elle ne porte rien dessous tant ses petits seins dardent vers le client, laisse penser qu’on va se laisser entraîner vers une saga en plusieurs épisodes.

Bref, à peine entré, déjà charmé. Une sensualité en amenant une autre, je me suis mis à fouiner – oubliant assez vite, pardon, mais c’est comme ça – la belle libraire pour tomber sur des pépites inattendues. Me voilà accroupi, avec déjà quatre livres en mains, en train d’examiner le bas du rayon de poésie. Très absorbé, je n’ai pas entendu qu’on venait derrière moi, quand j’entends la voix suave et délicieuse de la libraire me demander si j’ai besoin d’aide. Elle m’a presque fait peur ! Je me retourne, mais comme la librairie n’est pas très grande, je ne mesure pas qu’elle est vraiment juste derrière moi ; ce qui fait que je me retrouve nez à nez avec elle ; enfin, nez à nez, comme je suis accroupi et qu’elle n’est pas naine, c’est plutôt nez à jambes, et quelles jambes ! Derrière son comptoir, je ne pouvais pas deviner qu’elle ne portait qu’un mini-short… Là, en revanche, je sens presque l’odeur de son savon, un peu plus et je sentirais la douceur de la jambe. Et quand je relève la tête, catastrophe, mon regard glisse sur ses cuisses, son short, son ventre qui a tout l’air d’être extra-plat, les tétons dressés, et enfin le regard amusé de la demoiselle sur le bonhomme rougissant à ses pieds. « Vous trouvez votre bonheur ? Â» me demande-t-elle d’un ton mutin. « Au-delà de mes espérances Â» lui dis-je en la détaillant de bas en haut. Mais comme la demoiselle n’a pas froid aux yeux, elle me répond du tac-au-tac : « Désolé, mais je n’ai pas de littérature érotique. Â» « Quel dommage, je crois qu’une librairie est le lieu rêvé pour un effeuillage. Â» Elle éclate de rire, puis s’éclipse et va conseiller, le plus sérieusement du monde, un vieux monsieur très poli qui s’intéresse à la littérature turque. Je me remets sur pieds, aux sens propre et figuré, et suis du regard sa silhouette longiligne. Ses cheveux noirs lui tombent presque sur les fesses ; de dos, elle n’est que jambes et cheveux. Et quand elle se retourne, pour vérifier que mon regard l’a bien suivie, elle est sourire éclatant et joyeux. Je reviens, me glisse-t-elle en m’effleurant très volontairement pour aller conseiller une cliente. Longue discussion inaudible avec la cliente, jolie cinquantaine en chair, robe fleurie, et elles se retournent plusieurs fois vers moi en riant. J’attends patiemment, en feuilletant un livre d’art… de très belles estampes japonaises qui entretiennent agréablement mon excitation.

Mais cela dure plus qu’il ne faut… je vais la voir de nouveau, interrompant la conversation inaudible et un peu agaçante, et lui demandant si elle aurait un livre dont j’ai soigneusement vérifié auparavant qu’elle ne l’avait pas. « Je ne sais pas, il n’est pas en rayon ? Non ? Peut-être dans l’arrière-boutique, vous me suivez ? Â» Et la voilà partie, jetant au passage un clin d’œil à la cliente amusée, qui me jauge au passage en souriant. A peine arrivé dans l’arrière-boutique, qui n’est séparée de la boutique que par un long rideau, elle se retourne vers moi et n’a rien le temps de dire tant mes lèvres se collent aux siennes. Un baiser fougueux, qu’elle me rend en me dévorant la langue. Je la pousse contre une table mais sans se laisser faire, elle s’agenouille devant moi et libère en un tour de main mon sexe prisonnier de mon jean, et me voilà soudain léché, gobé, mordillé, avalé… J’avais remarqué qu’il y avait des rayons en plusieurs langues : aucun doute, elle est experte en langue. Se relevant et remettant d’un geste ses cheveux en ordre, elle me murmure : « Je vais essayer de fermer la boutique, je me débarrasse du petit vieux et je reviens. Â»

Le jean aux chevilles, le sexe dégoulinant de salive et bandé comme un arc, je suis là, à un rideau de la boutique… Tant qu’à faire, j’enlève le reste, je ne risque pas davantage. Mais la belle tarde à revenir, je l’entends parler, rire, dire au revoir… et parler de nouveau, un autre client sans doute. Puis plus rien. Mais rien. Elle n’est pas partie, tout de même ? Je commence à me demander si elle ne s’est pas sérieusement foutue de moi. Je fais quoi ? Je vais voir ? Mais s’il y a encore quelqu’un ? Mon sexe ayant perdu de sa gloire, je m’apprête à me rhabiller, quand j’entends de nouveau un bruit. Le rideau s’écarte doucement sur ma libraire entièrement dénudée elle aussi, les seins dressés et fiers, le regard plein de promesse, la bouche gourmande, et son sexe, épilé en ticket de métro, qui est un appel au plaisir. Elle s’avance lentement vers moi, jouant à la féline, et il n’en faut guère davantage pour me redonner quelque vigueur. Elle apprécie l’hommage que mon membre rend à sa beauté. Je m’avance à mon tour, la soulève et la dépose sur une petite table encombrée de livres, qu’elle écarte avec soin. Occupée à ne pas les faire tomber, elle écarte les cuisses entre lesquelles je m’engouffre : ma langue vient lécher sa fente déjà humide, chaude, délicieuse, et d’une main, je viens titiller son clito pendant que l’autre lui maintient les cuisses écartées. Elle pousse un petit cri de surprise, et déjà aussi de plaisir, et vient coller ma tête contre son entre-jambe. Mademoiselle en redemande : je lèche longuement de bas en haut, venant presque mordiller son clito que j’agace entre deux doigts, je la bois, je la suce, je l’aspire et la rape, mes doigts viennent écraser doucement son clito, écartent ses lèvres, ma langue s’y glisse comme un petit sexe tendu, je la fouille, je feuillette son sexe comme je ferai d’un bon livre, revenant lire certains passages, insistant ici, m’arrêtant là… et ses gémissements ne laissent guère de doute sur le plaisir qu’elle prend à cette lecture. Elle émet des sons de plus en plus rauques, ses cuisses se serrent autour de moi, je sens son plaisir qui monte. Mais je la fais relâcher son étreinte, je ralentis le rythme, m’installe autrement, glisse une main entre ses fesses, la soulève un peu, et reprends goulument l’exploration de son intimité. Elle ne tarde pas à trembler de nouveau, tressautant à chaque fois qu’un doigt frôle son anus, à chaque fois que mes dents se referment doucement sur son clitoris. Elle mouille abondamment, ma salive mêlée à ses secrétions coule le long de ses cuisses, elle ne maîtrise plus les choses, elle alterne gémissements et petits cris, et soudain, au moment où je glisse un doigt par derrière, elle se crispe dans un long râle de jouissance, terrassée par un orgasme puissant.

Je la laisse doucement redescendre, continuant à lécher son puits d’amour, mais relâchant et son anus et son clitoris. Elle met plusieurs minutes à retrouver une respiration régulière, apaisée. Et se redresse en me regardant, les yeux cernés du plaisir qui l’a submergée, souriant d’une façon différente de son sourire d’avant, moins provocante, plus épanouie, les jambes encore abandonnées dans le vide, mais de nouveau accoudée et reprenant peu à peu ses esprits. Elle est à couper le souffle. Une femme qui a joui, perso, je trouve cela très beau – évidemment, quand j’y suis pour quelque chose, j’y ai comme une sorte de fierté… Elle me pousse doucement en m’invitant à me redresser, descend de la table pour s’y appuyer en se retournant : « Viens, je veux te sentir en moi. Â» Elle n’a pas besoin d’insister, je vous le dis. Je la prends par les hanches, et j’enfonce mon sexe en elle presque brutalement, tant le désir est violent. J’entre dans son intimité qui se referme autour de moi, je sens la chaleur de son sexe sur le mien, elle fait jouer ses muscles et me serre, je me retire et entre plus loin, mes couilles viennent buter sur ses fesses. Elle recule quand j’avance, pour amplifier le mouvement : nous commençons une danse lascive, de plus en plus intense, moi en elle, elle autour de moi, son sexe enserrant le mien, le mien labourant le sien, je suis collé à elle, je suis trempé de sueur, ses cheveux sont plaqués sur son dos, ils sont trempés aussi, nous respirons fort, nous gémissons alternativement, c’est incroyablement fort, animal, j’ai l’impression que son corps est le mien, que nous sommes en fusion, que nous fusionnons en un seul corps soudé, un corps agité de soubresauts de désirs, de plaisirs, de pulsions, un corps qu’aucun de nous ne contrôle plus, qui vit de sa propre vie, qui nous emporte dans un tourbillon insensé. Rarement mon sexe a été aussi dur, rarement il a été dans une telle adhésion intime avec celui de ma partenaire. Elle sent tous les frissons qui me parcourent, je sens toutes les montées de son orgasme.

Et pourtant, il y a comme une réticence, non, une retenue, quelque chose d’inabouti. Elle ralentit le rythme, me retient, m’éloigne d’elle puis, se penchant davantage, elle écarte ses fesses à pleines mains pour ouvrir son cul et me l’offrir, en prononçant des mots inaudibles mais que je comprends pourtant. Oui, je vais venir dans son cul, je vais la prendre là, dans le plus intime, dans son petit trou délicieux que je devine serré, brûlant, et qui m’appelle. Je place mon sexe à l’entrée de son anus, j’exerce une pression régulière et je suis comme lentement aspiré, dévoré, englouti, pendant que relâche ses fesses pour se caresser violemment le vagin et le clitoris. Je suis entièrement en elle, serré comme jamais dans son étau, elle joue avec ses muscles, me presse, me relâche, ce qu’elle fait avec son cul est incroyable, jamais je n’ai ressenti de telles sensations, et elle prend son plaisir sans plus aucune contrainte, sans retenue, elle crie son orgasme qui monte, elle tremble tandis que je la pilonne, ses jambes défaillent sous elle, je la tiens pour qu’elle ne s’écroule pas en même temps qu’elle contrôle chaque muscle de son anus qui m’enferme dans un plaisir intense, dont je sens qu’il me submerge peu à peu. Je vais gicler en elle, elle me veut au plus profond, je le sais. Elle dégouline de mouille et émet des sons rauques ; je ne reconnais plus la voix de ma libraire, c’est une panthère qui rugit, un rut sauvage et une danse effrénée fichée sur mon mât. Dans une ultime contraction, elle me mène à une éjaculation violente, incontrôlée, puissante, et tandis que je gicle en elle par saccades nombreuses, la pénétrant chaque fois plus fort, je sens ses jambes s’affaisser, son corps emporté par une vague dans laquelle elle se noie. Elle ne crie plus, ne respire presque plus, elle est n’est plus là, emportée au-delà de la conscience.

Il nous faut à tous deux de nombreuses minutes pour recouvrer nos esprits. Nos halètements à l’unisson retrouvent lentement un rythme humain, régulier, apaisé, épuisé aussi. Mon sexe se détend et lorsque je sors d’elle, nos jambes suintent de secrétions, de sueur, de plaisir. L’arrière-boutique de sa librairie sent le sexe, sent l’orgasme, sent les animaux satisfaits et repus. Et comme s’il ne s’était rien passé, de sa voix charmeuse de libraire retrouvée, elle me dit : « non, décidément, je n’ai pas ce livre. Je vais le commander et vous repasserez le chercher ? Â» Je crois que oui, je repasserai.


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