Luc a aujourd’hui 28 ans : c’est son anniversaire. Comme sa femme vient de le quitter avec perte et fracas, il est seul et assez déprimé. D’autant qu’elle est partie avec… sa meilleure amie. Clément, son frère, a donc décidé de l’inviter et de faire quand même une petite fête. Il a eu un peu de mal à convaincre Sophie, sa femme, qui a toujours trouvé que Luc n’était ni drôle ni très sympathique, mais elle a accepté de faire un effort en se disant qu’après tout, la situation de Luc était vraiment difficile. Et puis elle a envie de faire plaisir à Clément. Elle a donc mis les petits plats dans les grands, cuisine depuis l’aube, et s’est faite belle pour son mari et son beau-frère. Seulement voilà , à peine en sont-ils à l’apéro que le téléphone sonne : c’est l’hôpital, il y a une urgence, et Clément, qui est chirurgien, doit y aller. Sophie râle, mais elle sait bien que rien n’y fera, et que Clément sera parti dans cinq minutes. Et elle se retrouve seule avec Luc, dans sa jolie robe noire à mi-cuisses, avec ce décolleté plongeant dans lequel elle a déjà vu, avec agacement, que plongeaient les yeux de son beau-frère. Remarque, il doit être en manque depuis que sa femme est partie… Bon, elle se rassoit au salon, face à Luc. Les deux hommes parlaient foot, elle s’en fout complètement, de quoi vont-ils bien pouvoir parler tous les deux ? Ils se regardent en souriant, un peu gênés, Sophie tire sur sa robe, Luc fait semblant de regarder ailleurs en reprenant un verre de whisky, c’est long, c’est très long… Sophie se relève pour aller surveiller le repas, elle voit de loin que Luc est sur son téléphone. Génial, ça va être la super soirée ! D’autant que Clément envoie un sms : complications, ne m’attendez pas, je rentrerai très tard. Sophie revient au salon, elle met de la musique en indiquant à Luc qu’ils vont bientôt pouvoir passer à table. Luc s’inquiète, propose d’attendre Clément, et quand Sophie lui dit qu’il ne rentrera pas, il est très gêné : « je ne vais pas m’imposer, tu préfères peut-être être seule ? – Non Luc, c’est ton anniversaire, tu ne vas pas le passer tout seul. Et puis tant pis pour Clément, j’ai fait de la biche, je sais qu’il adore ça, mais j’en ai un peu marre qu’il parte tout le temps. Comme si j’étais toujours la dernière roue du carrosse ! » C’est vrai que Sophie en veut à Clément, elle a l’impression qu’il ne fait pas attention à elle. De fil en aiguille, au cours du repas, et peut-être est-ce aussi un effet du bon Bourgogne que Sophie avait prévu, voilà que Luc et elle se confient : Luc sur son désarroi, sa solitude, et il n’ose aborder le manque sexuel, mais il y pense aussi ; Sophie sur l’impression de passer toujours en dernier, finalement d’être assez seule aussi, et elle n’ose aborder le manque sexuel, mais elle y pense aussi. Et puis Sophie aime danser, et Clément a toujours été nul, et n’aime pas ça. Mais Luc, lui, est un bon danseur. Il se lève, va changer de disque, et invite Sophie à danser en poussant la table. Les voilà à rire en dansant, dans les bras l’un de l’autre. Elle virevolte, elle a la tête qui tourne, elle aime cette sensation de légèreté ; il dirige, il la tient, la lance, la reprend, il aime cette sensation de maîtrise. Puis la musique est plus lente, ils sont dans les bras l’un de l’autre. Sophie se repose contre le torse de Luc, la tête sur son épaule, elle respire, elle se sent bien ; Luc sent les seins de Sophie écrasés contre lui, les mains de Sophie autour de son cou, ses mains à lui sur sa taille. Il a une très belle femme dans les bras et pris d’une irrésistible pulsion, il vient coller ses lèvres à celles de Sophie. Sophie ne sait pas très bien où elle est, elle a adoré ce moment à danser, les bras de cet homme, et maintenant ses lèvres. Elle aime ce baiser, il est doux, il est tendre, et elle s’y abandonne entièrement, mêlant sa langue à celle de Luc. Elle sait bien que c’est Luc et non Clément, elle n’est pas folle, mais elle n’a pas envie d’y penser, le moment est trop délicieux, trop inattendu aussi pour y mettre fin. Elle prend ce qui lui est offert. Elle aime sentir le désir de Luc, la barre entre ses jambes qui est maintenant collée à sa cuisse, elle aime sentir ses seins contre lui, elle sait qu’elle l’excite, qu’il voudrait la prendre mais n’ose pas vraiment, elle sent ses larges mains sur ses fesses qui n’osent remonter sa robe. Alors elle l’aide, elle relève une jambe, comme pour enserrer la taille de Luc, comme pour mieux écraser son sexe tendu dans son pantalon, et se faisant, elle sait que sa robe remonte d’elle-même ; et la main de Luc n’est plus sur le tissu de la robe, elle est maintenant sur sa cuisse et n’a aucune difficulté à remonter davantage, à atteindre son string en dentelle – elle l’avait mis pour Clément, parce qu’elle savait que Clément l’aimait dans cette tenue, mais Clément n’est pas là – à lui caresser la peau de la fesse, et à la tenir fermement aussi, si fermement que Sophie s’accroche au cou de Luc et relève maintenant l’autre cuisse, l’obligeant ainsi à la soulever, à glisser aussi l’autre main pour la soulever, et elle a maintenant les deux jambes autour de lui, sa robe est presque entièrement remontée, et les mains de Luc la soulèvent par les fesses de sorte qu’elle sent son sexe tendu, bandé, contre son sexe à elle, humide, gonflé de désir et de sang. Et elle n’en revient pas : ce qu’elle sent est énorme, le sexe de Luc semble, à travers les tissus, et plus long et plus large que celui de Clément ; beaucoup plus gros, et cela l’excite terriblement. Alors elle redescend ses cuisses, reprend pied au sol, décolle sa bouche de celle de Luc, et avant même que celui-ci ne manifeste la moindre réaction, la moindre déception de la fin de ce moment qu’il a trouvé magique, elle descend davantage, à ses pieds, et vient défaire les boutons de son pantalon pour dégager ce sexe qu’elle veut voir, qu’elle veut tenir, qu’elle veut goûter. Tout va très vite. Elle a baissé le pantalon de Luc et sorti son membre de son boxer. Et elle a la confirmation de ce qu’elle avait senti : ce sexe est énorme, à côté de celui de Clément, c’est un monstre, et tendu tel qu’il est, elle en a à la fois peur et envie, peur et envie d’être déchirée, peur et envie d’être pénétrée, peur et envie d’être fouillée, et cette peur et cette envie lui font venir l’eau à la bouche, et elle enduit ce si gros membre de sa salive, elle le lèche, ne sachant si elle parviendra à le prendre dans sa bouche, le gland, oui, bien sûr, mais elle au-delà ? Et Luc gémit de cette caresse, Luc qui n’a pas touché de femme depuis si longtemps, Luc qui a fantasmé sur Sophie depuis le début de l’apéro, sur ses jolis seins dans ce décolleté, sur ses jambes, sur cette femme que son frère a tant de chance de posséder, sur cette femme qu’il a en réalité toujours désirée, il s’en rend compte, mais il a aussi toujours senti sa froideur à son égard. Et la voilà qui a pris son sexe dans sa bouche, la voilà à ses pieds, sa robe remontée jusqu’au string, qui lui a sorti le sexe de sa prison pour venir le lécher, le sucer, le pomper. Luc s’abandonne à cet instant incroyable. Il sait que Clément ne rentrera que très tard, il est au comble de l’excitation et du désir. Sophie lui lèche le sexe, tout le long de la hampe, elle lui masse les couilles, des couilles grosses et pleines, fermes, elle lui passe la main entre les cuisses pour lui caresser les fesses, et elle fait en même temps descendre le pantalon et le boxer à ses pieds. Luc a posé ses mains sur la tête de Sophie : il accompagne ses mouvements, il ne la force à rien mais il lui caresse les cheveux, ces cheveux blonds si longs de Sophie qu’elle a relevés en chignon, et Luc a envie de défaire ce chignon, de voir cette masse de cheveux s’éployer sur les épaules de Sophie, mais sur ses épaules nues, sur ses seins. Alors il la fait se relever et défait dans son dos la fermeture éclair de sa robe. Elle l’aide en bougeant de façon à ce que la robe tombe, d’abord retenue là où elle était remontée, à la taille, mais bientôt à terre. Comme il s’en était douté, elle ne porte pas de soutien-gorge sous cette robe, et elle est maintenant devant lui, seulement couverte de ce string en dentelle si élégant, si excitant aussi, ses seins libérés, un peu lourds, aux larges aréoles roses dont les pointes sont tendues, durcies, érigées vers lui comme une forme de provocation. Et pendant qu’elle a retiré sa robe, Luc a enlevé ses chaussures pour retirer vraiment son pantalon et son boxer, et Sophie revient vers lui pour défaire lentement, en le regardant dans les yeux, sans un mot, la bouche entr’ouverte, les boutons de sa chemise. Les voilà l’un devant l’autre, lui entièrement nu, elle encore protégée par ce si mince tissu, tous les deux mus par un désir qu’ils ne soupçonnaient pas, qui les a surpris, emportés violemment l’un contre l’autre, l’un face à l’autre. Et Luc prend Sophie dans ses bras, la soulève et la porte vers la chambre, mais elle lui fait un signe, non, elle ne veut pas dans la chambre, pudeur sans doute de ne pas commettre d’adultère dans le lit qu’elle partage chaque nuit avec Clément, plutôt l’autre chambre, la chambre d’amis dans laquelle il a dormi, lui, tant de fois, au moment où sa femme l’a quitté. Il n’y a là qu’un petit lit, et c’est là qu’il la dépose, dans l’obscurité seulement tamisée par la clarté de la lune qui vient de la petite fenêtre du toit. Elle est là comme en noir et blanc, sa peau paraît translucide, et quand elle défait son chignon, comme il en a rêvé, quand elle secoue sa tête pour laisser tomber ses cheveux et qu’ils se répandent sur ses épaules et ses seins, c’est comme une pluie merveilleuse d’argent et d’or qui la recouvre. Il est à ses pieds ; elle a ouvert le triangle de ses jambes pour qu’il puisse venir là , écarter le tissu du string et venir goûter à ce fruit défendu, venir poser sa langue sur sa fente, la remonter doucement, humer son odeur de femme, découvrir son clitoris si sensible auquel Clément ne comprend rien, et la langue de Luc l’atteint bientôt, s’y attarde, en sent les frémissements d’abord fragiles puis frénétiques, et il prend ce bout de chair entre ses lèvres pendant qu’avec deux doigts, il pénètre la vulve ruisselante de Sophie. Elle s’est cambrée, les seins en avant, la tête rejetée le plus loin possible, et elle a émis un gémissement féroce, un gémissement de bête traversée par le désir ; pour mieux la prendre encore, pour dévorer ses chairs intimes, Luc a remonté ses jambes, et elle prend ses propres cuisses à pleines mains pour les tenir haut, pour s’offrir entière, ouverte, totalement livrée au désir de Luc, à sa puissance qu’elle redoute mais désire maintenant tant qu’elle en gémit, qu’elle l’appelle, qu’elle rugit son envie : « prends-moi, vite, je veux ton sexe, s’il te plaît… » Et Luc obéit à cet appel qui est une injonction, à ce désir qui est un ordre, et présente son sexe, ce sexe si gros que de nombreuses femmes en ont eu peur, à commencer par la sienne qui est partie en se plaignant qu’il lui faisait toujours mal, et ce sexe est là maintenant, devant la fente ouverte et dégoulinante de Sophie, et il s’y glisse. Mais Luc n’entre qu’à moitié, le sexe de Sophie est trop serré encore, il craint de lui faire mal. Sophie a bien senti cette hésitation, elle a bien senti que sa vulve écartée n’avait pas encore accueilli toute la virilité de Luc, et c’est elle qui prend Luc par les reins pour le pousser en elle, pour sentir l’énormité de son membre sur toutes ses parois intimes, et quand poussé ainsi il entre vraiment en elle, pleinement, elle en a un cri de surprise et de douleur mais elle est aussi traversée d’une jouissance fulgurante, explosive, inattendue, qui la bouleverse de fond en comble, qui la renverse et fait jaillir des larmes de ses yeux. Luc est crispé, il craint tant de lui faire mal que dès qu’il voit ces larmes il veut se retirer et bafouille des excuses, mais elle le retient avec violence, enfonçant ses ongles dans son dos, elle le retient en criant, en pleurant, ses cuisses fermées autour de lui, si pleine, si pénétrée, son sexe sur toutes ses faces fouillé, son sexe enfin au contact total d’un sexe d’homme, d’un sexe accordé au sien, et elle ressent une telle harmonie de ce sexe en elle, un tel bonheur qu’elle en sanglote en jouissant. Luc se retient, il ose à peine bouger, il craint de la déchirer de la sentir ainsi si serrée sur lui, mais quand enfin il sent Sophie se détendre, quand elle relâche un peu l’étreinte de ses cuisses, il entame un lent mouvement de va et vient. Et de nouveau, chaque mouvement déclenche des contractions dans le corps de Sophie. Mais Luc continue et accélère ce va et vient, et Sophie connaît alors un second orgasme, très différent du premier : un orgasme plus puissant encore mais aussi plus lent, un orgasme qui lui coupe le souffle dans un tremblement continu, ses seins pris d’un frémissement irrépressible, sa bouche haletante, et une sorte de cri lui échappe, venu du ventre, venu du plus profond des poumons, un cri qui la traverse et la renverse, et dont l’intensité monte au fur et à mesure de l’orgasme, jusqu’à son point culminant, quand soudain elle se tait, soudain sa bouche reste ouverte, sans un son, sans un mouvement, dans l’œil d’un cyclone qui jamais n’avait atteint cette puissance, cette jouissance, puis Sophie de nouveau redescend, tandis que Luc se vide en elle à son tour, son sexe énorme crachant dans son ventre sa lave, les salves de son sperme, en saccades brutales, féroces, incontrôlables.
Ils restent ainsi longtemps enlacés avant que Luc, le sexe redevenu mou, ne se retire de la vulve de Sophie, épuisée, laminée, possédée, et ils se regardent surpris l’un de l’autre, surpris de ce moment de folie qui les a emportés, surpris de cet adultère imprévu, foudroyant. Luc est à la fois comblé, ravi, et gêné de la situation : c’est son propre frère qu’il a trompé. Sophie a moins de scrupules : elle est plus surprise par elle-même que véritablement gênée ; après tout, Clément n’a que ce qu’il mérite, il ne fallait pas ainsi la délaisser. Elle se tourne vers Luc et lui murmure un étonnant « joyeux anniversaire », en se collant de nouveau à lui. Elle glisse sur son torse, le caresse à nouveau, saisit ce sexe ramolli mais encore si gros, le flatte, ne tarde pas à lui redonner forme et vigueur, et comme revigorée elle-même à la vue de ce membre, pleine encore d’un désir qu’elle croyait assouvi mais qui se réveille à nouveau, elle plaque Luc au sol et vient le chevaucher, lui donnant à dévorer ses seins que la lune éclaire, ses seins si blancs aux pointes si roses, et elle s’empale doucement sur ce sexe si gros qu’elle connaît maintenant, et qui de nouveau l’emplit, qui de nouveau vient taper au fond de son vagin, qui de nouveau s’épanouit contre toutes parois. Elle ne s’est jamais connue aussi avide, aussi affamée de sexe, aussi désirante, et cette nouvelle Sophie la surprend elle-même et la ravit aussi, elle adore être ainsi et se laisse aller à ses pulsions les plus folles, chevauchant son beau-frère avec joie, avec passion, avec furie et frénésie, criant son désir et son plaisir. Luc n’en croit pas ses yeux de cette femme aussi belle sur lui, sur lui de nouveau, de cette femme qu’il fait jouir, Luc n’en croit pas sa chance.
Et dans leur emportement, ils n’ont pas entendu que s’ouvrait la porte de la maison, ils n’ont pas entendu que Clément était rentré, avait trouvé dans le salon les vêtements épars, et s’était au bruit dirigé vers la chambre. Il est là , dans l’embrasure : sa femme, qui lui tourne le dos, chevauche son frère allongé en criant de plaisir ; il voit le sexe de son frère, si gros, entrer et sortir de sa vulve. Une jalousie intense le déchire soudain. Sa femme Sophie, si belle, ses cheveux comme affolés autour d’elle, si belle dans le plaisir, mais qui semble connaître là une extase que jamais il ne lui a donnée ; et son frère, son frère qu’il aime tant, pour lequel il était si inquiet ; et tous deux le trahissent ainsi, dans la luxure la plus atroce, dans cette scène obscène, dans cette débauche qui lui donne envie de vomir. Il sort silencieusement, sort de la maison, retourne à la voiture. Il appelle Sophie, comme s’il venait de sortir de l’hôpital… Evidemment, elle ne répond pas : trop occupée à se faire défoncer par son salaud de frère, elle qui rechignait à l’inviter… Il rappelle, deux fois, trois fois, elle décroche enfin : elle a une voix curieuse, la voix d’une femme qui a joui, la voix d’une femme exténuée. Elle prétend qu’elle est fatiguée, qu’ils pensaient se coucher, qu’elle est heureuse qu’il revienne. Elle ment et il le sait, peut-être est-elle encore nue, peut-être lui pelote-t-il les seins… Quand il ouvre la porte, après avoir fait un tour de voiture pour rendre son histoire crédible, il les trouve attablés, fatigués, et Luc ne tarde pas à partir, il est tard… Clément est de mauvaise humeur, il va se coucher sans rien dire. Il est malheureux, il est déçu, il se sent trahi, trompé, floué… Sophie le rejoint : « Clément, je t’ai trompé avec Luc ce soir. » Elle le lui dit. Elle lui dit ça comme cela, très simplement, presque tranquillement. Il décèle une forme de tension dans sa voix, mais elle reste très calme. « Je sais. – Comment ça, tu sais ? – Je sais, je vous ai vus, je suis reparti puis j’ai appelé. – Et tu comptais faire quoi, si je ne t’avais rien dit ? – Je ne sais pas, mais ne renverse pas les choses : ce n’est pas moi qui t’ai trahi, c’est l’inverse. – je ne t’ai pas trahi, je t’ai trompé, ce n’est pas pareil. Et puis ne fais pas non plus semblant que tu ne me délaissais pas, ça devait arriver, tu le savais, peut-être même que tu l’espérais. – N’importe quoi, trahi ou trompé, tu joues sur les mots, et non, je n’espérais rien, je suis juste écrasé de boulot et la seule chose que tu trouves à faire pour m’aider, pour me soulager, c’est de t’envoyer en l’air, et en plus avec mon propre frère… » Sophie ne dit rien, elle est surprise par le calme de Clément : il est affecté, il souffre, elle le sait, mais elle craignait sa colère, des cris, une scène ridicule. Au lieu de cela, il est entré dans cette discussion bizarre. « Et tu comptes faire quoi, maintenant ? » demande-t-il. « Comment ça, je compte faire quoi ? – Oui, tu comptes faire quoi ? me quitter, partir avec lui, faire quoi ? – Je me suis d’abord dit que c’était à toi de me dire tes intentions, si tu me, si tu nous pardonnais, mais tu as raison, c’est à moi de le faire. Puisque tu nous as vus, tu sais sans doute que ton frère m’a fait jouir comme jamais tu ne m’avais fait jouir. Je ne sais pas si c’est du fait de la taille de son sexe, une sorte de… - Oui, c’est bon, ne m’accable pas en plus avec cette comparaison obscène… - Obscène ? tu trouves mon plaisir obscène ? c’est ça, faire jouir ta femme, c’est obscène, c’est pour cela que tu n’as jamais vraiment essayé… t’es vraiment qu’un gros con ! » Cette fois, c’est elle qui est en colère, c’est elle qui crie, et tout ce qu’elle a attendu, espéré, désespéré, tout ce qu’elle a retenu, elle le lui crie au visage, l’accablant de ces années de désirs enfouis, avortés, méprisés… Et elle en dit tant qu’elle sait qu’elle ne pourra pas revenir dessus, qu’elle sait que c’est fini maintenant, que ce qu’il y avait peut-être à sauver, elle l’a fait sauter en éclat, qu’il ne reste plus de leur couple que ces débris épars, ces larmes que Clément cherche à retenir, ces cris qu’elle ne retient pas, et qu’il faudra demain qu’elle parte. Non pas rejoindre Luc, partir seulement. Elle sait aussi que Clément et Luc sont frères et ce lien, elle ne veut pas le briser. Partir seulement.
Au petit matin, quand elle se réveille, Clément est déjà parti. Même dans cette situation, il a répondu à une urgence de l’hôpital. C’est cela qu’elle veut quitter. Elle appelle Luc, mais il ne répond pas. Elle est bien décidée à partir, mais cela est si soudain, si inattendu, qu’elle ne sait pas trop quoi faire, où aller. Ici, c’est chez Clément, sa famille, ses parents, son frère. Sa famille à elle est loin, ses amis aussi. Elle range les restes de la veille, restés sur la table sans que personne ne s’en occupe ; elle nettoie comme elle le fait toujours, mais son esprit est ailleurs. Elle cherche des solutions, elle repense à cette nuit incroyable, au sexe de Luc, elle en a des fourmillements, c’est insensé, d’y penser seulement la fait mouiller. Elle s’arrête un instant, glisse une main entre ses jambes. Sa culotte est trempée, elle la retire, va la déposer au sale. Elle revient dans le salon, s’assoit dans le canapé, repasse une main entre ses jambes sans avoir remis de culotte. Elle glisse sans difficulté un doigt dans sa fente, se frotte le clito avec l’autre main ; elle a fermé les yeux, elle se cambre, elle se doigte en pensant à ce si gros sexe qui lui a procuré une telle jouissance, elle l’imagine là , elle se dit qu’elle aurait dû lui donner son cul, son anus auquel Clément n’a jamais voulu goûter, elle se caresse de plus en plus fort mais elle entend du bruit. Quelqu’un sonne. Elle se rajuste vivement, remet ses cheveux en ordre, elle est toute rouge, tant pis, elle prétextera qu’elle faisait le ménage… C’est André, le père de Clément et Luc. Il a eu Clément au téléphone ce matin, il est catastrophé, il veut comprendre, il pense que ce n’est pas possible, pas Sophie, la si parfaite Sophie, la si gentille Sophie… mais Sophie n’en a cure. Elle lui balance tout, des mots crus, l’incompétence sexuelle de Clément, le sexe de Luc… André est choqué, il ne connaissait pas sa belle-fille comme ça… en même temps, il a l’air amusé… Et soudain, il lui dévoile un secret de famille : quand André a épousé sa femme, elle était enceinte d’un autre, le père naturel de Clément. Il s’en foutait, il aimait sa femme et il a élevé ce fils comme le sien. Mais il a ensuite été si fier d’avoir Luc, son vrai fils… Et il n’est pas peu fier de glisser à Sophie que ce sexe disproportionné, Luc le lui doit : lui aussi est membré comme un taureau, et peu de femmes, ajoute-t-il, sont capables de satisfaire son appétit. Sophie n’en croit pas ses oreilles : André lui faisant des confidences aussi intimes ! En même temps, cette révélation réveille l’excitation qu’elle a dû réprimer. Elle était en train de se caresser, elle sent encore sa mouille sur ses cuisses, et l’idée de ce gros sexe là , à portée de la main, la rend folle. Sur le ton des confidences amusées, sur le ton badin qu’a pris la conversation, elle dit à André qu’elle connaît les hommes, et que tous se vantent d’avoir un gros sexe mais que la plupart sont des menteurs. André est mis au défi, et il ne se défile pas : devant sa bru, il défait les boutons de son jean, et le descend en même temps que son caleçon, révélant aux yeux fascinés de Sophie un membre d’une taille en effet hors norme. Mais comme ce sexe est pendouillant, difficile de le comparer à celui de Luc. Alors, sans réfléchir, sans demander, elle le prend dans sa main et le masse, crachant dessus pour lubrifier sa caresse, et défaisant en même temps les boutons de sa robe, sous laquelle elle ne porte rien. André est un chaud lapin, tout le monde le sait, et elle ne sera ni la première ni la dernière à faire cocue sa belle-mère. Le sexe d’André ne tarde pas à réagir. Il est différent de celui de Luc ; il est courbé, plus large et moins long. Mais si large en effet qu’il impressionne Sophie, et tandis qu’elle le caresse en l’admirant, elle sent de nouveau sa vulve s’humidifier et l’envie monter, forte, violente. Au point où elle en est, elle se dit qu’elle ne risque plus rien : elle pousse André sur un tabouret, le fait s’asseoir, remonte sa robe et vient placer sa vulve sur ce sexe maintenant rigide et en forme de crochet. Quand il entre en elle, si gros, si large, elle manque jouir d’un coup, mais elle se contrôle, le pousse plus avant, et sa courbure vient buter en elle, de l’autre côté de son clitoris, à l’intérieur, d’une façon si pressante qu’elle en crie. Mais André a l’expérience que Luc n’a pas. Et avec un doigt, il écrase ce clitoris, il le comprime en sachant bien que son sexe est de l’autre côté et l’effet que cela va produire. La fulgurance est telle que Sophie tomberait si André ne la retenait pas : elle tremble à en perdre conscience, et gémit violemment en jouissant. Et la jouissance est encore différente : elle croit qu’elle ne retient plus son urine tant elle dégouline de mouille sur les cuisses de son beau-père, qui bouge sous elle, qui la frappe de l’intérieur avec son crochet tendu. Et il ne cesse de venir buter en elle qu’en se retirant brutalement, la tenant toujours fermement, pour venir jouir entre ses seins, pour les arroser de son foutre épais.
André regarde Sophie. Il était venu pour essayer de la réconcilier avec Clément, et il vient de faire cocu son fils pour la deuxième fois. Il n’en est pas très fier, mais de faire jouir, à son âge, une belle femme comme Sophie, ça il en est fier. Et Sophie est rêveuse. Elle vient de découvrir son corps entre les bras de ces deux hommes, elle vient de jouir davantage en deux jours que durant toute sa vie, et elle se dit qu’elle n’a pas du tout envie de quitter cela. Mais comment rester avec Clément, comment rester avec Clément en se faisant baiser par son père et son frère ? « Et il y en a d’autres, dans la famille ? » s’entend-elle demander à voix haute à André. Il éclate de rire : « quelle gourmande tu fais, ma fille ! Non, je ne crois pas, en tout cas, je n’en ai pas entendu parler… mais des comme toi, des douées comme cela, ce n’est pas fait pour Clément, c’est sûr… » Et André regrette d’avoir dit ça, mais il le sait aussi : jamais Clément ne saura combler Sophie. Il se rhabille, ils parlent un moment en buvant un café, et il s’en va.
Mais Sophie a changé d’avis. Elle prend sa voiture et va à l’hôpital trouver Clément. Il faut qu’ils parlent, elle lui propose de déjeuner ensemble. Elle lui explique combien elle a désormais besoin d’être comblée, elle lui explique qu’elle sait – qu’il sait aussi – que lui n’y parviendra pas, mais qu’après tout, s’il accepte de sortir des conventions idiotes qui régissent les rapports dans les couples, rien ne les oblige à se séparer. Elle peut parfaitement lui donner ce qu’il attend, ils peuvent continuer à vivre comme ils le faisaient, et chacun après tout y trouvait son compte, mais il faudra qu’il accepte qu’elle trouve sa jouissance où elle l’entend. Clément est accablé : il ne veut pas quitter Sophie, il ne veut pas qu’elle parte, mais la penser dans les bras de Luc lui est insupportable. Et il obtient d’elle la promesse que plus jamais ce ne sera avec Luc. Elle promet. Elle sait que s’il découvrait ce qu’elle a fait avec André, il en serait encore plus chagriné, encore plus détruit. Mais il suffit de lui mentir, sans scrupule. Et ils s’accordent donc sur leur possible vie future, sans se séparer. Comme pour apporter une garantie à cet étrange pacte, elle entraîne Clément dans les toilettes du restaurant et lui taille une pipe incroyable, en le faisant jouir comme cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Et sa queue dans sa bouche l’excite, elle ressent encore les caresses d’André, son sexe courbé qui venait buter en elle, et elle se caresse en même temps qu’elle avale le foutre de Clément, à la fois surpris et ravi. « Après tout, se dit-il, cette nouvelle Sophie présente aussi des avantages… »
Sophie quitte le restaurant tandis que Clément retourne à l’hôpital ; elle a le goût du sperme de Clément dans la bouche, elle s’est étalé celui d’André sur les seins, mais c’est celui de Luc qu’elle veut. Et c’est donc chez lui qu’elle se rend. Elle sonne mais personne ne répond. Une voisine finit par lui dire qu’il est parti tôt ce matin, qu’elle ne sait pas où il est. Tant pis, elle devra rester sur sa faim. Elle ne s’est jamais connue ainsi, elle se sent presque nymphomane mais n’en éprouve aucune honte. Elle a l’impression d’avoir perdu tellement de temps qu’il ne s’agit après tout que de rattraper ce qu’elle n’a pas eu. Mais Luc n’est pas là pour combler son envie, elle ne peut pas débarquer chez ses beaux-parents pour sauter sur André, et Clément est à l’hôpital – et puis Clément, ça ne comblerait pas grand-chose… Alors elle fait une chose qu’elle aurait jugé totalement folle la veille, elle décide d’aller dans un sex-shop pour acheter ce dont elle a désormais besoin. Et là , elle découvre des engins qu’elle ne soupçonnait pas, des godes de tailles et de formes étonnantes, des vibrants, des flexibles, des colorés, des grenus, des lisses… Elle hésite, se fait conseiller et franchement draguer par le vendeur, demande si elle peut essayer – c’est non – insiste – c’est toujours non – demande si elle peut rapporter si elle n’est pas satisfaite – et le vendeur lui demande s’il peut la satisfaire – mais c’est non, trop gringalet, aucune chance qu’il soit monté comme elle le voudrait. Elle repart très contente avec ses emplettes et les dissimule chez elle, dans un placard de vieux vêtements où Clément n’ira jamais fouiner. Pas le temps d’en essayer un, il se fait tard, elle a beaucoup traîné, et Clément a promis de rentrer tôt. Il n’a rien mangé du repas d’hier et il y a des restes : ça lui fera plaisir. Elle prépare tout, se fait belle mais en prenant soin de ne pas mettre la même robe, ne met rien dessous sinon du parfum. Elle se regarde, elle se trouve désirable. Ah, du bruit dans la porte, c’est Clément qui rentre. Mais il n’est pas seul, il parle à quelqu’un, Sophie va vers l’entrée et tombe nez à nez avec… Luc ! Elle recule de surprise, ne sait pas si elle doit se réjouir ou pas, comment réagir. Luc, comme souvent, a l’air gêné, empoté. Celui-là , il n’aurait pas une si belle bite, ce serait vraiment le boulet du siècle ! Clément va s’asseoir, se sert un whisky, regarde Sophie, et commence une tirade qu’il a dû préparer tout l’après-midi. « Sophie, j’ai réfléchi. Je sais que tu ne tiendras pas ta promesse. Et en plus, si tu dois faire l’amour avec d’autres hommes, je préfère le savoir et savoir avec qui. Donc je me suis dit qu’on pouvait modifier notre arrangement. Luc et toi semblez très… compatibles sexuellement. Luc est seul et malheureux. Donc autant que vous fassiez l’amour (« c’est drôle, se dit Sophie, cette façon qu’il a de dire faire l’amour quand il ne s’agit que de sexe. C’est sans doute ça qui doit lui être insupportable, qu’il ne s’agisse que de sexe. ») ensemble, que je le sache, voire, si tu l’acceptes, que je participe. Qu’en dis-tu ? J’en ai parlé à Luc, qui est d’accord (« Celui-là , il est d’accord avec tout. Quel gros mou ! enfin, pas toujours mou… ») » « Tu veux qu’on baise (elle a choisi le mot très intentionnellement) devant toi ou avec toi ? – Je ne sais pas, avec peut-être ? – Et en me proposant cet arrangement, tu veux aussi que je n’aie qu’un amant ? – Oui, je préférerais. – Et que ça reste en famille ? – Oui, aussi. – Et dans la foulée (elle dit ça en riant, comme une provocation, comme si ce n’était pas sérieux, mais elle teste), pourquoi pas avec ton chaud lapin de père, il est peut-être bien membré, lui aussi ? – Euh, je ne sais pas, enfin, je veux dire, non, pas avec papa quand même. – Et pourquoi ? tu sais très bien qu’il trompe ta mère dès qu’il le peut, et comme tu dis, ça resterait en famille… - Oui, mais enfin, toi et papa… - Quoi, moi et papa… Bon, je vais être claire, je ne suis pas certaine de me contenter d’un seul amant, et donc, pour l’instant, Luc, ok, Luc et toi en même temps, faut voir, et je me réserve le droit de sauter sur André si ça me chante. Ensuite, on verra. Ok comme ça ? – Euh, d’accord, si tu veux » répond Clément d’un air penaud. « Alors on va sceller cet accord : 1. On mange, il y a assez de restes d’hier pour nous trois, et tu verras, c’est délicieux. 2. Je vais chercher une bonne bouteille. 3. Je vais essayer ce soir avec vous deux, mais je dirige les opérations et si ça ne me convient pas et que je dis à l’un des deux, Luc ou toi, toi ou Luc, de partir, il le fait. » Accord conclu. Ni Clément ni Luc n’en mènent large en fait. Sophie apprécie le repas avec une légère dose de sadisme : elle voit bien que Clément comme Luc ne mangent presque rien. Clément boit plus que d’habitude, il a sans doute besoin de courage… Une fois le repas terminé, Sophie annonce qu’elle va passer au dessert et prend les deux hommes par la main : elle les mène à la chambre, et leur demande de se déshabiller pendant qu’elle se prépare. Elle les laisse là , un peu pantois, inquiets plus qu’impatients, et va dans la salle de bains. Quand elle revient, au bout d’une dizaine de minutes, ayant retiré sa robe et revêtu un simple déshabillé léger, elle les trouve tous deux assis sur le lit, nus, et leurs mains cachant leurs sexes mous ; ils font peine à voir. « Ecoutez, les garçons, franchement, comme ça, vous êtes pitoyables. Vous croyez vraiment que je peux avoir envie de l’un de vous deux ? Ni l’un, ni l’autre, ouste, dehors, rhabillez-vous et dégagez ! » Sophie ne fait pas semblant d’être en colère, elle est réellement dépitée. Elle n’a pas besoin de deux toutous aux queues basses ni de mecs coincés et muets : elle voudrait être prise, elle voudrait être baisée. Et ses plans s’effondrent. L’excitation qu’elle imaginait provoquée par la situation n’est qu’une affreuse gêne entre les deux frères, et sa première intuition s’avère juste : elle est comme un obstacle entre eux, et non un lien qui pourrait les unir. Elle s’effondre sur le lit, en sanglots. Les deux hommes sont au salon, elle les entend qui parlent sans savoir ce qu’ils disent, elle a l’impression qu’elle est en train de tout perdre. Mais Clément rouvre la porte de la chambre. Il est toujours nu et son sexe est toujours mou, mais cela n’a plus d’importance : elle est désespérée. Il la prend tendrement dans ses bras, lui parlant d’amour, essayant de la consoler. Au lieu d’être sexuel, au lieu d’être viril, il est tendre. Et chaque mot qu’il prononce pour consoler sa femme et pour essayer de la récupérer, la désespère et l’éloigne de lui davantage. Quand elle relève la tête vers lui, il voit bien dans son regard qu’il n’y a aucune tendresse, seulement une grande lassitude. Les si beaux yeux de Sophie, ses yeux gris, ne brillent pas : ils sont mats, froids. Et Clément recule devant ce regard. Il est là , nu devant son épouse elle-même presque nue, le déshabillé ayant glissé à moitié et découvrant une épaule et une partie de sein, mais il n’y a aucun désir. Clément en est effrayé et recule encore, se relève, son sexe à hauteur de la bouche de Sophie, qui n’a pour lui aucun regard. Sans un mot, il recule et sort de la chambre, rejoignant son frère au salon. Sophie se rajuste, elle se lève à son tour et rejoint les deux hommes. Ils sont assis, toujours nus, toujours mous, toujours aussi pitoyables, un verre de whisky à la main. « Eh ben, il ne vous reste plus que ça ? boire à poil ? Même pas un peu de révolte, rien, je pourrais vous dire n’importe quoi, ça ne frémirait pas ? Et vous croyez que c’est ça qui peut rendre heureuse une femme comme moi ? » Elle a pris leurs vêtements, elle les leur jette à la figure : « Rhabillez-vous, je ne veux plus vous voir. Ce soir, je reste seule ici, vous, je m’en fous. Et demain, je serais partie : tu pourras reprendre ta petite vie, Clément ; et toi te demander quoi faire de la tienne, Luc… » Mais Clément se lève pour mettre de la musique. C’est très inattendu, très décalé. Sophie qui partait vers la chambre s’est retournée. Il remet son pantalon et vient vers elle pour lui proposer de danser. Elle ne comprend pas bien à quoi il joue, mais elle se laisse faire, curieuse. Luc est surpris lui aussi, toujours assis avec son verre et son énorme sexe pendouillant. Clément n’est pas un bon danseur, il ne l’a jamais été, mais il fait un effort pour mener correctement, et ses mains à travers le tissu caressent la peau de sa femme. Sophie est amusée de cet effort, on ne sait jamais où ça peut mener, elle laisse aller. Elle a posé ses mains sur les épaules de Clément, qui est bien bâti, sa tête contre son torse, et elle le laisse faire. Délicatement, en dansant, il lui ôte son déshabillé, de sorte que maintenant elle est nue dans ses bras. Et la vue de cette femme nue qui danse, la vue de ses cheveux qui tombent dans son dos, de ses seins écrasés contre le torse de Clément, tout cela fait doucement bander Luc, qui ne cherche curieusement pas à le cacher. Au contraire : il a posé son verre, s’est calé dans le canapé et a commencé à se branler lentement, sa main montant et descendant le long de sa hampe bientôt rigide. Clément a vu son frère, il lui sourit d’un air admiratif, et continue à danser comme il peut, en flattant les fesses de sa femme. Sophie n’a pas vu Luc, elle a le visage collé à la poitrine de Clément. Alors Luc se lève, vient derrière elle et se colle à elle. Clément est face à elle, elle est accrochée à ses épaules, et Luc est venu dans son dos, son sexe dur collé à ses fesses. Sophie sursaute, mais les deux hommes la tiennent entre eux, et elle apprécie ce jeu, cette situation. Elle tend les fesses en cherchant la caresse du sexe de Luc, et lèche les mamelons de Clément. Les mains de Luc sont venues par derrière lui prendre les seins, et celles de Clément la tiennent par les hanches, et accompagnent son recul vers Luc. Ce manège dure de longues minutes, puis les hommes changent de position. C’est Luc qui passe devant et Clément, qui a retiré son pantalon, qui passe dans son dos. Sophie est déçue, le sexe de Clément contre elle est moins gros que celui de Luc, mais elle prend celui de Luc en main. Puis Clément prend Sophie la taille et la soulève, avant de la reposer, en la tenant encore, sur son sexe, pendant que Luc la soutient lui aussi. La sensation est incroyable pour Sophie : elle est posée sur le sexe de Clément sur lequel elle s’enfonce en gémissant, et tenue par les deux hommes, envoyée en l’air si l’on peut dire. D’autant que Clément est entré par le petit trou, il est train de l’enculer debout, pour la première fois, devant son frère. Et une fois qu’il est totalement entré, il recule en maintenant Sophie et s’assoit sur le canapé, pendant que Luc les a suivis, et place son sexe à l’entrée de la vulve ouverte et offerte de Sophie. Elle en est presque effrayée : le sexe de Luc est si gros qu’elle ne sait pas si elle aura la place, avec celui de Clément dans l’anus. Mais elle relève les jambes aussi haut qu’elle le peut pour faciliter cette pénétration nouvelle, espérée, désirée. Et quand Luc entame son mouvement, Clément maintenant fermement Sophie empalée sur sa bite, elle a des frissons sur tout le corps. Les deux frères font les choses doucement, mais bientôt ce sont des mouvements alternés qui déchirent Sophie : Luc entre quand Clément sort, Luc sort quand Clément entre. Les deux bites en elles se croisent, écrasent la fine paroi de chair qui sépare les deux trous, tendues toutes deux, excitées sans doute de leur propre contact, et Sophie cherche de l’air tant elle est tendue, excitée aussi ; elle s’appuie sur Luc dans son dos, à moitié déséquilibrée, mais les quatre mains qui la tiennent, les deux sexes sur lesquels elle est fichée, laissent peu de place pour qu’elle tombe. Elle ne peut pas vraiment bouger non plus, mais les deux hommes bougent en elle : elle est ramonée comme jamais, ne pense à rien, pleine de son plaisir qui monte mais qu’elle contrôle, à sa grande surprise. Et bientôt elle se donne comme objectif de les faire jouir tous deux quand elle l’aura décidé. Elle commence par Clément, c’est le plus facile, celui qu’elle connaît le mieux, et elle sait que quelques contractions de son sphincter et de son anus le feront exploser. Ce qu’elle ne sait pas, c’est si elle peut simultanément faire jouir Luc. Alors elle se concentre, les laisse aller à leurs mouvements, se concentre sur son corps et ses muscles, et brusquement elle bloque : elle bloque ses sphincters, elle bloque les muscles de son anus et son périnée ; puis elle relâche, et les deux hommes râlent à l’unisson dans une double explosion de foutre qui l’inonde, et qui dure de longues secondes spasmodique. Elle a réussi, elle les a fait venir en même temps, et elle en est heureuse, joyeuse, au point de ne plus faire attention à elle-même et dans cette perte de contrôle, de jouir à son tour, dans un cri long, aigu, ses mains refermées sur les bras de Luc, ses ongles dans sa chair. Puis elle s’effondre, non seulement molle mais véritablement évanouie. Elle se réveille quelques minutes plus tard : elle est sur le sol, les deux hommes autour d’elle, et Clément lui tapote les joues. Son sourire les rassure ; malgré ses yeux cernés et ravagés, son visage défait, son corps si faible… et malgré leurs sexes mous, dégoulinant encore de sperme, malgré la sueur sur tous les corps, elle les regarde avec un air de satisfaction épanouie qui les rassure encore davantage. « Je crois qu’on devrait se laver un peu » dit-elle, puis, se tournant vers Clément, « bon, je valide les deux ensembles. Et vous, ça vous a plu ? » Le sourire des deux hommes, leur complicité retrouvée font plaisir à voir. « Après la douche, je me demande si je vais appeler André » ajoute-t-elle en souriant. Tous éclatent de rire, mais les garçons ne savent pas qu’elle ne plaisante qu’à moitié… Luc ne s’attarde pas et rentre chez lui. Clément s’endort satisfait, sa femme dans ses bras. Sophie est épuisée : elle s’endort rapidement aussi.
Le lendemain, elle se réveille comme souvent après le départ de Clément. Et comme souvent, elle range la table restée dressée de la veille, s’occupe de la vaisselle, du ménage, du linge… Elle en a marre de ces tâches ménagères et l’a souvent dit à Clément, mais ils n’ont jamais pris de femme de ménage : ça va changer. Pourquoi pas un homme, se dit-elle en souriant… Elle fait du tri dans ses vêtements : elle a décidé d’être plus sexy, plus attirante. Elle aurait bien aimé qu’André passe la voir, mais elle est quand même fatiguée, et cette journée passée seule lui fait du bien. Elle ne pense même pas à essayer ses nouveaux jouets. Le soir, avec Clément qui rentre tard comme toujours, se passe comme s’il n’y avait rien eu de nouveau dans leur vie depuis deux jours. Repas calme, télé, dodo. Mais au matin suivant, Sophie se réveille avant le départ de Clément. Elle va préparer du café, et quand Clément sort de la douche, elle le gratifie d’une longue fellation, puis s’assoit sur la table, écarte les jambes et lui indique qu’elle attend la réciproque. Clément n’est décidément pas très doué, mais elle apprécie ses efforts. Elle fait semblant de jouir, sans en rajouter trop, mais reste insatisfaite. Elle remonte donc très vite dans sa chambre, sort ses nouveaux jouets et se met en tête de les tester. Elle a acheté un gros vibromasseur nervuré, qu’elle a bien envie de se fourrer partout, et un engin vibrant juste pour son clito. Elle se dit que les deux en même temps, ça doit être extrêmement jouissif. Elle commence donc par se laver, longuement, sous une eau brûlante, en jouant avec la douche sur ses seins, sur son clitoris, et elle se touche en introduisant deux doigts dans son vagin. En sortant de la douche nue et trempée encore, elle entend du bruit. Elle attrape le peignoir et se couvre rapidement : c’est sûr, il y a quelqu’un dans la maison. Ce n’est que Clément, qui a oublié des affaires, mais est dans la chambre, perplexe devant les sex-toys posés sur le lit… Il regarde Sophie d’un air interrogatif. Elle lui explique qu’après tout, ça devrait le rassurer, elle n’est pas dans les bras d’un autre homme. « Oui, mais, on n’a pas déjà fait l’amour ce matin ? – Non Clément, tu m’as léchée, mais je n’ai pas joui, et cette frustration, j’ai donné d’assez longues années, ça suffit. Si tu veux rester regarder, tu peux, mais j’imagine que tu es pressé ? » Evidemment, il doit retourner rapidement à l’hôpital… Mais cette discussion a agacé Sophie ; elle n’a plus envie de ses jouets, qu’elle range un peu dépitée. Tant pis, elle va faire des courses et acheter des fringues comme elle a décidé de le faire la veille. Elle traîne dans plusieurs boutiques, fait des essayages, plus que de raison, craque sur un haut, repart, autres essayages, une vendeuse lui demande si elle a besoin d’aide, elle la drague ou quoi ? oui, elle la drague clairement, et Sophie adore ça, elle se sent belle, elle se sent désirée, et elle se rend compte à quel point son épanouissement sexuel la change. Pour un peu, elle laisserait faire la vendeuse, mais non, franchement, elle se souvient d’un baiser échangé avec une copine quand elle avait quinze ans, et elle n’en a pas envie. Elle a vu une boutique de sous-vêtements, elle n’a jamais osé y entrer, elle trouvait ça toujours trop… osé, vulgaire, aguicheur ?... trop en tout cas. Elle y entre tranquillement. Le patron discute avec une cliente, une vendeuse vient vers elle. Elle prend plusieurs modèles, elle voudrait essayer. Dans la cabine, une grande cabine large et confortable, elle se déshabille en fantasmant. Une fois nue, elle se regarde longuement dans la glace : elle se trouve belle. Elle traîne tellement que la vendeuse lui demande si tout va bien. Elle se reprend, passe un modèle, un autre, un troisième, ne sait pas, entrouvre le rideau pour demander son avis à la vendeuse, qui n’est pas là . Elle va refermer le rideau et avise le patron, à la caisse, qui regarde dans sa direction. Après tout, il doit avoir l’habitude. Elle l’appelle. « Madame ? – J’hésite entre plusieurs modèles, j’ai besoin d’un avis, et un avis masculin, c’est sans doute le plus indiqué ; je peux vous demander ? – Bien sûr madame. » Très pro, mais l’œil brillant. La cinquantaine grisonnante, bel homme, élégant. Sophie sort donc en petite tenue, tourne, se montre. L’homme la détaille, de bas en haut – c’est ce qu’elle a demandé, il en profite – vient vers elle : « Vous permettez ? » et sans attendre sa réponse, il ajuste une bretelle de soutien-gorge, et replace le sein dans le tissu. De sentir cette main chaude sur elle électrise Sophie. « C’est bien, c’est élégant, ça met en valeur votre très jolie poitrine. Mais il faut comparer, non ? » Sophie rentre dans la cabine, tire à peine le rideau, se dénude à nouveau. Elle espère qu’il est encore là , qu’il jette un œil sur elle, elle est excitée à cette idée qu’il la regarde, qu’il voit ses fesses, son dos, mais peut-être pas… Elle met un nouvel ensemble, sort la tête ; il est là , il l’attend. Elle sort, tourne, minaude un peu. « Non, pas celui-là , il ne va pas avec la qualité de votre de peau, non. » Elle entend bien qu’il choisit les termes qu’il emploie, « votre très jolie poitrine », « la qualité de votre peau », elle voit son regard sur elle comme une sorte de caresse… De nouveau, elle se dénude derrière un rideau à peine tiré. Dans le miroir, elle voit derrière elle, mais il ne semble pas là , il ne semble pas regarder. Elle met un troisième ensemble, le plus osé. Le string est minimaliste et le soutien-gorge très pigeonnant. Elle sort de nouveau la tête, mais ne le voit plus. Serait-il parti s’occuper d’une autre cliente, où est-il ? Il surgit sur le côté, grand sourire, il était là , il est allé chercher un nouvel ensemble, il le lui tend, « tenez, essayez aussi celui-là , je crois qu’il pourrait vous plaire ; et voyons ce troisième. Non, attendez, il y a du monde dans le magasin, ne sortez pas », et il entre dans la cabine en tirant le rideau. La cabine est certes grande, mais à deux, ça manque de recul. Il la regarde, la fait tourner, une fois, deux fois. Elle voit dans le regard son miroir, sur ses seins, sur ses fesses. « Oui, celui-là est très joli, il vous met admirablement en valeur », il la fait tourner une troisième fois, l’arrête, regarde son cul, la fait tourner, regarde ses seins, réajuste une bretelle. « Et ce dernier ? » lui dit-elle, en prenant l’ensemble qu’il vient d’amener. Elle trouvait le troisième ensemble plus osé, celui-ci est transparent : la dentelle est là pour décorer la peau, manifestement pas pour la couvrir… Comme il est resté dans la cabine, elle ne se démonte pas : elle retire le soutien-gorge, libérant ses seins que plus rien ne retient, mais qui tiennent encore très bien tout seuls, et le voit la regarder, les yeux brillants. Elle lui tend le soutien-gorge, croisant son regard, puis retire le string. Elle est nue. Il la regarde, et ses yeux disent son désir. Elle prend le dernier ensemble, enfile le string puis met le soutien-gorge, faisant de la sorte baisser la tension dans cette cabine devenue si intime. Mais en se regardant dans la glace, elle s’aperçoit que la tension ne risque pas de baisser : les pointes de ses seins sont durcies, et le soutien-gorge ne les masque pas du tout, au contraire ; de même, sa fente est largement visible sous le tissu transparent du string. Ce n’est pas qu’elle soit nue, elle est en quelque sorte plus que nue. « Vous permettez ? » demande-t-il, en remontant légèrement le string sur sa hanche, le faisant davantage entrer entre ses fesses, qu’elle a instinctivement reculées. Il est collé à la cloison de la cabine, elle est presque contre lui, lui tournant le dos, et recule davantage en prétextant qu’elle veut se voir dans le miroir. « Je crois que je préférais vos seins plus haut, avec l’autre. – Plus haut comment ? » Il passe ses mains sous les globes de chair à peine couverts du fin tissu et remonte sa poitrine. Elle le laisse faire, la toucher, elle adore sentir ce désir. « Comme ça, c’est mieux, non ? – Donc j’essaie l’autre de nouveau, peut-être ? – Oui, je crois. » Et elle enlève ce dernier ensemble, le soutien-gorge puis le string, nue de nouveau avec lui dans cette cabine, comme si tout cela était normal, se penche pour reprendre l’ensemble qu’elle va mettre, lui dévoilant toute son intimité, mais il n’est pas à terre, c’est lui qui l’a dans les mains… « Je vais vous aider », lui dit-il, et il lui enfile le string, accroupi devant sa vulve maintenant humide, puis passe derrière elle pour lui mettre le soutien-gorge, touchant directement ses seins, les remettant en place sous le tissu, puis passant de nouveau ses mains sous ses seins, les relève comme s’il les soupesait. Elle se regarde dans le miroir. Elle se sait trempée, il y a cet homme derrière elle, collé à elle, dont elle sent l’excitation à travers le tissu de son pantalon, qui lui soulève légèrement les seins, son souffle dans son cou. « Je ne sais pas, vous voyez, j’aimerais trouver quelque chose d’autre » et elle retire de nouveau le soutien-gorge, prend ses mains qu’elle replace sous ses seins, les remontant légèrement, et montrant dans le miroir, « vous voyez, j’aimerais trouver quelque chose pour qu’ils soient comme ça, à cette hauteur. C’est plus joli, non ? » Il a les mains sur la peau de ses seins, sur ces globes qu’il retient, il bande furieusement et cette cliente l’aguiche avec une aisance, un naturel, qui le confondent. C’est déjà arrivé, mais d’ordinaire c’est plus vulgaire, plus cru, alors que là , elle joue avec lui, et chaque pas gagné est dans une tension qui participe de l’excitation. « Oui, c’est très joli, c’est même beaucoup plus que joli, mais sauf à vous laisser mes mains, ce que je ferais volontiers, je vous l’avoue, je ne crois pas avoir le bon modèle… - Vous me laisseriez vos mains, oh, c’est adorable, alors je vais les prendre, tenez, là , un peu plus haut… » et elle a remonté ses mains, ses doigts sont maintenant sur ses tétons, il les malaxe, il les pince, et elle se laisse aller en arrière contre lui, ses si jolies fesses à peine couvertes par ce string contre lui, contre son pantalon, contre la barre dans son pantalon. « Et puis, finalement, un peu plus bas aussi… » ajoute-t-elle en prenant une de ses mains et en la faisant descendre contre son string. Il l’embrasse dans le cou, elle a dégagé ses cheveux d’un côté, il mord sa nuque, lui palpe un sein et caresse sa chatte qu’il sent déjà trempée à travers la dentelle. Elle tient fermement sa main contre le string, et de l’autre main, elle masse son membre durci sous le tissu de son costume. Puis, lentement, elle se retourne et défait les attaches du soutien-gorge, tandis que lui en profite pour retirer sa veste et déboutonner ce qu’il peut de sa chemise. Une fois seins nus, elle l’aide en défaisant la fermeture du pantalon qui glisse bien vite à ses pieds, et s’accroupit devant lui, faisant sortir son sexe tendu de son caleçon. Il est très droit, assez fin, et la peau en est admirablement lisse. Elle le prend comme elle sucerait un sucre d’orge, elle s’en délecte, le laissant parfois retomber sur ses seins et relevant ses si beaux yeux vers cet homme qu’elle ne connaît pas, mais dont elle apprécie l’excitation comme un hommage rendu à sa jeunesse retrouvée. Elle lui palpe les couilles, elle le fait gémir en les serrant entre ses mains, et il étouffe son gémissement comme il peut ; après tout, c’est le patron du magasin et il est en train de baiser une cliente dans une cabine… D’un geste souple, elle tire le rideau pour que rien ne puisse être vu de dehors, même si, certainement, la vendeuse sait très bien ce qui se passe. Puis il la relève, écarte le tissu du string sans même l’ôter, et glisse son sexe dans cette chatte trempée, brûlante, accueillante, qui l’aspire comme auparavant la bouche l’avait fait. Ils baisent brutalement, ils se baisent l’un l’autre, ils prennent leur plaisir sans complexe, rapidement, furtivement mais bien décidés à assouvir leurs pulsions. Quand elle sent ce sexe d’homme frémir en elle, elle se dégage, se retourne, et le laisse abondamment gicler sur ses fesses, maculant le pauvre tissu de son sperme chaud. Puis elle se penche encore, attendant de lui qu’il la doigte profondément pour qu’elle vienne à son tour, ce qu’il fait avec précision, avec force et précision, et elle n’est pas longue à jouir à son tour, mordant le premier tissu qu’elle a trouvé à portée de la main pour ne pas crier. Ils se séparent, se réajustent rapidement sans un mot, elle se rhabille, prend les vêtements à terre, dont le string maculé, le regarde d’un air interrogatif. Il le met en boule dans un sac, avec le soutien-gorge, et lui murmure « cadeau » en souriant, puis remet sa veste. Elle revient vers lui, l’embrasse fougueusement, sa langue au plus profond de sa bouche, et lui murmure à son tour « j’aime vos conseils, je reviendrai. – C’est quand vous voudrez madame, dit-il en ouvrant le rideau, vous serez toujours la bienvenue. » Elle va payer l’un des ensembles, le plus transparent, et la vendeuse la regarde en souriant, lui signale discrètement qu’elle est vraiment très décoiffée et un peu rouge, et lui propose un verre d’eau que Sophie accepte.
Sophie est vraiment ravie de ses achats. Elle rentre en passant par chez ses beaux-parents. André n’est pas là , mais elle invite sa belle-mère à venir dîner, avec André bien sûr, ce soir, et elle invitera aussi Luc, « on ne se voit pas assez, dans cette famille, et vous savez comment sont vos fils, si on ne leur force pas la main… » Sa belle-mère est enchantée, elle ne sait pas prendre ces initiatives. Elle trouve Sophie très en beauté, elle le lui dit. « Tu sais, moi, à ton âge, je crois que je me suis laissée allée. Tu as raison de faire attention ; pense à prendre du temps pour toi, sinon personne ne le fera… » Sophie pense qu’elle a bien raison, mais que si elle savait… Elle rentre chez elle et se lance dans les préparatifs : un sms à Clément, pour qu’il prenne du pain en rentrant, un autre à Luc, pour qu’il vienne, accompagné s’il veut – oui, c’est un peu cruel, elle le sait, mais merde, il pourrait se prendre en main, ce nigaud. Vers huit heures, tout le monde est là , sauf Clément évidemment. Sophie sert l’apéro. Elle a mis ses nouveaux sous-vêtements très minimalistes, a lavé l’ensemble avec le string un peu tâché, et a mis par-dessus le nouveau haut qu’elle s’est acheté, et une jupe au genou. Elle s’est maquillée légèrement, elle se sent belle. Avec sa belle-mère, Françoise, elle se sent bizarrement très complice, alors qu’elle devrait l’être davantage avec Luc ou avec André… Elle est aux petits soins pour tous, et se sait aussi le centre de l’attention de tous. Mais Clément n’arrive toujours pas, et à cette heure-ci, c’est sûr qu’il ne trouvera plus de pain… Et puis, mais pourquoi est-elle surprise, un sms pour dire de ne pas l’attendre. Donc on ne l’attendra pas. On passe à table, on mange, et toujours pas de Clément. Et soudain, un doute traverse l’esprit de Sophie. Et si, après tout, les retards incessants de Clément n’étaient pas dus à l’hôpital, si Clément avait une maîtresse. L’hôpital, pour un chirurgien, c’est une excuse idéale. Elle n’est pas jalouse, elle est agacée. Et elle s’ouvre de ses soupçons devant tout le monde. Luc ? gêné, pour changer. La vie est une gêne pour ce garçon. André ? hilare. Comme si ce fils qui n’était pas le sien pourrait après tout l’être davantage que Luc, le gêné… Françoise ? horrifiée. « Ma chérie, tu n’y penses pas, ce n’est pas possible, on ne l’a pas élevé comme ça… mais enfin, André, dis quelque chose ! » C’est dingue qu’après tant d’années Françoise soit aussi naïve. Du coup, Sophie change de tactique. « Bon, je vous laisse, je file à l’hosto. Je verrais bien s’il y est ! » Aussitôt dit, aussitôt fait. La voilà qui déboule dans le service, qui est quasi vide, il y a l’infirmière de nuit, « non, monsieur Clément est parti il y a longtemps, je ne sais pas », et Sophie se rend tout d’un coup compte à quel point elle a été stupide, naïve elle aussi. Alors elle rentre. Tous l’attendent, sauf Clément qui s’est fendu d’un nouveau sms, « complications, je serai là vers 23 heures »… Françoise est atterrée. Elle part en larmes avec un André à la fois embêté et hilare. Luc ne veut pas rester, mais Sophie le force à s’asseoir. « Je ne vais te violer, n’aie pas peur, mais tu vas me dire où est ton frère, parce que je vois bien que tu le sais. » Luc est pâle, il bafouille, et puis il finit par cracher le morceau : « il est peut-être chez sa collègue, tu sais, le docteur Arnault… » Le docteur Arnault ? une fille sèche qui est arrivée il y a peu à l’hôpital, pédiatre coincée. Le docteur Arnault ? « Tu as son adresse ? – Non, je te promets, je ne sais pas où elle habite. – Bon ok, file, rentre chez toi. » Sophie prend son téléphone, et elle répond au sms de Clément : « tu me donnes l’adresse du Dr Arnault, s’il te plaît, je voudrais lui amener ton repas. » Pas de réponse. Elle attend. Elle attend une dizaine de minutes, pas davantage, et la voiture de Clément se gare dans la rue. Il entre dans la maison, il ne sait pas très bien quelle contenance prendre. « Mettons les choses au point, mon chéri… 1. Quand je t’ai trompé, je te l’ai dit tout de suite : ce n’était peut-être pas très glorieux, mais je n’ai pas voulu te trahir comme tu me l’as reproché. On ne peut pas dire que tu sois à cet égard à la hauteur… 2. Nous avons ensuite convenu d’un arrangement où, en gros, tu tenais à savoir avec qui je te tromperai. Arrangement malhonnête, puisque tu me trompais déjà depuis… depuis quand déjà ?... avec ce docteur Arnault. Pour être tout à fait franche, je n’ai pas respecté cet arrangement, et j’en suis vraiment très contente. 3. Ce soir, à la maison, ce n’est pas moi que tu as fait attendre ainsi, mais tes parents et ton frère chéri. Autant te dire que ta mère est abasourdie de tes ébats… Et donc 4. Je crois qu’il est urgent que nous trouvions un nouvel arrangement, mais je ne sais pas encore lequel exactement… Je te sers un whisky ? – Volontiers, ma chérie, j’en ai peut-être besoin… Pour ce qui est des points 1 et 2, tu as raison, j’ai tort, le débat est clos. Pour le point 3, j’aurais préféré que maman n’en sache rien, mais peut-être faudra-t-il qu’elle ouvre un jour les yeux, y compris sur papa… et le point 4, je ne sais pas : tu as une idée ? – Non, aucune, mais pendant que j’y pense, je t’ai aussi trompé avec André… je veux dire, avant même qu’on en parle. » Là , elle a touché un point sensible. Il en avale de travers, le Clément… Et puis Sophie trouve finalement que cette situation tourne au vaudeville. Elle sourit d’abord, puis éclate de rire, devant un Clément qui ne sait pas bien ce qui la fait rire ainsi. « Ecoute, le point 4, je crois que le plus simple, c’est qu’on ne fasse rien. Je fais ce que je veux, je m’envoie en l’air avec qui je veux, et tu fais pareil. On essaie seulement d’être discrets, socialement parlant je veux dire, on ne choque personne, ou le moins de monde possible, et on reste comme ça. Qu’en penses-tu ? » Clément n’espérait pas s’en tirer à si bon compte, et voilà qui le soulage franchement. « Bon, ce soir, j’imagine que tu n’as rien mangé, mais qu’en revanche, je ne tirerai rien de toi sexuellement ? » Clément se contente d’opiner de la tête, en souriant. « Bon, alors
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