Un jour, tu as sculpté ce dragon menaçant. Pour notre plaisir. Tu l’as patiemment rêvé, façonné, poli, serti, pour qu’il s’ajuste à ma verge, aux recoins de ta grotte, à nos fantasmes.
A voir ce dragon, je bande. Et c’est ainsi que je me glisse en lui, sertissant dans sa gueule la cerise de mon gland, garnissant sa gorge de mon prépuce plissé, lui offrant pour colonne vertébrale mes veines gonflées, pour ancrage mes bourses séminales et pour appui la toison pubienne de mon bas ventre.
Dans ses mains repose la perle d’extase.
Commence alors l’immuable rituel empli d’inattendus : yeux clos et immobile, vertical et disponible, avec pour seule horizontale mon membre dur, je me livre nu à ton imaginaire. Tu me contemples. Les voiles de ton désir se gonflent et te mènent. Alors la pulpe de tes lèvres presse la lisse chair de mon gland, ta langue recueille mon suc épais. Sous ton pouce roulent les veines saillantes de mon sceptre. Tes mains, tes paumes, tes ongles, tes lèvres, ta langue vagabondent sur mes épaules, errent dans mon dos, glissent entre mes cuisses. Tu t’enfonces dans la vallée fessière, griffes mes bourses, lèches mes pieds, suces chaque orteil, offres à ma langue nos sucs mêlés, pinces, tortilles et mordilles mes tétons, lisses mes paupières et mes sourcils, baignes mon membre dans tes cheveux, suces encore et encore mon gland, ma verge, mes bourses, lapes à coups vifs mon trou mignon, glisses avidement ta langue dard dans le profond sillon des fesses. Tu me parfumes, m’huiles, me murmures, m’invectives, me baignes de mots doux, me jettes d’immondes saillies, me caresses, me pinces, me berces et me tempêtes.
Vient l’heure où les voiles du désir te ramènent au port. Alors tu t’écartes, te tais, t’allonges.
Posé sur le matelas soyeux à hauteur de mes hanches, ton corps est horizon pour mon membre et plaine vallonnée pour mon regard. La gueule du dragon glisse mon gland de feu dans le fouillis des pétales humides et roses de ton sexe. Tout y est douceur et nous sommes lenteur. Seuls s’emballent souffles et cœurs, à la recherche de l’unisson. Je suis en toi, métal froid et corps chaud, inflexible et palpitant. Explorateur patient de ton univers sombre et brûlant, je guette ce qui te fait frémir, haleter, gémir, bander. Tu me guides, me fais user et abuser des pouvoirs féériques de la perle d’extase. Le dragon nous ouvre à l’indicible. Il t’emporte et m’emporte. Cris et jaillissement !
... Ma verge en toi, tes lèvres pressées, ta langue sucée, mes paumes sur tes seins ton visage tes fesses tes cheveux tes cuisses ton ventre … ont enfanté sommeil et rêves.
... Tu t’éveilles, libères mon sexe de son corset, baises mon sceptre rabougri, lui rends vie et vigueur.
Libre et nu, le voici déjà au seuil de ta chattière, chat pour chatte en chaleur.
PS : pour voir la photo qui a inspiré ce texte, aller sur https://aviverlessens.tumblr.com/archive
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