Ève et moi, Adam, nous étions retrouvés pour la première fois dans un petit hôtel de Dinard et, rappelez-vous1, nous avions de suite entamé nos ébats érotiques. Nous jouions l’un de l’autre depuis à peine une heure lorsqu’on entendit frapper deux petits coups. Ève sursauta, mais je criai gaiement « entrez » sans me préoccuper de nos corps nus et enlacés.
Une silhouette jeune et mince apparut, fit deux pas et referma la porte. « Je me prénomme Fleur », dit-elle à l’intention d’Ève. « Je suis la gérante de l’hôtel », précisa-t-elle. « Adam m’a invitée ». Je l’avais vue la veille au comptoir d’accueil. Elle était alors habillée de manière conventionnelle, mais un chignon dégageait à présent son cou gracile. Il était maintenu par des pics à cheveux ornés de fleurs, comme en portent les Geisha japonaises. Et japonnais étaient aussi ses yeux et son teint. Elle était vêtue d’un tissu transparent, parsemé de taches de couleur qui ne masquaient rien de ses petits seins nus, de ses épaules, de son nombril et de ses hanches. La coupe de ce vêtement était élémentaire : une ouverture pour passer la tête, aucune couture sur les côtés. On aurait dit un ample tablier rapidement découpé par une artiste-peintre soucieuse de ne pas se tacher. Mais une ceinture faite du même tissu et simplement nouée plissait très élégamment cet habit et formait au ras des fesses une courte corolle enjolivant le sommet d’admirables jambes fuselées et dorées.
Il me fallut expliquer à Ève que cette jeune femme, lorsqu’elle m’avait accueilli la veille, avait de suite deviné ce que nous venions faire ici et m’avait alors proposé un accessoire qui, selon elle, ne pourrait qu’accroître le plaisir de nos heures complices. Sur ce, Fleur s’accroupit pour sortir de dessous l’armoire un épais matelas aux formes mouvantes, guère plus large et plus long qu’un corps.
Elle m’y fit allonger et approcha de mon entre-jambes un arceau flexible portant à son extrémité deux petites gousses rondes fermées par un élastique. Elle tâta mes bourses avec adresse, isola l’une des boules qui y roulait et la glissa habilement dans la gousse élastique. Elle fit de même pour la seconde, puis inséra entre mes fesses l’arceau rouge sang. Taquinant mes deux boules ainsi fermement arrimées et serties, elle me fit ressentir combien ces gaines les rendaient l’une et l’autre plus agréablement sensibles aux flatteries tactiles. Elle s’empara alors de mon totem dressé pour le cercler d’une bague élastique qu’elle arrima au plus près de l’ancrage de mon sceptre, qui s’en trouva hypertendu. Elle s’intéressa enfin à mon gland dilaté, et après avoir écarté les plis de mon prépuce, fit coulisser dans cette gorge sensible un petit arceau souple, qui ne fit qu’accroître la dureté de mon membre turgescent, d’autant qu’un crochet courbe épousait désormais la rigole du gland et portait en son sommet une houppe rouge, soyeuse et caressante.
Elle contempla son œuvre tandis que je restais soumis, fasciné par son calme, son savoir-faire, sa beauté et sa grâce. Ève paraissait plus dubitative, sans doute irritée par mes agissements qu’elle pouvait à raison juger déloyaux.
Cette irritation s’intensifia sans doute quand Fleur me demanda de la manière la plus naturelle qui soit si je l’autorisais à tester son œuvre en lui permettant d’enfiler ma pine dans son con. Ces mots crus transgressifs suavement énoncés sans la moindre gêne mirent mes sens en émoi, et je lui répondis « Faites donc ». « Merci », fit-elle. Ôtant les deux pics à cheveux, elle prit des allures de sauvageonne en laissant sa longue chevelure noire baigner ses épaules et couvrir partiellement ses yeux. M’enjambant, elle exposa à ma vue sa noire chatte alléchante et s’accroupit face à moi, le bassin à l’aplomb de mon totem tuméfié. Elle s’y empala avec lenteur, bras tendus vers le haut, yeux clos, reins ondulant au rythme d’une chanson lascive qu’elle fredonnait dans une langue inconnue. Alors qu’elle n’était qu’à moitié embrochée sur mon dard, je ne pus retenir un gémissement et criai « Oh putain ! putain ! ». Jamais je n’avais senti ma verge épouser d’aussi près les parois d’une foufoune. Continuant à chantonner, elle poursuivit avec application sa très lente et jouissive glisse le long de ma hampe, et arrivée en bout de course, remonta aussitôt tout aussi lentement, me faisant ressentir l’étroite étreinte de ses chairs palpitantes. Elle ne lâcha prise que peu avant de libérer ma verge, sans doute pour éviter que la houppe reste en elle.
« Oh putain », répétai-je, « mais comment faites-vous pour étreindre à ce point mon pilon ? ». « Parce qu’à ces moments-là, je mets mon être entier dans mon con, oubliant tout le reste. Je ressens alors les plus infimes reliefs de ce qui s’introduit en moi. Et je peux ainsi accueillir cet invité intime de la plus belle et tendre des façons ».
Elle alla ensuite vers Ève et lui chuchota à l’oreille des mots que je ne compris pas, mais qui suffirent à la rendre complice de celle qui s’apprêtait pourtant à la considérer comme rivale. « Tu es belle dans ta blancheur de craie uniforme », dit Fleur. « Tes seins m’émerveillent par leur proportion… et leur douceur », ajouta-t-elle en les caressant. « La toison claire couvrant ta colline pubienne est tendre et fraîche comme herbe d’alpage au printemps, et tes lèvres entrouvertes et charnues éveillent mes désirs de baiser et lécher ».
Je crus un instant qu’elle allait passer à l’acte, mais après un silence troublant, elle enchaîna : « Pour toi, je n’ai pas d’accessoire, mais je peux te prêter ma robe. Veux-tu ? » Elle défit sa ceinture, ôta sa robe par-dessus, et aida Ève à s’en revêtir. Elle s’affairait autour d’elle avec des gloussements juvéniles, exhibant sans pudeur ses formes pures, d’une couleur tout aussi uniformément bronze qu’Ève était uniformément blanche. Les voir ainsi complice et toutes deux désirables maintenaient tous mes sens en éveil.
Je me prenais à rêver qu’Ève invite Fleur à rester avec nous. « Mais je vous laisse », dit Fleur à cet instant. « Des clients sont annoncés ». Elle se précipita pour tirer les tentures, allumer deux abat-jours, brancher la prise du matelas, et s’éclipser nue. Le matelas se mit aussitôt à onduler, un bruit de mer se fit entendre et, comme Ève me l’expliqua ensuite, cette atmosphère la replongea dans un rêve qu’elle avait maintes fois revécu au cours des dernières semaines. Par fidélité à ce rêve, elle me tourna le dos plutôt que me faire face, et c’est ainsi qu’elle s’empala sur ma broche. Le matelas ondulait de plus en plus. J’agrippais fermement ses hanches. Elle revécut alors ce qu’elle avait vécu en songe : les embruns fouettant ses seins, les flots vigoureux baignant ces cuisses, la mer déchainée nous faisant grimper sur des vagues menaçantes et glisser vertigineusement. Ma verge tenait lieu de mât qui tanguait et tenait, tressautait et gîtais. Mon sexe était tenon et le sien mortaise, nous unissant aussi fermement que lors de mon accouplement avec Fleur. Et la houle redoublait les jouissives et vertigineuses sensations que créaient les va et vient de ma bite dans son vagin. Vertigineux plaisir décuplé par la vertigineuse houle.
Nous versâmes finalement sur le côté et elle fut éjectée de mon emprise. Nous nous retrouvâmes quasi groggy comme corps rejetés par la mer sur la plage.
… Mais nous n’avions pas épuisé les 333 minutes prévues pour cette rencontre...
1. Les autres parties de ce récit peuvent être lues sur ce même site :
"Mise en scène d'un premier rendez-vous" : https://www.mesfantasmes.net/recits-erotiques/7855"Comment Ève rencontra Adam" : https://www.mesfantasmes.net/recits-erotiques/7857La photo ayant inspiré le personnage de Fleur est visible ici : https://aviverlessens.tumblr.com/post/640042474645127168/troisi%C3%A8me-essai-de-camouflage-bingo
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