C’est le grand jour…
Mais je préfère expliquer comme j’en suis arrivée là…
Myriam était partie vivre le parfait amour avec son Suisse…
(voir Marie et son neveu)
Rémy avait retrouvé son chez lui, sa vie, sa sœur, et la mienne.
Ma thérapie avait fonctionné au-delà de toute espérance. Il pensait à son avenir d’ingénieur, aidait ma sœur qui ne tarissait pas d’éloges à mon égard…
J’avais revu Paul, qui me tournait autour, on s’était connus trois ans auparavant.
Je l’avais pris pour un plan Q, une soirée entre amis, j’avais aimé sa façon de me faire le sexe dans mon ascenseur…
J’habitais alors dans un studio au 12ème, ce qui nous laissait le temps…
Enfin, il fallait arrêter la cabine entre deux étages, avec le stress qu’il ne reparte pas, celui d’oublier ma culotte, ou mon portable, de rencontrer mon voisin ou ma voisine, en sortant à moitié habillée, laissant quelques gouttes de notre coït entre la cabine et ma porte d’entrée…
C’était le premier qui me le faisait… J’y avais pris goût, on s’est revus pour ça…
« Oui, Marie est facile, elle adore baiser… ». Ma réputation était faite au bureau…
Un soir, revenant du travail, je trouvais Maryse, la femme de mon voisin, vers les boîtes aux lettres…
Elle était désemparée, me tendit une demande officielle de divorce…
Le couple battait de l’aile depuis quelques temps, mais elle espérait… 40 ans, abandonnée.
Je l’accompagnais devant la cabine, en la soutenant tandis que la porte nous invitait à monter.
J’ai senti sa chaleur de femme irradier mon ventre, son abandon, son émoi, ses seins contre les miens, je l’ai serrée dans mes bras, contre moi, nos lèvres se sont scellées…
« Je n’ai plus fait l’amour depuis plus d’un an… »
Au 12éme, ce n’était plus vrai… On a continué chez moi, pour parfaire ce premier contact…
Son sexe était un abricot juteux et délicieux… De quoi nous lier… Je l’aidais, instaurant un plan de bataille, ne cédant en rien, pas-à-pas, deux guerrières dans l’adversité…
Valérie gagna sans soucis et fut à l’aise pour trouver du travail, elle fut engagée à la Mairie sur ma recommandation…
J’eus quelques aventures avec la gente masculine, discrètes, hôtel ou à la maison…
Dans le vivier communal, mais aussi je fréquentais le fameux club privé de Georges, toujours actif et heureux de me voir… Mais jamais avec Paul. Ce club était mon jardin secret…
Le souvenir de Rémy et de Myriam planait entre ces murs…
Je ne pouvais rester sans sexe plus d’un mois. Je prenais la pilule, ce n’était pas pour rien !
J’aimais les emmener dans la chambre du haut, plan Q sans lendemain…
Il ou elle me déshabillait devant Rémy et Myriam, ils assistaient à mes ébats, je me libérais, comblant ma libido en pensant à eux, comme dans une chapelle, remplie d’exvotos.
Mon histoire avec Paul, dura, puis s’arrêta avec mon burn-out…
Plus goût à rien, recluse, puis la lueur, un an de silences, de doutes, médicalisés.
Depuis, j’avais évolué, passé des examens internes et externes et j’étais devenue cadre de la fonction publique…
Mes parents décédés, je repris leur villa de Sète, l’accommodant à ma sauce, un havre de verdure et de paix… Piscine, espace, un réel plaisir d’y vivre et de pouvoir contempler la mer depuis ma terrasse…
Un an de travaux, de solitude, de manque d’amour, et je retombais sur Paul…
Plus d’ascenseur… Mais une attirance immodérée pour le canapé rouge du salon.
Je redécouvrais également, inaugurant un nouveau jeu entre nous, le plan de travail de ma cuisine, la lourde table monastère de la salle à manger, la forestière dans ma cave, une de mes préférées, l’établi du garage qui noircissait mes culottes, et évidemment ma chambre, avec un 180 tout neuf, le summum du confort…
La vaste salle de bain était aussi prisée… Je l’avais équipée en conséquence, épais tapis, quelques coussins, large tabouret, poignées inox, des tiroirs avec quelques jouets…
J’oubliais peu à peu ma période sombre, mes amis, Myriam et mon neveu qui vivait à Paris désormais…
Paul et moi c’était devenu officiel, il m’apportait la sécurité, l’amour, je vivais des week-end de rêve quand il me rejoignait, des fêtes avec notre groupe amis qui se développait, dont mon ex voisine Valérie, surtout l’été, avec ma piscine qui offrait tout un carnet de destinations, de repos et de recoins intimes… Je n’avais pas de vis-à-vis, j’adorais vivre nue…
J’y avais installé mon havre de plaisirs, un recoin masqué par la végétation, où j’invitais mes amants, en gémissant mon plaisir…
Paul voulut s’installer avec moi, j’acceptais et il me fit sa proposition peu après….
- Veux-tu m’épouser ?
Je pensais alors enfants, contraintes, mari, bureau, dodo, sodo…
Je repensais à ma vie dans cette maison que j’adorais… Je l’adorais seule…
Sa présence me rassurait, certes… Il était temps, à trente ans de songer à mon avenir…
J’avais bien papillonné depuis mes 20 ans…
Valérie faisait partie de mes contacts, sur mon téléphone, elle était de toutes mes fêtes, anniversaires, et ceux de Paul.
Elle me regrettait, on se croisait parfois, on buvait un verre…
Elle espérait plus ? Désirait reprendre une relation intime ?
On fit un barbecue pour leur annoncer notre décision…
Mariage en vue dans 8 mois, au printemps suivant, tous invités…
Ils vinrent en masse… Ma sœur, Rémy, ma nièce, tout notre groupe de fêtards, plus ou moins en couple… Valérie et quelques amis de la mairie…
Paul et d’autres animaient, préposés aux grillades, les copains avaient apporté des salades, et plein d’autres délices et des gâteaux pour tenir un siège…
On dansait, on buvait, on jouait, on plongeait, parfois involontairement…
Ma nièce s’éclatait avec les plus jeunes des invités, ma sœur badait les corps musclés qui l’invitait à danser, jouer…
Elle m’avait avoué la veille, avoir tourné la page de son mari…
Elle était gaie, souriante, me rappelait quelqu’un…
On me jeta à l’eau… J’étais en maillot… Je m’étalais, les seins à l’air, la culotte aux chevilles…
Je remontais alors par les escaliers… Comme une sirène, une naïade… Nue et fière…
La fête devenait naturiste, érotique, sensuelle, puis libertine et finit orgiaque…
Plus aucun vêtement, l’alcool nous donnait des ailes, on invitait les hommes à se coller serré…
On s’embrassait, on se caressait, on s’isolait, on flirtait, je vis ma nièce avec un corps de rêve, partir vers la maison…
Ma sœur, serrée dans les bras d’un adonis de rêve…
Rémy avec Myriam, j’en croyais pas mes yeux !
Quand j’allais chercher le champagne, je trouvais Paul qui enfilait ma nièce, écartelée sur l’établi, en plein orgasme, ses longs cheveux d’or, encadraient ses seins gonflés de plaisir…
Je trouvais ma sœur dans mon canapé rouge, chevauchant ardemment un des musclés, ondulant son bassin avec passion, empalée sur son dard… Un autre, la queue dans sa bouche, savourait sa fellation en lui massant les seins, attendant son tour…
A côté, devant l’âtre éteinte, Valérie et Josy, bien connue pour ses frasques sexuelles, s’enlaçaient sur la moquette en un 69 sonore…
Je mis vingt minutes pour aller rejoindre Rémy et Myriam, retrouvant mon petit monde baisant dans tous les coins de ma villa…
Ils me firent l’amour dans mon havre de plaisirs, je crevais de désir, de rage, et de déception…
A l’issue de cette soirée, j’envoyais un mail à tous nos amis, je reportais l’idée du mariage, je ne me sentais pas prête, c’est certain !
Paul est ressorti de ma vie, comme il y était rentré…
FIN
Marika842010
mars 2021
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