Je tourne le plus silencieusement possible la clef dans la serrure en rentrant. Je me suis éclipsé de ton lit encore moite de nos ébats nocturnes il y a une vingtaine de minutes. Je secoue ma veste précautionneusement, je ne veux pas te réveiller. Plusieurs gros flocons chutent au sol et fondent immédiatement ne laissant qu’une empreinte humide éphémère sur le parquet. Je dispose les viennoiseries que je viens d’acheter sur un plateau ainsi qu’une tasse de café frais. Je sais que tu l’aimes fraîchement moulu, noir et sans sucre.
Tout en tirant la langue, concentré, je soulève le lourd plateau et marche vers ta chambre, ton nid depuis dix neuf ans. Du bout du pied, j’ouvre le battant de bois qui pivote sans un seul grincement et lève les yeux pour voir où déposer mon chargement romantique. Tu es là , assoupie. Je ne peux m'empêcher de t'admirer quelques secondes.
Tu ronfles légèrement en respirant longuement et profondément, allongée en chien de faïence, un oreiller coincé entre tes bras. Ta tête repose sur tes mains, tes lèvres roses parfaitement dessinées etlégèrement ourlées, entrouvertes d'une manière très érotique, laissent échapper un mince filet de bave translucide. Tes longs cheveux bruns aux mèches teintées cuivre tombent en larges boucles de chaque côté de ta tête. La couleur flamboyante met en valeur ta peau pâle, presque laiteuse. Tu as repoussé la couette depuis mon départ et je peux contempler ton dos, nu. Ses muscles tressaillent alors que tu rêves. Mon regard reste accroché un instant à ta taille, fine, puis descend sur tes hanches généreuses. Le souvenir de mes mains posées sur ta croupe hier soir ravive en moi un feu ardent. Tes fesses galbées, légèrement relevées par tes reins cambrés sont à elles seules une invitation à l'indécence. Dans l’ombre entre tes cuisses enlassant la couverture matelassée, je devine la naissance de ton sexe parfaitement épilé. Je frissonne.
Tu gémis doucement et, un petit sourire au coin des lèvres, tu relèves une tête aux yeux encore embués de sommeil. Tu te retournes sur le dos et t’étires sensuellement exposant à mon regard ton corps sculpté, une ode à la beauté et au désir. Tu me regardes, quelques secondes, en silence, et tes yeux verts émeraude remarquent le plateau. Le fumet du liquide noir qui oscille dans la tasse parvient à tes narines et éveille ton intérêt.
Ma femme, sa mère, avait quitté notre appartement dans la seizième année de ma fille Léonore. Elle était juste partie, sans un mot, un matin. J'avais découvert son départ en rentrant d'un séminaire. Il n’y avait pas eu de coup de semonce, aucune raison. Rien ne m’avait préparé à cela. Son abandon m’a fait tomber dans une profonde dépression mais heureusement Léonore était là . Elle s'était occupée de moi, m’avait épaulé et aidé à remonter la pente. Elle s'était dévouée à ma rémission alors que je ne suis que son beau-père. C'était il y a quatre ans. Depuis, nous avons emménagé dans un autre appartement et notre relation a un peu évolué.
Tu tends tes bras en soupirant, baille et me souris.
Je m’approche du lit, dépose mon plateau sur sa table de chevet en veillant à ne pas renverser de café et m'assois près d’elle. Léonore se redresse avec grâce, ses petits seins fermes aux tétons tendus par la fraîcheur de la pièce rebondissent. Elle cale son dos confortablement avec les oreillers et plonge un regard incendiaire dans le mien. Elle pose une main sur ma cuisse et, un petit sourire aux lèvres, me parle d'une voix sucrée.
Je fronce les sourcils et lui jette un regard en coin en pinçant ma bouche.
Léonore pose un index péremptoire sur mes lèvres m’obligeant ainsi à me taire
Pour accompagner mes mots, je simulais une moue contrariée.
Léonore, en mordant sensuellement sa lèvre inférieure, écarte doucement les cuisses. De sa main gauche, elle effleure son ventre, titille son nombril et sans équivoque possible, descend entre ses cuisses et commence à se caresser le sexe sans me lâcher du regard.
Sa main droite remonte doucement vers ma chemise, parcourt ma boutonnière et agrippe mon col. Elle glisse sa main le long de ma carotide battante, suis la ligne de ma mâchoire, et saisit ma nuque. Elle agrippe quelques mèches de cheveux et m’attire le visage vers son intimité avec autorité. Je ne dis rien, je me laisse faire de bonne grâce. Léonore aime me guider pour assouvir ses pulsions. Sa voix, légèrement éraillée, prend une teinte lascive très excitante.
Docile, je m’allonge sur les draps froissés. Mes narines sensibles sentent déjà son désir s’exprimer alors que je suis encore loin de son orchidée. Quelques petites perles translucides suintent entre ses pétales glabres comme une rosée matinale délicate. Je laisse traîner mes lèvres sur son genou, remonte doucement jusqu'à son nombril, embrasse son ventre, sa taille puis redescend jusqu'au pli de l’aine en goûtant avidement chaque centimètres de sa peau.
Mes mains parcourent son corps, suivent la courbe de ses hanches, caressent ses flancs. Mes doigts longent l'arête de ses côtes, cernent les crêtes de ses abdominaux. Je griffe en douceur son torse, ses clavicules, ses épaules et ses bras. Mes paumes posées à plat sur son ventre, remontent doucement et attrapent ses petits seins, les contournent du bout des doigts en effleurant ses chairs. Je sens sous ma pulpe les frissons qui courent sur sa peau. Le galbe de sa poitrine emplit mes mains qui massent leurs rondeurs harmonieuses sans être trop fermes. Mes doigts obliquent vers ses aréoles, hésitent puis contournent ses mamelons, les esquivant, les frôlant avant de les cueillir enfin et de les malaxer avec douceur.
Son parfum naturel m’enivre et mes baisers se font plus gourmands. Je dépose encore quelques bises légères sur sa hanche, son abdomen et redescend vers son pubis avec une lenteur calculée. Mes doigts frôlent son mont de Vénus accompagnés de ma langue qui dérive inexorablement vers sa vallée des plaisirs. Je salive d'impatience mais je prends mon temps. Je laisse au désir et à la passion le temps de s’échauffer.
Emprise par la sensualité mon assaut, Léonore me triture les cheveux, enroule ses doigts dans mes boucles. Ses yeux se ferment, elle se tortille sur le matelas et gémit doucement en chiffonnant sa taie d’oreiller de ses doigts. Elle soupire, se délecte des sensations tactiles qui lui tirent des frissons. Emportée dans un tourbillon de perceptions, elle contracte son ventre, se cambre, relève et ouvre ses cuisses pour offrir son sexe à mon oeuvre. Je la sens devenir fébrile quand elle croise ses pieds sur mes épaules et amorce une oscillation de son bassin contre ma bouche. Sa voix devient implorante nuancée par une expression dominatrice.
Ses mots résonnent dans mes oreilles, dont écho dans mon cerveau et me déclenchent des frissons dans tout mon corps. Une réaction physique immédiate vient tendre le tissu de mon pantalon. Je m’exécute.
Ma bouche embrasse ses grandes lèvres puis avale son sexe entier. Délicatement, du bout de ma langue, je découvre le prépuce de son clitoris puis enfin, explore ses chairs. Ses sucs excitent mes papilles. Je suçote son bourgeon gonflé de désir, le prend entre mes lèvres, le pompe avec tendresse tandis que mes doigts pincent son capuchon et le masse. Léonore frémit, son emprise sur mes cheveux se fait plus pressante. Elle me plaque littéralement le visage sur sa vulve et ses mouvements de bassin s'intensifient. Gourmand, je poursuis mon investigation, passe sur ses petites lèvres que j’aspire et caresse. Je furète dans son vestibule jusqu'à sa fourchette, visite son calice et revient assaillir son clitoris. Elle, offerte, m'exhorte à donner le meilleur de moi même.
Les vas et viens impérieux de Léonore baignent mon visage de ses sécrétions. Ses jambes m’empêchent de m'échapper si tant est que je le souhaite. Elle se tord, se contracte devant moi. Sa respiration se saccade, ses mains s’emmêlent dans mes cheveux au point de me faire mal. Mes doigts caressent l’entrée de son vagin, le visitent, glissent dans son humidité sucrée salée. Je me hasarde à chatouiller son périnée, à taquiner et effleurer son anus avant d'y insérer doucement une phalange humectée puis deux. Lubriquement, j’entre et sors de ses orifices tout en fouillant ses chairs, devenues dégoulinantes, de ma langue.
Léonore explose en hurlant, expulse un jet doré qui m’asperge. J'ouvre la bouche pour m’abreuver de cette aubaine. Le nectar des dieux, une cascade puissante, m’inonde, coule dans ma gorge et arrose les draps. Léonore a des spasmes, elle hoquète, convulse, ses yeux se révulsent et sa tête s’enfonce dans l'oreiller. Fermement elle force mon visage dans son entrecuisse. Elle s’abandonne complètement à son orgasme. Égoïste, elle se délecte du maelstrom de plaisirs qui illuminent ses sens.
Doucement, je sens son étreinte se relâcher sur mon cuir chevelu et mes épaules. Elle me libère enfin, molle, avachie sur le matelas, les bras en croix. Ses joues sont rouges, sa poitrine se soulève doucement. Des plaques rosées apparaissent autour de son cou, sur ses clavicules. Elle se mordille les lèvres tandis que les derniers soubresauts de sa débauche contractent ses abdominaux. Elle soupire, relève la tête et me regarde, toujours prisonnier de ses jambes devenues lourdes je lui souris.
Ma fille passe une jambe au-dessus de moi et roule sur le côté. Elle glisse du lit avant de disparaître de la chambre en titubant. Depuis le couloir elle me lance d'un ton guilleret.
Je reste là , allongé sur le lit, les cheveux collés, le visage trempé, presque hébété. Dans ma bouche je sens encore son goût m’imprégner de sa saveur. Je me sens pantois. C'est la première fois que ma fille éjacule. Je me retourne et fixe le plafond en souriant. J'adore la dévorer, plus encore que la lutiner. Je le fais très souvent mais cette fois, notre échange aura été différent, plus profond. Je m'assieds sur le bord du matelas, frotte mon front, mes joues. Ma barbe de deux jours crisse sous mes doigts. Mon érection qui ne m’a pas quitté depuis le début de notre ébat me tire à m’en faire mal. Mon ventre papillonne de désir et d’ardeur pour ce corps juvénile. J’entends l’eau couler dans la salle de bain, elle chantonne. Je me lève et, mû par mon envie, je décide de la rejoindre.
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