NUIT D'ORAGES 05

Récit érotique écrit par mielpops09 le 14-02-2013
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Catégorie Lesbiennes

Camille et Sophie se lèvent et quittent la table, partent directement sur la berge et trouvent un coin légèrement isolé des autres badauds. Le soleil est de plomb et une légère brise s'est levée, traçant des sillons à la surface des eaux sombres du lac, mais au grand bonheur des surfeurs. Le reflet à la surface de l'onde profonde est si puissant qu'il est impossible de la fixer sans protection. La chaleur est à nouveau étouffante, bien plus que la veille encore. Chacun a gardé dans son esprit le violent orage de la nuit précédente et devine une réplique pour la nuit suivante. Les branches des saules pleureurs majestueux frissonnent sous la brise bienfaitrice, sous lesquels les pêcheurs taquinent de la carpe. Les gamins se débattent dans le sable, pelle et rateau à la main. Quelques courageux affrontent les morsures cuisantes du soleil et s'osent à une partie de beach ball. Camille et Sophie, allongées l'une à coté de l'autre, sur le ventre, la tête coté lac,
savourent les simples instants d'un bonheur tranquille d'un dimanche après-midi.


« Dr Camille BOURDEUX – Psychiatre..... » Camille admire sa plaque flambant neuve vissée sur le pilier de l'entrée du cabinet qu'elle occupe depuis 3 ans, comme un gamin le ferait avec son nouveau joujou. Elle l'a décidé elle vient mettre de l'ordre dans ses papiers. Sa secrétaire ne la satisfait plus depuis un certain temps. Elle ouvre la porte de son cabinet. Elle entre. Les courriers sensés partir samedi dans la matinée n'ont pas été expédiés, les dossiers des clients sont éparpillés sur le bureau et pas sériés. L'imprimante est encore en marche ainsi que l'ordinateur. Un mug à café est posé près du calendrier amovible, sale, le cendrier rempli de mégots et une odeur nauséabonde de tabac froid flotte dans la pièce . « Là, c'est le bouquet.. Elle commence à me gonfler sérieusement ». Camille prend son mal en patience et commence à ranger méthodiquement les feuilles volantes dans les dossiers auxquels elles sont destinées pour ensuite les ranger dans les armoires métalliques design jouxtant au bureau. Elle ignorait trouver un tel capharnaüm. Camille est un peu de l'ancienne école. Même si tous les dossiers de ses patients sont informatisés, elle tient à avoir un double sur papier. Le matériel informatique n'étant pas infaillible le support papier peut-être d'un grand secours. Ce système de double sauvegarde n'a jamais convenu à Magalie le trouvant désuet. Mais la secrétaire, confortablement payée n'a jamais rechigné au travail. Depuis plusieurs semaines, il semblerait pourtant qu'elle prenne un malin plaisir à la contrarier. Les relations des deux femmes n'ont jamais réellement été au beau fixe mais la compétence de Magalie était indéniable. Camille n'a pas le temps de s'étaler sur le problème, il lui faut à présent saisir sur le logiciel les notes manuscrites et numériser les documents. Cela va lui prendre une bonne partie de la matinée mais c'est le prix à payer si elle ne veut pas accumuler trop de retard et être dans les cordes la semaine suivante. L'ordinateur est sur l'écran de veille. Apparaissent des paysages paradisiaques, des plages de sable blanc, cocotiers, eaux turquoises, pirogues sillonnant des lagons de toute beauté. Elle clique pour afficher le bureau avant d' ouvrir le logiciel. Son regard fixe l'écran et reste interdit. Internet est resté ouvert et ce qui s'affiche à ses yeux la met dans une rage folle. « Elle a gagné, je la vire ».

Elle se saisit du combiné téléphonique et compose le numéro de son comptable.
« Marc ? Salut, c'est Camille.Salut Camille, vous allez bien ? Vous avez passé un bon week-end ?
- Excellent, et vous ?
- Aussi, mais ces fichus orages ont gâché ma soirée barbecue..Qu'est-ce qui vous amène ?
- Magalie, encore Magalie.
- Encore le foutoir ?
- Elle a rien fichu samedi matin. J'ai trouvé les dossiers en vrac sur le bureau, j'ai du faire tout son boulot. Le courrier n'est pas parti alors que certains plis devaient arriver sans faute aujourd'hui. Le bureau sens dessus-dessous, le matériel informatique allumé..
- Elle a toujours pas compris, malgré le blâme.
- Non, mais ce que j'ai découvert aujourd'hui est matière à licenciement je crois. Madame va sur des sites sadomasochistes ! Discute avec d'autres forumeurs et échange des photographies !
- Magalie ? !
- Oui, et visiblement, c'est pas nouveau..Elle a laissé la session ouverte et j'ai pu lire tous ses mouvements sur le site..Je respecte sa vie privée, mais naviguer sur le web pendant les heures de travail...Elle est pas payée pour ça.
- C'est clair. Je m'occupe des papiers et de la lettre de licenciement. Vous voulez que je contacte Pôle Emploi ?
- Faites au mieux, je n'ai pas le temps de m'en occuper.
- Pas de souci !
- Et Géraldine, elle en est où ?
- Encore deux semaines. Elle en peut plus !
- J'imagine..Vous lui enverrez mes amitiés. Tenez-moi au courant, je tiens à aller la voir, elle et vos bébés, quand ils seront nés.
- Ca marche, bonne journée Camille
- Au revoir Marc »


Midi. Camille achève de ranger le dernier dossier. Elle regrette amèrement de devoir se séparer de Magalie mais elle n'a pas le choix. Elle espère que sa remplaçante sera tout aussi compétente et le restera ! Elle sort du bureau, satisfaite de son travail. L'endroit est net, bien rang. Elle met les persiennes en projection avant de fermer les fenêtres restées ouvertes afin d'assainir l'air. Le temps est resté gris et la pluie menace. La fraîcheur installée depuis l'orage de cette nuit est plutôt la bienvenue après des de chaleur accablante. Elle attrape son sac, se saisit des clés, ferme le cabinet et se dirige vers son Vespa. Direction l'hôpital.
Elle se dit qu'elle a eu le bon réflexe de laisser l' Audi au garage ce matin, la circulation est dense. Elle se faufile sans problème au milieu du trafic de la pause déjeuner. Il lui tarde de retrouver Sophie. Pas de chance, ce dernier contretemps à cause d'Adeline a contrecarré leurs projets de ce lundi. Elles devront se contenter de la cafétaria de l'hôpital à défaut de passer la journée ensemble. Pendant son parcours, elle pense aux moments denses et délicieux qu'elle a partagés avec Sophie ce week-end. Vivre ensembles est la dernière pièce du puzzle qui manquait à son bonheur, à leur bonheur. Elle stoppe sa machine à l'emplacement prévu à cet effet, à l'entrée du centre hospitalier, quand son téléphone sonne. Texto de Sophie : « Je suis dispo chérie. Viens vite. JTM » Sophie va être ravie de voir son vœu si vite exaucé ! Mais c'est Camille qui l'est d'avantage quand elle l'aperçoit dévaler les escaliers de l'entrée quatre à quatre et se diriger vers elle.
Un tendre baiser et un sourire plus tard, Camille l'interroge :

« Bein, on devait pas aller à la caf ?

Hilda est revenue ! Elle reprend son service à 14h. Le temps était tellement pourri qu'elle a préféré rentrer . Elle est arrivée dans la nuit mais il était trop tard pour prévenir l'hôpital. Son mari a préféré prolonger le séjour chez sa sœur à Aubenas et, tu la connais, elle aime pas rester sans rien faire, elle reprend le taff cet après-midi !
- Ca nous arrange que trop cette histoire ! Cette Hilda est une sainte. Bon, on va manger où chérie ?
- Chez moi mon cœur. On prend notre repas au chinois et on file tranquilles à la maison. Je suis épuisée. Ce matin, ça a été l'enfer.
- Un bon massage s'impose mon cœur... »




« Ca y est, c'est fait, je vire Magalie !

Tu fais bien chérie. Elle n'est plus opérationnelle
- Opérationnelle, si, mais pour tout autre chose ! »

Et Camille explique à Sophie la découverte sur sa secrétaire pendant le plantureux repas qu'elles se sont offert. Elles ont déposé leurs victuailles sur le bar de la cuisine américaine et se sont installées sur des chaises hautes assorties. L'une à coté de l'autre, elles se donnent amoureusement la becquée tout en discutant. Le reste de Sidi brahim ne résiste pas à l'assaut des jeunes femmes affamées qui engloutissent en un temps record leur repas. La dernière bouchée cependant finit sur Camille dont le décolleté vertigineux a éveillé chez Sophie des envies volages.

« Et merdeuuuuuu, entre les nénés ! » Sophie, amusée mais au regard pétillant ne pensait pas avoir une telle opportunité. Elle se saisit d'un tissu avant de se tourner face à sa compagne, défait un à un quelques uns des boutons du bustier de Camille et retire avec douceur la tâche sombre qui macule sa chair, la fixant droit dans les yeux. Elle recommence la manœuvre avec une lenteur extrême, descendant entre ses seins et en remontant, accompagnant à présent le tissu de baisers mouillés et très chauds, ses mains libérant du tissu, des seins magnifiques aux pointes sombres et durcies. Camille sent sur sa peau le souffle chaud et la bouche gourmande de Sophie qui finit par laisser choir le tissu et enveloppe de ses mains les seins de Camille, les pouces jouant avec les tétons. Sa tête s'acharne sur son buste en effervescence. Les yeux clos et la bouche entre ouverte, sa jeune maîtresse accueille cette caresse dans un gémissement. Dans son ventre, un feu ardent s'anime.


Sophie descend de sa chaise haute et se pelote contre Camille sans avoir séparé sa bouche de son corps et ses mains entreprennent de déshabiller la jeune brune étourdie de volupté. De ses doigts agiles, elle fait glisser les bretelles du tissu sur les épaules rondes de Camille avant de déboutonner entièrement le bustier de dentelles noir qu'elle affectionne particulièrement. Une fois le haut retiré, Sophie suspend sa manœuvre quelques secondes, le temps de savourer la beauté de sa compagne. Elle l'invite à se lever et se colle contre elle qui, à son tour, lui décoche un baiser sulfureux et lui rend ses caresses. Sophie dégrafe le jean de Camille et le fait glisser rapidement le long de ses jambes avant de le lui retirer complètement. Camille dévore le cou de Sophie et suit la veine jugulaire , passant par le carré de sa mâchoire pour finir sur la bouche dont elle dessine le contour de sa langue. Sophie, toujours collée à Camille, fait glisser ses doigts sur son string et lui fait subir le même sort que le jean. Elle invite sa jeune compagne à s'asseoir sur deux chaises, les bras étendus sur le comptoir américain. Très lentement, elle se glisse entre les cuisses de Camille qui, dans le mouvement, séparent légèrement les deux chaises, laissant la jeune femme à la merci de ses aussauts. Elle s'approche de Camille désormais nue et toujours aussi superbe. Des larmes montent dans ses yeux bleu profond et roulent discrètement sur ses joues en feu. Elle n'aimera jamais et ne pourra jamais aimer quelqu'un comme elle aime Camille.

« Ne bouge pas chérie, je ne veux plus que tu bouges » (bisou) « Laisse toi faire » (bisou dans le cou)..Sophie va jusqu'à son sac posé sur le sofa blanc cassé du salon et en ressort son foulard Hermes avec lequel elle bande les yeux de son amie.

« , chuuuuuuuut, ne bouge pas mon cœur !

Mais qu'est-ce-que.. » Les mots de Camille se transforment en murmures alors que la bouche de Sophie se pose sur la sienne. Elle

se colle davantage à elle et couvre son visage de baisers, le front, les joues, les yeux, le nez, sa lèvre supérieure, la lèvre inférieure avant de savourer sa bouche entière et de l'étreindre dans ses bras protecteurs. Elle caresse son dos et remonte le long de sa colonne vertébrale du bout des ongles provocant chez Camille des frissons délicieux qui parcourent tout son corps. Sophie s'attarde à présent à la base du cou qu'elle se met à aspirer, à sucer et à embrasser alors que sa main gauche affole les seins de Camille et sa main droite embrase son ventre. Camille s'abandonne totalement et laisse à présent son dos reposer sur le bois chaud du bar. Ouvrant ses jambes à Sophie, elle l'emprisonne ensuite dans une invitation de caresses nouvelles et plus osées. Sophie dépose un baiser sur ses lèvres ardentes en signe d'approbation et laisse descendre sa main droite sur le mont de Venus de sa compagne où elle sent une chaleur et une humidité généreuses. Tout en mâchouillant le lobe d'oreille de Camille, elle glisse ses doigts dans la fente trempée en quête de bien être et les fait tournoyer autour de son bouton magique dressé et fier. Cette caresse sur son sexe dans le vide lui provoque des vagues de volupté indicibles, des décharges électriques dans son bas ventre qui la font s'ouvrir encore. Sophie interrompt ses caresses, laissant une Camille pantelante et insatisfaite. Elle l'abandonne quelques secondes et s'empare du collier de perles qui orne son cou. Elle pose un regard satisfait sur sa compagne dont le souffle s'est accéléré et devenu plus dense, soulevant à chaque inspiration un buste luisant de sueur. Le sexe rougi de Camille suinte abondamment, gonflé à souhait, l'antre largement ouvert. Sophie se rapproche de sa maîtresse et couvre de baisers ce trésor qui s'offre à elle et qu'elle se met à honorer et l'énerver de sa langue. Les soupirs de Camille l'encouragent à passer à la prochaine étape. Tout en savourant de sa bouche la vulve de Camille, elle la pénètre lentement du collier qu'elle tenait dans son autre main. Perle après perle, le bijou disparaît dans son vagin alors que sa langue lape son clitoris. L'effet produit sur Camille est immédiat et ses hanches se mettent à danser sur la bouche de Sophie qui noie son entrejambes de bisous tendres et mouillés. L'autre main parcours ses fesses et ses reins puis Sophie, passant sous ses jambes, se glisse à présent dans son dos avant de se coller à elle. Elle entreprend de dévorer son cou et sa nuque alors que les doigts de sa main droite impriment des petits mouvements circulaires autour de son bouton de rose et ceux de la main gauche se frayent un passage vers l'autre antre secrète avant de la pénétrer délicatement. Camille pousse un gémissement, écartelée, à la merci de Sophie. Ses fréquences respiratoire et cardiaque sont passées à un degré supérieur, son excitation aussi. Sophie part alors en quête des perles et retire le collier, perle après perle, faisant en sorte que chacune caresse son clitoris au passage, en appuyant légèrement dessus. Elle continue ainsi, en pénétrant Camille de temps en temps, partant à la recherche d'autres perles, qu'elle fait tournoyer dans son vagin alors que l'autre doigt imprime des va et vient de l'autre coté et rencontre ceux de l'autre main au travers du léger rideau de chair. Camille frissonne, Camille frémit, Camille râle, Camille explose dans un orgasme puissant et sans fin, inondant de son suc la main de Sophie alors que son corps cambré par le plaisir est envahi de spasmes violents.

Dans la laguna grise, à l'abri des regards indiscrets, là où personne ne peut les surprendre, des jumelles n'ont pas perdu une once du spectacle. Voir les deux femmes s'envoyer en l'air est un petit bonus qui égaye une journée sombre et triste. Un rictus machiavélique sur la commissure des lèvres, les yeux fixent une dernière fois la maison de Sophie au travers des volutes de fumée.


« Sophie Faraday, hopital saint-Honoré, dom : 13 rue des Platanes : Services des Urgences. 2 gardes par semaine suivant planning, 08h00 à 18 h en heures normales. Camille Bourdeux, Cabinet 21 rue des Alpes, : 08h00/12h00 et de 14h30 à 18h30. Dom : 24 Impasse de la Fonderie. » Les notes sont prises soigneusement et le document rangé dans la boîte à gants et prennent place à coté des jumelles. La laguna démarre et s'éloigne dans la grisaille et la fraîcheur de l'aprés-midi.



Pauline se prélasse dans son bain, un verre de Pacherenc dans une main, une cigarette dans l'autre. L'ambiance sereine de la pièce la berce d'une douce torpeur dans laquelle elle se laisse glisser. Sa petite incursion au lac en filant Camille et Sophie, au milieu de tous ces abrutis du dimanche en manque de sensations fortes, a fait surgir en elle le plan qui la vengera de celle qui a gâché sa vie. Elle l'atteindra dans ce qu'elle a de plus cher : sa pétasse, cette psy aussi cinglée que ses patients. Sophie doit souffrir pour comprendre . Elle porte à ses lèvres le verre de vin et le termine d'un trait avant de le poser sur le rebord de la baignoire vénitienne d'un geste impérieux et dédaigneux. Ces petites gens la dégoûtent. Comment peut-on se contenter d'une vie si minable, être heureux au milieux de tant de médiocrité ? Et Sophie se complaît dans ce monde dérisoire et crasseux! Elle vient lui offrir une vie merveilleuse et lisse, un bonheur sans nuage, la félicité mais elle n'en veut pas. Qu'elle reste donc dans sa petite vie la bobologue et qu'elle en profite pleinement, ça ne durera pas. Elle a le plan, il lui manque l'occasion.
Elle sort de son bain, l'eau ruisselle sur son corps parfait, elle s'admire dans le miroir sur pied qui trône dans la salle de bain immense et apprécie l'image qu'il lui renvoie. Un sourire se dessine sur sa bouche pulpeuse, avant de laisser apparaître une rangée de perles parfaites. Elle glousse en imaginant la tête de Sophie si elle se trouvait devant elle à ce moment précis. Les deux années passées auprès de son richissime compagnon lui ont permis de goûter aux plaisirs de la vie que son salaire de secrétaire de direction ne pouvait lui permettre. Son premier caprice fut de reconstituer sa plastique superbe, mais que ne lui convenait pas : blépharoplastie, rhinoplastie, liposuccion, abdominoplastie, implants mammaires, lifting, agrémentés ensuite par des séances de body building. Peut-être un désir inconscient de ne plus ressembler à ce qui la rapprochait de ce passé qui était devenu pesant et qui l'empêchait d'évoluer : son homosexualité. Mais ces transformations physiques allaient, finalement lui être d'une grande utilité à l'accomplissement de ses desseins.



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