NUIT D'ORAGES 07

Récit érotique écrit par mielpops09 le 14-02-2013
Récit érotique lu 4621 fois
Catégorie Lesbiennes

Camille abandonne son plat de lasagnes, ouvre le frigo américain et se saisit de deux Budweiser bien fraîches mais au moment où elle referme la porte, elle laisse échapper une canette qui vient s'éclater contre le carrelage au sol. Le liquide doré et pétillant s'échappe de l'aluminium en un jet puissant et s'étale un peu partout dans la pièce. « Et merde ! Merde, merde et merde ! C'est la journée putain !
Mais c'est pas grave mon ange ! Attends, je vais t'aider...
- Laisse, je m'en débrouille..
- Tu es énervée mon ange, tu es sûre que ça va ?
- Mais oui, ça va mon cœur
- Je n'en crois pas un mot. Tu as des soucis ? Dis moi ce qui va pas Camille.
- Je t'assure que ça va bébé, juste une mauvaise journée qui se termine et que j'ai envie d'oublier.
- Pourquoi, que s'est-il passé ?
- Rien, rien, je t'assure..
- Camille.....Je ne t'ai vu dans un tel état que très rarement. Ne me ment pas, je vois très bien que ça va pas. » Camille finit d'éponger nerveusement les dernières traces de boisson qui maculent le sol. Sophie l'observe tranquillement et attend que sa compagne se décide à parler. La voir dans cet état l'inquiète un peu. Soudain, une rafale plus forte que les autres fait claquer dans un fracas assourdissant la porte saloon qu'elles sont fait installer dans leur espace cuisine.
« allez chérie, raconte moi...
- C'est juste que J'ai vraiment passé la pire journée de ma vie. Elle a osé. Elle s'est jetée sur moi, m'a embrassée et pelotée. Je l'ai même pas vue arriver. Elle m'a plaquée contre le mur et m'a …
- Madame Brosec ?
- Qui veux-tu que ce soit d'autre ? » Sophie a envie de rire aux paroles de sa compagne mais l'air grave qu'elle observe sur son visage la dissuade de le faire.
« Elle m'a fait livrer un énorme bouquet de fleurs, elle se pointe, me saute dessus et me tripote comme une poupée gonflable..Le pire, elle m'a coincée et j'ai rien pu faire. Ca, encore, ça pourrait être risible chérie..Mais ce qui m'effraie le plus, c'est le regard, ce regard qu'elle avait quand je l'ai envoyée chier .Un regard à glacer le sang. J'ai lu de la folie sur son visage..Je peux me tromper, mais j'en doute...Elle m'a fichu une sacrée trouille.. »

Deux bières et deux cigarettes plus tard, les jeunes femmes savourent tranquillement leur repas devant l'écran plat géant qui trône sur le mur principal du salon. La chaîne diffuse un vieux film de Marlène Dietrich, une actrice qu'elles affectionnent particulièrement toutes les deux : L'agent triple x. Dehors, le ciel s'est assombri en peu de temps et le vent apporte à chaque bourrasque des nuages encore plus noirs et menaçants. Sophie et Camille engoncées dans le sofa moelleux ne prêtent pas attention à ce qui se passe à l'extérieur, absorbées par ce qui défile sous leurs yeux. L'agent triple x est démasquée, elle toise ses prédateurs sous ses lourdes d'un air arrogant, fière malgré la mort qui l'attend. C'est le moment qu'elles préfèrent, quand Marlène se tient droite dans son trench coat noir et sa lourde chevelure blonde retenue par un chapeau de feutre de la même couleur. Cet air narquois mais résigné où apparaît la satisfaction du travail accompli et où la peur de la mort n'a pas de place.. La pluie tombe en trombe et s'écrase violemment contre la baie vitrée. Le tonnerre gronde et les éclairs déchirent le ciel. Un énorme orage, encore.
Les plateaux posés sur la table basse du salon, Camille et Sophie se sont rapprochées et enlacées....


Le tonnerre gronde et les éclairs déchirent le ciel. Un énorme orage, encore.
Les plateaux posés sur la table basse du salon, Camille et Sophie se sont rapprochées et enlacées....Les mains de la Brune jouent sur le tissu léger qui cache à peine les formes de sa Blonde Sophie. La tête engoncée dans le cou de sa compagne, elle regarde sans la voir une Marlène Dietrich superbement envoûtante. Sophie, dont la tête repose sur celle de Camille en fait tout autant de son côté, laisse glisser ses doigts sur sa peau douce et brunie à souhait tout en embrassant sa crinière noire ébène.
« Combien de fois on a vu ce film chérie ?
- Vingt, peut-être plus, mais je ne m'en lasse pas
- Marlène dans toute sa splendeur, ce que j'aurais aimé rencontrer cette femme !
- Une vie trépidante et riche en rebondissements..Tu te rappelles ce qu'elle pensait des hommes ?
- Egoïstes, machos, égocentriques qui ne pensent qu'à fourrer leur truc entre tes jambes et patati et patata..
- Je répipille tant que ça ? S'exclame Sophie
- Pire que ça encore bébé..
- Non, mais c'est pas un peu fini non ? » S'exclame la blonde. Dominant Camille d'une bonne tête sur le canapé, elle accentue son étreinte de ses bras autour de son buste et sans avertissement aucun, la renverse, s'allonge sur elle.
« Alors, tu disais quoi la miss ?
- eh, mais tu m'as eue en traître là !
- Je vais me gêner tiens....je vais te montrer si la vieille répipille ma chérie..Alors, c'est qui la plus forte maintenant hein ? Questionne Sophie qui écrase de tout son poids, le corps de Camille devenue sa prisonnière volontairement impuissante.
- Je réitère ma question dit Sophie en décochant un langoureux coup de rein à sa brune. Alors..
- ah, tu gagnes parce-que je le veux bien !
- Et en plus, tu crânes ! J'hallucine !
- La preuve, je peux encore parler ! Je serai vaincue que quand tu m'auras baillonnée..
- Mmmmmffff ahahah j'ai compris..hoooooo oui ! Gourmande tu es gourmande tu resteras..Attends, j'ai un baîllon spécial pour toi mon amour. » Elle attrape les poignets de sa femme et les cale au dessus de sa tête, son sourire s'estompe, son regard devient grave et profond..Ce regard dans lequel aime se noyer Camille, ce regard qui la fait fondre et transporter dans une autre dimension. Le bleu de ses yeux est un océan de tendresse et de douceur dans lequel elle aime se perdre. Sophie pose un baiser délicat sur sa lèvre inférieure puis sur sa lèvre supérieure avant de les couvrir toutes deux d'un dernier baiser dense et profond. De sa main libre, elle parcourt ce corps qu'elle chérit tant de caresses d'une infinie tendresse, n'épargnant aucun recoin et s'attardant un peu plus sur les zones sensibles. Le désir et l'amour de Sophie pour sa maîtresse transpirent dans le moindre de ses gestes, chacun de ses baisers. Camille, déjà conquise s'abandonne totalement aux élans de sa femme, son corps s'embrase instantanément et se laisse emporter dans un tourbillon de volupté.
« Je t'aime mon ange..(bisou)
- Je t'aime aussi chérie (bisou)
- je t'aime tellement (bisou)
- moi aussi mon cœur...(bisou). » La main droite de Sophie frôle les seins de Camille sans s'arrêter pour finir sur son épaule et refaire la route en sens inverse, de la même façon. La jeune brune frémit, ondule, devient déliquescente, se montre impatiente.
« Dr, je me sens toute bizarre..dit Camille dans un souffle brûlant.
- Que vous arrive-t-il chère Madame ? -Quels sont vos symptômes ?(bisous)
- Une fièvre soudaine (bisou)
- Moui, et....(bisou)
- ah heu...des frissons sur tout le corps aussi et..(bisou)
- je vois, ces frissons sont-ils accompagnés de fourmillements au niveau des reins et de feu dans le bas ventre ? (encore un bisou)
- oui, et ils sont de plus en plus denses, incontrôlables..
- De mieux en mieux..et si je fais ça, là, comme ça, est-ce-que ça vous fait quelque chose ? La tête de Sophie se dirige alors à l'endroit que ses mains ont ignoré quelques instants auparavant. Elle embrasse un téton avant de le lécher royalement et de l'embrasser à nouveau..
- Mmmm, ça fait un bien fou, mais ça recommence aussi sec, et en plus dense, je pense qu'il faut recommencer le traitement docteur..
-Très bien, je vois un seul remède chère Madame..(bisou)
- S'il vous plaît Docteur, guérissez-moi vite...ces fourmillements deviennent insupportables..
- Je dois pouvoir faire ça, mais il va falloir employer les grands moyens.
- J'ai entière confiance en vous...
- Commençons le traitement alors... »

Sophie relâche les poignets de sa maîtresse et la laisse la ceinturer. Sa bouche se soude à la sienne alors que ses mains ôtent délicatement le léger tissu qui recouvre son corps de déesse. Elle retire elle même l'étoffe blanche à dentelles qui enveloppe le sien avant de se lever, sous l'oeil incrédule de Camille et d'aller s'asseoir sur une des chaises design qui entourent la table de la salle à manger.
« Mais qu'est-ce-que....
- C'est le traitement que je vous prescris...veuillez me rejoindre sur la table de travail s'il vous plaît.. »
D'un regard malicieux et d'un sourire qui l'est tout autant, Camille quitte le sofa et d'un pas félin, rejoint sa maîtresse qui l'invite à s'asseoir à califourchon, face à elle. Sophie l'accueille, mains sur ses flancs, lui décoche son baiser secret et se met à explorer ce corps de ses caresses expertes.
A l'extérieur, l'orage redouble de vigueur et un coup de tonnerre plus violent fait disparaître l'éclairage de la pièce sans que les deux femmes, derrière la baie vitrée ne s'en aperçoivent. Collées l'une à l'autre, elles s'embrassent avec gourmandise et ferveur. De caresses torrides en baisers sulfureux, les deux femmes s'entraînent dans un tourbillon sensuel étourdissant de volupté. Sophie, lentement ouvre ses jambes, entraînant l'effet domino chez Camille. Sa main explore son corps, passant par l'épaule, les flancs, la cuisse pour remonter et découvrir l'antre secret de sa maîtresse, chaud et humide. Elle le caresse délicatement mais amplement, intensément, arrachant des gémissements à Camille qui se met à onduler. Dominant la blonde d'une tête, la brune fond sur son visage et le noie de baisers avant de dessiner de sa langue le contour de ses lèvres. Elle investit ensuite ses seins qu'elle se met à pétrir longuement, jouant sur les pointes avec dextérité. Sophie de son côté n'a pas relâché son étreinte et de son index coquin, elle fouille l'intimité de Camille avant d'énerver son bouton magique.
« mmmmm, que c'est bon mon amour...ouiiiiiiiiiii, continue...mmmmmmm oui, comme ça..putain, tu me rends dingue » lâche Camille dans un souffle chaud et rauque. « Je t'aime mon ange... » Elle vient à son tour rendre sa caresse à Sophie qui s'ouvre d'avantage et s'enfonce d'avantage sur son siège, laissant à sa maîtresse un champ de manœuvre un peu plus important. Les caresses s'amplifient de part et d'autre, les deux femmes se transforment en un brasier que seule leur passion pourra éteindre. Camille, soudain, se tend et gémit. Sophie la pénètre très lentement, au plus profond de son être et se met à remuer en elle. Au bout de quelques instants, Camille se sentant à l'étroit désolidarise son buste de celui de Sophie et s'adosse à la table où elle prend fermement appui, cédant aux assauts de plus en plus denses de sa maîtresse. Sophie va et vient en elle, en mouvements plus rapides et soutenus. Caressant son bouton de son pouce, elle insère deux doigts, puis trois, affolant tous les sens de la brune dont les gémissements se transforment en râles. Le souffle court et rapide, Camille ferme les yeux, se mordille le bord des lèvres, ondule de plus en plus.
Sophie interrompt ses caresses et l'agrippe par la bassin avant de la faire glisser sur la table, d'allonger son buste sur le sien et d'embrasser ses lèvres en effervescence. Elle descend ensuite le long de son cou qu'elle investit de sa langue et de ses baisers puis effleure de sa bouche ses seins aux pointes fières. Elle continue de descendre sur le ventre traçant un sillon humide avant de faire une halte rapide sur son nombril et de fourrer sa tête entre ses cuisses largement ouvertes. D'une langue sûre et experte, elle se met à jouer avec les chairs molles et chaudes avant de dénicher son bourgeon qu'elle lape sans relâche. De son autre main, elle reprend la besogne abandonnée quelques instants plus tôt et se met à aller et venir en elle. Les genoux de Camille posés sur ses épaules et de chaque côté de sa tête se mettent à trembler de plus en plus violemment. Sophie redouble d'ardeur et ne tarde plus à emmener sa compagne au bout d'un orgasme dense et sans fin. Au moment où le corps de Camille se tend, un éclair plus puissant que les autres zèbre l'obscurité.
« Putain, mais qu'est-ce-que ?... » bondit la jeune femme brune..
- Quoi ? Qu'est-ce-qu'il y a ?
- Chérie ! Dit Camille haletante..Il y a, il y avait quelqu'un dehors !
- Hein, ?
- Là, juste devant la baie..Je l'ai vu quand il y a eu l'éclair ! Il s'est barré au moment où je l'ai vu..putain.. »

D'un geste souple et rapide, Camille bondit de sur la table et se précipite vers la baie, l'ouvre d'un geste sec sort sur la terrasse et scrute la nuit malmenée par l'orage.


Son regard balaie l'espace sombre dans l'infime espoir d'apercevoir quelque chose tout en désirant au fond d'elle même qu'elle a été victime d'une hallucination. Le vent et la pluie frappant son visage sans discontinuer, elle pose sa main en visière sur le front et continue de scruter lorsque, à la lueur d'un éclair, elle aperçoit une silhouette encapuchonnée s'enfuyant dans les allées sombres du jardin.
« Appelle les flics ! Vite ! Je viens d'apercevoir quelqu'un qui détalait dehors !
-T'es sûre ?
- Oui ! Plus que sûre ! Depêche ! »
Aussitôt dit, Camille, oubliant qu'elle est nue, fonce au travers du dédale de buissons et de plantes avant d'arriver sur l'aire gravillonnée. N'écoutant que son courage, elle avance malgré l'obscurité et la pluie froide incessante qui l'agresse sans compter les meurtrissures infligées à ses pieds nus sur le sol caillouteux. Très sportive et sa connaissance des lieux aidant, elle évolue rapidement grignotant du terrain sur le visiteur qui vient de choisir une mauvaise option de fuite et a accroché son puncho sur les branches des thuyas. Immobilisé pendant quelques précieuses secondes pour s'en libérer, Camille gagne encore quelques longueurs sur l'inconnu au ciré pour s'en retrouver à une dizaine de mètres. Furtivement, le visiteur se retourne pour juger la distance qui le sépare de sa poursuivante et trébuche sur une racine apparente d'un sapin plusieurs fois centenaire. Perdant l'équilibre, le pas hésitant, les bras brassant le vide à la recherche d'un éventuel appui salvateur, l'inconnu réussit néanmoins à repartir, mais Camille est à présent sur ses talons. Dans l'énergie du désespoir et comptant sur la vélocité de son adversaire, le visiteur se retourne et décoche un fulgurant coup de point sur visage de Camille qui chute lourdement sur l'herbe détrempée du gazon, faisant gagner à son adversaire quelques longueurs. Mais il en faut plus à la jeune femme pour s'avouer vaincue. Elle se redresse et repart vaillamment à sa poursuite...avant de glisser quelques dizaines de mètres plus loin et de heurter sa tête contre un tronc d'arbre. Le choc est violent, elle reste groggy mais suffisamment consciente pour apercevoir l'inconnu franchir la grille de la propriété et s'enfuir au volant d'une voiture de luxe.
Rageuse, elle frappe le sol de son poing et se met à rager..Sophie arrive alors avec une couverture aux motifs péruviens prise à la hâte et se précipite à son chevet avant de l'envelopper tendrement dans la précieuse étoffe.
« Ca va ma chérie ? Oh mon dieu ! Le salaud ! » Découvrant le visage ensanglanté de sa femme, le sang de Sophie ne fait qu'un tour.
« Le salaud !
- Je l'avais presque ! Il a fallu que je m'écrase comme une merde sur le sol ! -Juste au moment où je lui chopais son ciré !
- La police arrive mon cœur, viens que je te soigne et te mettre au chaud. »
A peine rentrées dans la maison, les femmes aperçoivent les gyrophares bleus d'un véhicule de police qui descend l'allée de la propriété.
« Pour une fois, ils ont fait vite !
- Tu n'es pas n'importe quel quidam mon amour..
- ah putain, ça fait mal
- tu as besoin de points ma chérie ;
- Ce salaud t'a éclaté l'arcade..
- Pas envie d'aller à l'hosto
- Pas besoin, j'ai tout ce qu'il faut ici ma chérie.. »
Ding dong..
-Je vais ouvrir mon ange, reste là, ne bouge pas.
- Tain, ça gonfle à vue d'oeil !
- Tu vas pas avoir besoin de maquillage sur cet œil pendant quelques jours chérie !
-Fiches m'en un à l'autre œil et le maquillage sera parfait..et durable..
Ding dong
- voilà voilà !
- La police madame, nous venons pour le délit dont vous venez d'être victimes
- Entrez..
- Bonsoir Madame répète l'officier à fière allure à l'encontre de Camille dont il remarque aussitôt l'état. Sale, trempée, décoiffée et surtout blessée, l'homme pourtant s'attarde sur ce corps meurtri mais magnifique
- Il vous a agressée..Comment cela s'est-il passé ?
Sophie l'interrompt
- On va vous raconter tout ça Monsieur, mais laissez moi lui apporter des soins, elle a besoin de points de suture. Ce fumier lui a ouvert l'arcade et je dois traiter immédiatement.
- Hopital ?
- Non, je suis médecin. C'est trois fois rien, si ce n'est ennuyeux et douloureux
- Je vous écoute reprend l'officier.
- C'est moi qui vous ai appelé dit Sophie. -Camille a aperçu quelqu'un dans le jardin, là, juste derrière la baie, en train de nous espionner. Camille l'a vu et s'est lancée à sa poursuite.
- Je le rattrapais, il s'est retourné et m'a frappée par surprise. Je suis tombée et repartie à sa poursuite. Quelques mètres plus loin, je me suis lamentablement plantée et ai manqué de m'assommer sur un arbre.
- Ce que vous avez fait est risqué Madame ! Cela aurait pu être bien plus dangereux si votre agresseur avait été armé !
- Il aurait pu le faire s'il avait été dangereux..non, à mon avis, il était là juste pour nous espionner..mais pourquoi bon sang ?....
vous pourriez le décrire ?
- Difficile monsieur. D'un il fait noir, de deux il pleut et de trois il portait un ciré.
- Ce qui peut vouloir dire que ça faisait un moment qu'il était là pour avoir prévu ça. Sinon, vous l'avez vu s'enfuir, vous avez vu par où et avec quoi ?
- Il a pris la direction des hauteurs de la ville..J'ai aperçu la voiture. Ca ressemblait à une mercedes..et pas une petite. Je pense qu'elle était de couleur noire, mais je peux pas l'affirmer..elle était sombre en tout cas.
- Le modèle ?
- Aucune idée, je suis pas une experte. J'ai reconnu la marque de la voiture au sigle et à son look.
- Je laisse mes hommes faire leur petite reconnaissance dans le parc. Avec un peu de chance, on trouvera quelque chose.
- Entendu Monsieur...
- ah, une dernière chose..dis l'officier d'un seul coup soupçonneux ?Vous ne dormiez pas ? Que faisiez-vous à ce moment précis dans le salon ?
- On regardait la télé...heu enfin non, le courant était parti avec l'orage..On était là..heu, sur la chaise..on faisait l'amour

« Dis-donc, il t'a salement amochée ma chérie, ça te fait pas trop mal ?
- Non, j'ai juste l'impression qu'un rouleau compresseur est passé sur mon visage, mais ça va..
- Tes pieds ne sont pas en bien meilleurs état tu sais..
- Oui, bein, tu crois que si j'avais mis mes talons aiguilles, j'aurais pu le choper ?..tain, je l'ai pas chopé d'ailleurs..
- Je préfère en tout cas. J'ose même pas imaginer ce qui aurait pu se passer si tu l'avais rattrapé.
- Je lui aurais collé une bonne trempe c'est sûr !
- T'as beau être ceinture noire de full contact, t'aurais rien pu faire face à un pétard s'il en avait eu un..
- Ca, on saura jamais ma chérie. Sauf si les flics le retrouvent..et ça, c'est loin d'être sûr.
- Qu'en sais-tu ? Ils vont peut être trouver des indices, retrouver trace de la voiture.
- Une mercedes, ça court les rues
- Oui, mais ça diminue le champ des investigations, tout le monde n'a pas une mercedes.
- Putain, mais c'est quoi cette histoire ? -Qu'est-ce-qu'il foutait ce type ici ?
- On sait pas si c'était un mec chérie
Sa démarche n'avait rien de féminin en tout cas. Et le plomb qu'il m'a mis, je doute que ça provienne du bras d'une nana.
- Ton œil a gonflé mon cœur..ça te fait toujours aussi mal ?
- Non ma puce, ça va, mais je peux plus y voir tellement il y gonflé ! Les flics sont toujours là ?
- On dirait bien mais je doute qu'ils trouvent quoique ce soit avec le noir et ce temps de merde..
je vais me doucher. Je suis sale, je pue et je suis frigorifiée.
- Je viens avec toi mon cœur..... »





Sophie ceinture tendrement Camille par la taille et dépose un baiser dans son cou avant de la prendre par la main et l'accompagner jusqu'à la salle de bain. Elle déshabille sa brune compagne avec une infinie tendresse non sans déposer sur sa peau délicate et meurtrie des dizaines de baisers non moins délicats. Elle se débarrasse de son étole légère, ouvre grand les robinets et s'avance sous l'eau avant d'y inviter sa compagne après s'être assurée de sa bonne température. Elle attrape le gel qu'elle dépose sur la fleur de douche avant de l'étaler délicatement sur le corps de Camille. De la mousse douce et parfumée émane une senteur de fruits exotiques aux effets immédiatement relaxants. Camille, dos à Sophie, penche sa tête en arrière dans un élan de bien être et de sérénité. Les yeux fermés, la gorge déployée, elle laisse les mains de sa compagne poursuivre leur douce farandole sur son corps endolori. L'eau cristalline se repend sur elle comme des milliers de diamants mettant en valeur le bronzage parfait de sa peau satinée. Sophie, collée à elle, investit sa plastique parfaite en mouvements à la fois tendres et sensuels, déposant dans son cou des baisers passionnés.
« Mon dieu bébé, dans quel état t'a mis ce fumier..C'est rien ma chérie, je t'assure.
Ton œil est complètement fermé et prend des couleurs vraiment surprenantes. J'en ai vu des centaines pourtant, mais sur toi, c'est pas pareil. J'ai mal pour toi mon ange..
- Mais non, c'est bon chérie, ça ira, ne t'inquiète donc pas. Et puis j'ai le meilleur médecin du monde à mes côtes, alors je vois pas pourquoi ça n'irait pas!
- Mouais, quand on aura fini la douche, je te nettoierai encore la plaie, elle est pleine de savon..
- Artillerie lourde? Chaise? Dit Camille en se retournant et en fixant Sophie de son œil valide. Celle-ci, interdite, la dévisage un quart de seconde et l'accompagne dans un éclat de rire qui, bien que nerveux, dissipe les événements récents.
- Non, pas d'artillerie lourde, tu n'es pas en état, tu dois prendre du repos mon cœur
- Ah ouais? Tu crois ça?
- Mais c'est pas possible! Tu fais un 100 m haie à poil dans le jardin, pieds nus, en pleine nuit, sous la pluie..Tu t'étales et tu te fais à moitié assommer..Tu as le corps en compote, un œil au beurre noir, 3 points de suture et toi..toi..tu penses à une partie de jambes en l'air!
- Oui, et alors amour..J'ai encore de l'énergie à revendre..
- 'tain, j'hallucine...allez, on sort de la douche..direction le jacuzzi. Ca te détendra..et on obéit au docteursteuplé.. »
Le sol glissant, Camille ripe et manque de tomber. Sophie, avec un réflexe extraordinaire l'agrippe au vol et la rattrape dans ses bras.
« Tu vois que tu peux pas te passer de moi..je suis irrésistible..
- Ouais, c'est ça. Avance et fous tes fesses dans le jacuzzi.. Je vais mettre de l'eau froide, ça calmera peut-être tes ardeurs.
- Fais ce que tu veux, chuis en pleine forme bébé..fais moi passer le whisky, j'ai soif...Où t'as mis le pull little marcel? Ca fait deux plombes que je le cherche..
- hein?
-Tu vas me gronder bébé, j'ai oublié de donner à manger au crocodile
- Camille?
- Et allume la lumière, j'y vois plus rien..Putain, où t'as mis le whisky bébé?
- Chérie?
-Tain, j'ai mal à la tête..pourquoi tu m'as frappée?
- Mais je... »



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