NUIT D'ORAGES 06

Récit érotique écrit par mielpops09 le 14-02-2013
Récit érotique lu 4309 fois
Catégorie Lesbiennes

« Bonjour, docteur Bourdeux ?Oui, bonjour
- Carole Patou , Pôle Emploi. Nous avons trouvé une secrétaire répondant au profil que vous exigez.
- Ah, pas trop tôt! Pourquoi est-il si difficile de trouver une secrétaire?J'espère que celle-ci sera la bonne, et qu'elle me fera pas faux bond le premier jour. J'ai du travail par dessus la tête et je n'ai pas le temps de m'occuper de la paperasse.
- Son curriculum est irréprochable et de plus, elle connaît le travail. Vous pouvez caser un rendez-vous assez rapidement ?
- Cet après-midi , je vais la caler entre deux patients..voyons, 16h00. C'est bon ?
- Elle est devant moi, je lui demande, ...oui, oui oui, c'est bon elle sera là à 16h
- Son nom?
- Pauline Boyer
- Ok, merci, au revoir et bonne journée
- Bonne journée Docteur »



« coucou chérie, j'ai une nouvelle candidate pour le poste, RDV à 16h00 tu peux passer plus tard ? JTM

« ça tombe bien, j'allais te prévenir, réunion finira plus tard. J'espère que ce sera la bonne. JTM aussi amour

« N'oublie pas de prendre la doc pour agence immobilière ma chérie j'ai tt laissé chez toi. Elle s'appelle Pauline! »

« Vire la..lol..C'est déjà dans voiture. A plus mon cœur. On aura bientôt plus souci trimbaler affaires, j'ai hâte. Tu me manques, JTM »



« - Maison de 350 m², terrain 5 000 m² avec piscine.Quelle année ?
- Elle a à peine 3 ans, donc, pas de travaux importants à envisager, tout est dans les normes. Ils ont en plus installés des panneaux photovoltaïques. Imaginez un peu les économies d'énergie. Rentrons visiter, on reviendra à l'extérieur après. Je vous en prie, entrez Mesdames »


L'agent immobilier s'efface avec une galanterie un peu poussée. Camille et Sophie pénètrent dans la pénombre et la fraîcheur de l'habitation. Leurs yeux mettent quelques secondes à s'habituer le temps de passer le sas d'entrée. L'agent immobilier qui connaît les lieux se précipite alors vers les baies et les portes fenêtres afin d'éclairer la pièce. Les deux femmes découvrent alors une pièce de vie de plus de de 100 m². En son centre une cheminée circulaire en pierre taillée dont le conduit est visible jusqu'en haut. A l'entrée, sur la droite, une cuisine américaine comme elles le souhaitaient, avec un énorme frigo, américain lui aussi. Les éléments sont ingénieusement placés dans un souci de fonctionnalité optimum. La table ronde centrale cache en son centre une espèce de brasero permettant ainsi de garder les repas à bonne température, ainsi qu'un système coulissant circulaire qui permet de faire voyager la nourriture d'un bout à l'autre de la table sans avoir bouger. Sous les éléments supérieurs, une table de travail immense pour le grand plaisir de Camille dont la cuisine est la passion. Elle se voit déjà en train de mitonner de bons petits plats à Sophie, qui s'avère plus habile au stéthoscope qu'aux fourneaux. Un bar permet de séparer la cuisine du salon-salle de séjour, agrémenté de 6 hauts tabourets. Un sourire malicieux se dessine sur les lèvres des deux jeunes femmes, un œil complice à l'appui.
« La cuisine reste en l'état, éléments, mobilier, petit et gros électroménager.
- Hein ? Mais ils laissent vraiment tout ?
- Oui et ça vaut le coup. Le coût total des éléments et de l'électroménager est déductible des frais de notaire.
- Ah bon ? Bah, c'est pas plus mal. A 7% de frais sur la vente, ils se graissent suffisamment la patte!.
- Non, 2,5%
- Comment ça se fait ?
- la maison n'a pas 5 ans.. Avant cette date, les frais sont réduits. On continue ? »
- oh oui », volontiers répondent en coeur les deux femmes déjà tombées sous le charme de cette maison atypique, conforme à leurs souhaits.




Ils traversent tous trois le vaste salon dans lequel elles se projettent aisément. Une baie vitrée, immense, donnant sur une terrasse tout aussi spacieuse, orientée plein sud, accentue la clarté de la pièce. Un seul regard leur suffit à habiller la pièce. Au fond, une vaste salle de bain avec baignoire à remous double place, douche italienne et lavabo double vasque. Toilettes.
Au dessus de leurs têtes, une mezzanine de 50 m²,qui s'étale jusqu' au niveau du conduit de cheminée, avec, donnant sur le salon, un puits de jour réglable à volonté. Camille et Sophie voient déjà tout autour du vide, le long de la balustrade qui mène à une terrasse supplémentaire, des plantes vertes qu'elles affectionnent. Les deux femmes sont ravies à la vue de l'immense chambre qui se cache sous le toit, avec poutres apparentes, vue panoramique sur la voûte céleste et baie ouvrable. Faire l'amour à la belle étoile tout en restant confortablement au lit, le pied !

« Tu vois ce que je vois ici chérie ? L'emplacement est idéal. Terrasse au premier étage et terrasse dégagée..L'endroit idéal pour installer le télescope, et là, je vois bien le coin bureau..ah, cette cheminée est géniale..
- Oui intervient l'agent immobilier, il y a des récupérateurs de chaleur tout du long et la pièce est chauffée harmonieusement de haut en bas. Il y a aussi le climatiseur convertible qui fonctionne grâce aux panneaux solaires. Le coût en énergie est dérisoire. Les propriétaires ont mis à votre disposition les documents attestant cet état de fait. Ils sont disponibles à l'agence si vous désirez vous en rendre compte.
- Tout fonctionne avec les panneaux ici ?
- Oui.
- Toilettes et salle de bains, il n'y a pas ici en haut ?
- Si, la porte juste derrière vous..
- Où?
- Appuyez ici, le panneau s'ouvre tout seul. Regardez cette salle de bain.... » Les deux femmes en restent bouche bée.

La beauté de l' habitation, le charme de l'endroit, sa situation séduisent Camille et Sophie qui s'y projettent déjà. Pas de vis à vis, à peine à 20 minutes du centre ville..un terrain immense, une piscine, situation et orientations idéales, les jeunes femmes sont emballées...

« Combien ? dit Sophie
- 950 000 euros frais de notaire inclus
- Pardon ?
- Mesdames, il ne fallait pas vous attendre à moins..
- Non, c'est pas ça !! 950 000 ? A Paris, on a tout juste un loft à ce prix là.. Mon cœur, tu en penses quoi ?
- Comme toi ma puce
- Elle est négociable ?
- Elle est déjà à un prix raisonnable mais je peux voir avec les propriétaires. Votre offre ?
- 900 000
- Ca va être difficile mais pas impossible. -Vous voulez voir l'extérieur ?
- On a vu ce qu'on voulait voir, piscine et garage.
- Je vous prépare la proposition d'achat et je soumets ça aux vendeurs.
- On aura la réponse quand ?
- J'appelle dès que je rentre et je vous tiens au courant »



« Alors, ta secrétaire chérie ?
- Elle est arrivée à l'heure pétante, rien à dire ! Elle a un CV impressionnant, a compris ce que j'attendais d'elle. Elle commence demain –
- Super ! Reste plus qu'à espérer qu'elle fasse bien ce que tu lui demandes.
- Je pense que ça ira ; Et, c'est rigolo, elle s'appelle Pauline..
- C'est malin. A quoi elle ressemble ?
- Ah, dommage, j'ai pas pris de photo répond Camille ironiquement,
- Décris la moi.
- Jalouse ma chérie ?
- On sait jamais, une Pauline qui arrive juste au moment où tu vires ta secrétaire et qui fait que me harceler, je préfère me méfier..répond Sophie en plaisantant
- C'est pas faux... » répond Camille en se collant à sa maîtresse... et inondant son cou de petits baisers du bout des lèvres, puis du lobe de l'oreille en passant par la mâchoire pour finir sur l'ourlet de ses lèvres et recommencer en sens inverse.
- Alors, dis moi..
Une superbe rousse, cheveux très courts, yeux verts, paupières hautes et bien dessinées. Les nichons altiers, la pointe bien dressée, heu, des hanches rondes, bien roulée, la trentaine, voilà en gros
- Non mais ho ! Tu l'as bien matée hein ! Sourit Sophie qui se colle encore plus à Camille..Est-ce-qu'elle t'a fait ça ? Elle lui décoche alors, son baiser arme secrète dont sa jeune maîtresse ne peut jamais se remettre.
- Mmmm non, encore...
- Et ça, elle te l'a fait ? » Elle se glisse entre ses cuisses et ondule du bassin tout en lui dévorant les lèvres avec une infinie douceur. Son sexe couvert simplement de son peignoir se frotte sur celui de Camille, nue sous la petite serviette qui l'enveloppe. Camille, dos au mur, la cuisse de sa compagne entre ses jambes, les baisers à répétition et la serviette éponge qui glisse inexorablement vers le bas, se retrouve très vite en proie à un désir et une envie fulgurants. Des frissons parcourent son corps, des papillons volent dans son bas ventre alors que la main droite de Sophie explore la chute de ses reins et que du bout de sa langue elle titille le lobe de son oreille. Elle retire complètement le tissu en éponge ce qui a pour effet de provoquer chez elle une chair piquée par le désir.
Ses seins, tendus et fièrement dressés s'offrent aux yeux de sa compagne qui les fait se durcir davantage sous le léger souffle qu'elle laisse échapper de sa bouche sensuelle avant de venir embrasser une à une les pointes arrogantes. Camille enveloppe de ses bras Sophie qui entreprend de les énerver entre ses dents avant de les embrasser à nouveau et de glisser sa main entre ses cuisses, tournant autour de son mont de Vénus sans jamais le toucher, arrachant à Camille des gémissements d'impatience. La jeune brune remonte langoureusement sa jambe gauche contre celle sa maîtresse, l'invitant à des caresses plus précises. Ignorant le désir de sa jeune compagne, Sophie remonte ses mains sur les épaules de Camille dont elle noie le cou de léchouilles tout en explorant ses flans après avoir caressé sa nuque. Ses mains viennent alors explorer sa colonne vertébrale avant de faire étape sur la chute de ses reins et de mourir sur ses fesses galbées. Camille dans un élan désespéré remonte sa jambe gauche sur le flan d'une Sophie prenant un malin plaisir à ralentir ses étreintes. Elle s'agenouille devant Camille qu'elle a pris soin de caler contre le mur et se saisit de sa cheville droite avant d'oeuvrer de sa bouche et de remonter jusqu'en haut de la cuisse. Elle en fait de même avec l'autre jambe et s'attarde sur le pli de l'aine avant de remonter via le nombril, puis la hanche et les seins qu'elle enveloppe tendrement de ses deux mains avant de les pétrir. Ses lèvres ne peuvent se séparer une seule seconde de cette peau chaude et douce dont elle veut recouvrir chaque parcelle d'amour. Les mains prennent tendrement le visage de Camille et Sophie fixe son regard. « Je t'aime mon amour, toi et moi pour la vie » « Je veux être ta femme mon ange » Le regard des deux femmes s'inondent de larmes et d'une tendresse infinie. Camille couve du regard son amante et embrasse ses paupières après les avoir séchées de ses baisers, bu chaque perle salée.

De la pointe de sa langue, elle dessine les reliefs du visage de sa compagne, jusqu'à ses lèvres dont elle suit l'ourlet avant de les dévorer. Sophie sent sur son flan la cuisse de Camille l'implorant de continuer son exploration, accompagnés de va et vient langoureux sur son entrejambes. Sa main saisit alors celle de Camille et elle l'entraîne sur le sofa à deux pas de là. Elle l'installe sur l'accoudoir avant de la faire basculer lentement, dos sur le siège et la suivre dans son mouvement en s'allongeant sur elle. Elle commence à remuer entre ses jambes, sexe contre sexe alors qu'elle se délecte de ses tétons murs et gonflés. Ses mains se marient à celles de Camille, sa bouche s'unit à la sienne. Le mouvement des hanches s'accentue et la main de Sophie vient se placer entre leurs sexes inondés de désir. Elle enferme dans les petites lèvres, de l'index et du majeur le bouton magique de Camille avant de le caresser lentement de haut en bas et de bas en haut. Camille soupire, Camille gémit et s'ouvre à plus de caresses. Tout son corps entre en transe, des vagues de plaisir la submergent. Un râle envahit la pièce alors que Sophie la pénètre lentement, au plus profond d'elle, explorant ses parois intimes en un mouvement circulaire, son bouton gonflé roulant sous son pouce. Ses gémissements sont interrompus alors que la langue de Sophie vient livrer bataille à la sienne. Ses reins se font plus précis, plus denses, plus rapides, plus appuyés, ses doigts allant et venant en Camille au bord de l'implosion. Sophie stoppe net ses allées et venues sur sa compagne et l'embrasse une ultime fois avant de glisser sa tête entre ses cuisses, sur son antre ouvert à sa bouche. Elle se met à embrasser l'ourlet de son sexe, le dessinant du bout de sa langue avant de titiller le coquin durci et impatient d'exploser. Ses doigts n'ont cessé leur danse en elle, dans un bruit mouillé et chaud. Sophie positionne les jambes de Camille sur ses épaules et cale ses bras sous ses cuisses afin de mieux la goûter. Sa tête s'agite, s'arrête ensuit pour mieux recommencer. Sa langue lèche, ses lèvres sucent, ses lèvres soufflent et pincent pour mieux gober et aspirer en un mouvement de plus en plus frénétique. Les mains de Camille caressent ses cheveux, sa tête dodeline, ses lèvres se pincent, ses yeux se ferment, son corps se met à trembler et puis, elle se cambre dans un cri de jouissance extrême. Un orgasme long et puissant envahit tout son être, un jet chaud et dense en jaillit pour le plus grand bonheur de Sophie qui vient prolonger son plaisir d'un baiser interminable. Camille reprend à peine ses esprits et invite sa maîtresse à s'agenouiller au dessus de sa tête, son sexe imberbe sur sa bouche. Elle caresse les mains de Sophie, embrasse et lèche ses doigts, les embrasse à nouveau avant que sa bouche vienne à son tour se délecter du fruit mûr et juteux de sa compagne. Caressant son bas ventre, sa langue savoure la chair tendre, l'aspire, le contourne dans un sens et dans l'autre alors que son autre main vient en renfort. Sophie ondule et gémit à son tour, ses cuisses tremblent, sa respiration devient plus courte et son rythme cardiaque s'affole comme la bouche et les doigts de Camille s'affolent entre ses cuisses. Elle vient très vite sur le chemin du plaisir et laisse à son tour sortir de ses entrailles, le nectar de sa jouissance.


« Docteur Faraday s'il vous plaît
- Ah, désolée Monsieur, le Docteur Faraday ne travaille pas aujourd'hui, c'est pourquoi ?
- Je l'ai vue l'autre dimanche lorsque j'ai fait un léger malaise et elle m'a dit que je pourrais la trouver ici si j'avais besoin
- Vous ne voulez pas qu'un autre médecin s'occupe de vous ?
- Non, j'aimerais que ce soit elle.. vous comprenez..
- Oui, que trop bien Monsieur répond la secrétaire de l'accueil
- Quand puis-je la voir ?
- Il vous faut un rendez-vous Monsieur
- Très bien je téléphonerai.
- Elle est là demain toute la journée, je peux vous caser à 15h, il vient d'y avoir une annulation.
- Entendu..Mon nom : Joël Fronsac
- C'est noté...
- Bien, à demain
- A demain Monsieur »
La secrétaire regarde l'homme d'une maigreur extrême s'éloigner d'un pas calme et nonchalant, avec un petit sourire aux lèvres.
« T'as aucune chance mon vieux » pense-t-elle à haute voix
- Qu'est-ce-que tu dis ? Demande sa collègue arrivée à cet instant
- Sophie a un prétendant.
- Qu'est-ce-que tu en sais ?
- Il suffit de le regarder, de voir ce regard enflammé et la douceur de sa voix quand il a prononcé le nom de Sophie.
- Il va pouvoir s'accrocher le pauvre » répond l'autre en souriant.

L'homme traverse le hall d'entrée, entre les escalators et les fauteuils où sont assis de nombreux malades éprouvant le besoin de changer de décor et leurs visiteurs. Le kiosque à journaux est envahi de clients, des enfants quémandent des bonbons, une femme bon chic bon genre sort avec un bouquet de fleurs dans les bras, dehors un VSAB grimpe la rampe des urgences. L'air conditionné du hall tournant à plein régime ne suffit plus à brasser de l'air frais. La météo annonce encore des orages. Plus loin, un jeune couple quitte l'enceinte de l'établissement, un couffin dans les mains, un vieil homme déambule, une bouteille d'oxygène sur un support à roulettes désormais devenue sa compagne de peine.
Il rejoint le parking bondé, monte dans son véhicule, manœuvre et se faufile entre les files de voitures avant de quitter l'endroit et de se fondre dans la masse du trafic écrasé par la chaleur. « Pas de bol » pense-t-il.

« -Pauline, avez-vous pensé à faire ce que je vous ai demandé tout à l'heure ?
- Oui Docteur. C'est déjà complété, sérié, renommé. Vous allez retrouver toutes les informations nécessaires à chaque patient sur le porte document ici, sur le bureau. Un dossier pour chaque lettre et chaque dossier classé par ordre alphabétique. Dans chaque dossier, un lien qui ouvre sur une nouvelle fenêtre dans laquelle apparaîtront les annexes. Tout est sur clé USB. Grâce au système que j'ai instauré, lorsque vous ferez la clôture de fin de journée, tous les noms, les informations, la date de la consultation, le traitement, le prochain rendez-vous et bien sûr, les honoraires s'y sauvegarderont.
- Et le double papier ?
- Il suit automatiquement. Comme ma précédente collègue, à chaque consultation intégrée sur le système informatique sortira automatiquement sur imprimante et..vous connaissez la suite.
- Ca ressemble en effet beaucoup à ce que faisait Magali mais intégrer le système comptable est une riche idée..Mais vous travaillez bien plus rapidement. Je ne supporte pas les contre ordres sauf s'ils sont logiques et pertinents. Magali a outrepassé ses droits, je n'entends pas revivre ça.
- C'est bien comme ça que je l'ai compris Docteur. Le planning se gère tout seul dès que j'insère un nouveau rendez-vous. A chaque nouvelle donnée, il apparaît automatiquement à jour jusqu'au prochain rendez-vous sans manipulation complémentaire.
- Je vous fais confiance,
- J'y compte bien.
- Ah, votre amie Sophie a appelé...
- Pourquoi vous n'avez pas passé la communication ?
- Vous avez demandé à ne pas être dérangée...
- Pas pour elle ! Qu'elle m'appelle en pause déjeuner ou même en train de pisser, vous me passez la communication Pauline !
- J'ignorais que cette personne était un passe droit
- Elle n'est pas un passe droit, elle est ma compagne..Désolée, je ne vous avez pas prévenue »
Sur le visage empourpré de la secrétaire, la gêne est parfaitement visible, les yeux baissés.
« - Non, je ne pouvais pas deviner. Mais je sais maintenant.
- Bon, quel est le prochain rendez-vous ?
- Marie-Paule Brosec.
- Connais pas..C'est quoi son souci ?
- Apparemment un passé dont elle pensait être guérie.
- Ok, laissez-moi 5 minutes, je m'accorde une petite pause cigarette. Je vous ferai signe.
- Entendu »

Il ne supporte pas cette chaleur intenable qui l'étouffe sur pied. Il est enfin au frais, se laissant bercer par le ronronnement de l'air conditionné. Allongé sur son lit, il fume une gitane dont les volutes bleutées s'effilochent dans la pièce. Le cendrier est plein. Il a raté le docteur Faraday et le regrette amèrement. Sa silhouette élancée et élégante, ses cheveux blonds, ces yeux aigue marine, sa bouche pulpeuse, un regard perçant et volontaire. Un corps magnifique.. Cette femme est décidément très belle...trop belle, la beauté à l'état brut. L'a-t-elle remarqué ? Le reconnaîtra-t-elle quand il se présentera à elle demain ? Ses longs doigts noueux jaunis par l'usage abusif du tabac tremblent nerveusement. Il sent qu'il est proche du but..Une borne, encore une borne et elle sera à lui..une borne, plus qu'une borne et tout sera fini. Sur le lit Louis XVI de sa suite à 3000 euros la nuit, des dizaines, des centaines de photos d'elle, cette femme qui le rend dingue sont éparpillées. Une bouteille de champagne Dom Perignon largement entamée siège sur la table basse à coté du lit défait. L'écran plasma géant allumé distrait les murs et les nouvelles diffusées ne réussissent pas à capter son attention et à détourner son regard de la photo qu'il tient ferment entre ses doigts noueux.


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