Bon,
et bien quoi ? Me voilà bien avancée maintenant..Mais quelle gourde
. « Mais quelle andouille ! C'est pas possible de l'être
d'avantage ! Dans la famille « triple andouille , j'ai tiré la
reine » se dit-elle.
Ah, elle a l'air malin à rester
plantée devant sa porte d'entrée, sous cette pluie battante et cet
orage. D'ailleurs, elle a beau fouiller dans sa mémoire, elle n'en a
jamais connu d'aussi forts. Un éclair zèbre le ciel accompagné
d'un bruit assourdissant qui la fait sursauter. « Tiens, même
Zeus me rappelle à l'ordre ». « Mais c'est pas possible
d'être aussi nulle. »
Camille sort son téléphone et
compose le numéro de Sophie..Elle est tellement pressée, qu'elle ne
prend même pas le temps d'ouvrir la porte de son appartement et se
mettre au sec. Le téléphone sonne, dans le vide. Camille se dit que
son amie n'est pas encore rentrée et qu'elle aura été un peu
ralentie par cette pluie diluvienne. Elle compose le numéro du
portable, même résultat.. « Ah, merde, fait chier...mais
qu'est-ce-qu'elle fiche ? Allez, Sophie s'il te plaît chérie,
répond moi » Une terrible angoisse la submerge tout d'un coup
: Et si Sophie lui faisait la tête ? Après tout, elle en aurait
bien le droit. Se disputer pour une histoire de fesses que sa chérie
a simplement regardées, c'est complètement ridicule et en plus,
elle ne se gêne pas elle non plus !
« Et si je me mettais à
l'abri ? Non seulement je suis trempée jusqu'aux os, mais en plus je
fais me choper la crève » Elle fouille son sac..Rien. Elle
fouille encore, toujours rien. La poisse. Et tout d'un coup, elle
comprend que ses clés sont restées dans la beetle de son amie. La
pluie battant sur son visage l'a quelque peu dégrisée et elle se
rend compte combien elle a été stupide. Non seulement elle a un peu
trop picolé, mais Sophie n'a rien fait de mal.. « C'est moi
qui me suis comportée comme une idiote..Et crotte, elle répond pas,
je peux pas rentrer chez moi..et merdeuuuuuuuu ».
C'est vrai
qu'elle a été stupide, complètement. Aller reprocher à sa chérie
de mater une sculpurale inconnue dont la chute de reins n'a échappé
à personne au restaurant où elles avaient décidé de se rendre.
Camille a abusé du délicieux Grave dont elle aime la texture et la
robe. Deux verres, deux malheureux verres ont embrouillé son esprit.
La fatigue a fait le reste.
Soudain, au travers du rideau de
pluie, elle aperçoit des lumières de frein qui éclairent la nuit.
Elle se frotte les yeux, comme si elle croyait rêver..Elle suit la
lumière rouge du regard et la voit se poster au fond de l'impasse, à
une cinquantaine de mètres de là. Si si, c'est bien Sophie..mais
que fait-elle là ? La pluie a doublé de vigueur mais l'orage s'est
un peu calmé. Il ne fait aucun doute que Sophie s'est rendue compte
pour les clés et qu'elle l'a attendue..assez loin pour qu'elle
étudie sa réaction et qu'elle ait le temps de se tremper. Petite
vengeance personnelle.
Camille arrive enfin au niveau de la beetle
de Sophie. La portière s'ouvre et une main aux doigts interminables
en surgit, tenant un trousseau de clés. Camille s'approche, toute
penaude et tend la main pour récupérer son bien en marmonnant
« pardon ». Sophie ne l'entend pas de cette oreille et
sort soudain de la voiture sans craindre la pluie. « Alors,
tête de linotte, tu comptais aller où comme ça ? Tu t'es calmée? »
dit-elle un sourire narquois aux lèvres..Camille la regarde, d'un
air désolé et se met à rire elle aussi.. »
Sophie
dévisage soudain son amie, la regarde profondément.Elle mesure
l'amour qu'elle éprouve pour sa jeune maîtresse. En fait, elle n'a
jamais aimé comme elle l'aime. Son sourire se fige, ses yeux fixent
maintenant Camille, profondément. Ses vêtements complètement
détrempés forment une seconde peau sur le corps sculptural de sa
maîtresse. Dans un élan fougueux, elles se jettent l'une contre
l'autre et se serrent à s'en étouffer. Leurs bouches se soudent en
un baiser de feu. Sophie bien sûr pardonne, Camille s'abandonne.
Leurs mains fébriles caressent leurs corps respectifs, attisés par
un brasier que seule leur étreinte fougueuse pourra éteindre. Un
brasier si puissant, si violent qu'elles ne prennent même pas le
temps de s'abriter. Sophie plaque Camille contre le mur de l'impasse
et lui maintient les poignets au dessus de sa tête de la main gauche
avant de coller fermement son bassin contre le sien en lui pétrissant
les seins de l'autre..Sa bouche dévore le cou de sa compagne soumise
alors que de sa cuisse gauche, elle se fraye un passage entre les
jambes de Camille. Cette dernière étant plus petite, les caresses
de sa compagne atteignent sans effort le but recherché. Les va et
vient de Sophie la mettent déjà en transe..elle s'abandonne
totalement. La pluie dense s'éparpille en milliers de perles de
cristal sur leurs corps enivrés de désir. Camille, envahie de
vagues de plaisir, se laisse glisser le long du mur, ouvrant
d'avantage ses cuisses aux caresses de Sophie qui ne lui laisse aucun
répit. Celle-ci, la remonte à sa hauteur afin de lui décocher un
baiser dont elle seule a le secret et qui laisse à chaque fois
Camille sur le carreau. Un baiser langoureux, un baiser interminable
où s'unissent leurs langues gourmandes après s'être cherché avec
frénésie. Puis,d'un mouvement calculé mais rapide, Sophie passe sa
main entre les jambes de Camille. Au travers du léger tissu qui
sépare maintenant sa main du sexe de son amante, Sophie, malgré la
pluie, sent ses doigts inondés d'une chaleur significative . Elle se
met à jouer avec ce sexe assoiffé de caresses alors que sa bouche
n'a de cesse de dévorer le visage de sa jeune maîtresse qui s'ouvre
encore à ses mains expertes. Leur union, n'a aucun témoin à cette
heure avancée de la nuit. Les retardataires, s'il y en avait malgré
la pluie, verraient sous leurs yeux, deux corps magnifiques en
parfaite harmonie, deux femmes se faisant l'amour sauvagement, sans
pudeur, sans façon.
Sophie a maintenant passé sa main
fureteuse directement sous le tissu détrempé . Ses doigts glissent
aisément sur le sexe gonflé de Camille, qu'elle caresse savament,
voluptueusement. Les va et vient alternent avec les petits mouvements
circulaires, se font plus précis, plus appuyés, plus rapides. Le
souffle de Camille devient court et dense. Elle sent en elle une
vague de plaisir l'envahir, des gémissements se melent au clapotis
des gouttes d'eau qui touchent le sol. Les doigts de Sophie viennent
de pénétrer son intimité alors que son pouce énerve son bouton
magique.
« Tu
as le plus beau cul que je puisse imaginer mon amour, et ta chatte me
rend dingue. Laisse moi les honorer ma chérie . Je t'aime... »
Et Sophie de dévorer à nouveau les lèvres de Camille qui est au
bord de l'explosion. Les doigts de Sophie entrent et sortent
inlassablement, sans relâche, sans aucune pudeur. Camille sent ses
jambes l'abandonner, son corps défaillir. Une énorme lame de fond
remonte du plus profond d'elle même, provoquant un tsunami puissant
qui met tout son corps en transe. Sophie l'accompagne dans sa
jouissance et l'embrasse tendrement.
« Viens, chérie,
rentrons. » Camille n'a guère le temps de reprendre ses
esprits que son amante, après avoir actionné la fermeture des
portes de sa voiture, la prend par la main et l'entraine chez elle.
Il ne leur faut que quelques secondes pour parcourir la rue et
franchir l'entrée de l'immeuble. Les deux femmes se précipitent
dans l'ascenseur et s'embrassent sans retenue jusqu'à l'étage où
réside Camille.
La clé tourne dans la serrure et les deux
amantes entrent. A peine la lumière allumée, elles reprennent leurs
étreintes fougueuses. Les vêtements de chacune volent à travers la
pièce et elles se retrouvent nues très rapidement....
Tels
deux aimants, leurs corps en ébullition se rapprochent
inéluctablement. Doucement, Camille approche ses lèvres généreuses
de la bouche de Sophie. Celle-ci, la dépassant d'une demie-tête, se
penche sur sa compagne pour venir cueillir ce baiser. Un autre s'en
suit, puis encore un autre. Et un autre. Leurs mains se joignent,
leurs corps se soudent, elles ne sont plus qu'une alcôve d'amour et
de tendresse. Parcourues de délicieux frissons, les jeunes femmes
restent ainsi à s'embrasser et se caresser, comme si elles se
découvraient pour la première fois.
Un éternuement
retentissant coupe leurs ébats dans leur élan et Sophie et Camille,
se prenant par la main, se dirigent en riant vers la salle de bain où
l'eau de la douche italienne ne tarde pas à couler, chaude et
revigorante..
« Ouahhhhh,
ça fait du bien ! Avec ce qu'on a pris tout à l'heure !Dis, on a
fait ça dans la rue !! Tu te rends compte ! Imagine que quelqu'un
nous ait pincées ! On était bonnes à se faire enfermer pour
exhibitionnisme !!
- Oui, mais c'était si bon chérie, si
inattendu..Tu étais à croquer avec ta moue de gamine prise en
défaut..J'ai craqué..Je t'aime tant chérie..J'ai adoré ce moment
particulier, pas toi ? »
Pour toute réponse, Sophie
reçoit un nouveau baiser de sa maîtresse avant d'attraper le gel
douche coco, le préféré de Camille. Avec une infinie tendresse et
beaucoup de sensualité, elle en recouvre le corps délicat de son
amie, qui en fait tout autant de son côté. Combien de douches
ont-elles pris ensemble ? Ce geste si banal, si anodin devient à
chaque fois un enchantement pour les deux jeunes femmes. L'amour
transpire de ces deux êtres, tout est douceur et tendresse. L'eau
bienfaitrice se déverse délicatement sur leur peau dorée, si
douce, que les gouttes hésitent à en glisser pour mieux en savourer
le grain.
Avec une infinie tendresse, Camille retourne Sophie,
visage face au mur afin de la débarrasser des dernières traces
savonneuses. Camille saisit le pommeau de douche et, d'un geste lent
inonde le dos de son amie avant d'attraper de ces baisers les gouttes
qui constellent sa peau : la nuque, les épaules, les omoplates.
Pendant ce temps, sa main gauche part à la découverte des ses seins
dont les pointes sont déjà durcies de désir. Camille se colle à
sa compagne tout en dirigeant le jet d'eau sur son pubis qu'elle
sollicite de son autre main, par petits mouvements circulaires
d'abord, puis de ses doigts qui s'immiscent entre ses lèvres.
Sophie, sentant un jet chaud inonder son sexe, s'ouvre d'avantage,
offrant à Camille une plus grande liberté de mouvement. Ce dont
elle ne tarde pas à profiter d'ailleurs en passant entièrement
entre les jambes de Sophie qu'elle invite à s'agenouiller sur elle
une fois qu'elle même s'est allongée à même le sol. Camille, le
pommeau toujours en main, se positionne savamment sous le sexe offert
de sa compagne, approche sa main gauche et reprend ses caresses avant
d'en écarter délicatement les chairs savoureuses gonflées de désir
et mettre à nu un bouton fier et arrogant. L'effet du jet savamment
dirigé ne se fait pas attendre et Sophie tout en gémissant, se met
à onduler au-dessus de la bouche de sa compagne. Cette dernière
savoure chaque seconde de cet instant magique et accompagne à
présent de sa bouche, la transe de son amie. Sa langue joue avec ses
lèvres où se mêlent eau et cyprine dans un tourbillon de bonheur.
Camille se débarrasse du jet d'eau et enroule de ses bras les
cuisses de Sophie tout en la faisant descendre d'avantage sur sa
bouche devenue gourmande. D'une langue savante, elle joue, alternant
bisous, sucions et léchouilles, soufflant de temps en temps sur le
petit bouton en feu pour en retarder l'explosion avant de recommencer
de plus belle. Les caresses s'accélèrent, se font plus profondes,
plus appuyées, plus rapides. Le corps de Sophie ondule de rechef ,
cuisses largement ouvertes, s'affolant sous les caresses lancinantes
de Camille décidée à l'emmener cette fois-ci jusqu'au bout du
plaisir. Sa langue se durcit et pénètre son amie dont elle explore
sans répit les parois intérieures frottant par la même occasion de
frotter de son nez le bouton magique de Sophie. Qui se cambre, le
corps envahi de spasmes, déversant sur son amie le nectar de sa
jouissance. Camille en récolte toute la saveur sur sa langue,
qu'elle laisse glisser encore, lui permettant ainsi de profiter des
derniers frissons.....
......Camille
n'a plus envie d'aller plus loin, plus envie d'utiliser d'autres
stratagèmes, si ce n'est de déguster ce fruit avec passion et d'en
savourer le nectar divin...
Sophie en proie à l'extase
suprême que sa compagne vient de lui offrir veut l'entraîner à son
tour sur le chemin du plaisir. Dans un mouvement d'infinie tendresse,
prenant le visage de Camille entre ses mains, elle vient déguster
sur sa bouche le fruit de son propre plaisir. Elle embrasse ses
lèvres avec passion avant d'aller à son tour de sa bouche déguster
celui de sa compagne. Il ne faut pas longtemps à Camille pour être
emportée à son tour dans un tourbillon de volupté .
Le
blackberry de Sophie se met à vibrer sur la table de nuit,
interrompant net les jeunes femmes. Camille, s'en saisit et le lui
remet. Sophie lit le message et repose fermement l'appareil , sans
mot dire. A l'expression de son visage contrarié, Camille pressent
que quelque chose la perturbe et l'interroge.
« Ma chérie,
qu'est-ce qui se passe? T'en fais une tête !
Rien
mon coeur, rien d'important,
- Sophie, s'il te plait, je suis
pas bête. Je vois bien que quelque chose ne va pas..
- Rien de
grave, j't'assure
- Chérie, s'il te plait..Je te connais assez
pour
deviner que quelque chose te turlupine...Dis moi ma
puce.. »
Sophie ne peut rien cacher à Camille, elle le
sait.
« Pauline,
lâche Sophie..C'est Pauline qui vient de m'envoyer un texto. Je
sais pas comment elle a eu mon numéro..
Pauline?
Mais qu'est-ce-qu'elle te veut? Elle réapparaît comme ça, la
gueule enfarinée! Dis lui de te foutre la paix, ou encore mieux, ne
lui répond pas.
- Je n'en ai pas l'intention mon coeur. Mais ce
n'est pas le premier qu'elle m'envoie tu sais.
- Comment ça? Et
tu m'as rien dit!
- Ca fait un mois que ça dure en fait. Je n'ai
répondu à aucun de ses messages. Je pensais qu'elle avait compris
mon silence mais ce n'est apparemment pas le cas. Je ne voulais pas
t'embêter avec ça.
- Bein, si elle recommence, envoie la chier,
c'est tout. »
Camille se lève d'un bond et se
dirige vers la cuisine, manque de trébucher sur la couette que
leurs ébats de la nuit ont projetée au sol. Sophie la rattrape au
vol et éclate de rire. Elle finit par chasser ses idées noire et
l'accompagne du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse au fond du
couloir où sont accrochés les tableaux que Camille a peints. Des
senteurs délicieuses de café et de pain grillé mêlées
envahissent tout l'appartement.
Quelques minutes plus tard,
Camille retourne dans la chambre, les bras chargés d'un plateau
bien garni mettant les deux femmes en appétit. Elle le pose sur le
lit et d'un geste plein d'amour, tend à sa femme chérie, une rose
rouge avant d'en avoir senti le parfum délicat. Sophie, touchée,
l'embrasse affectueusement et lui sourit. Camille est toujours aussi
attentionnée à son égard et ne manque jamais une occasion de lui
prouver son amour. Les deux femmes s'installent sur le lit défait,
côte à côte savourant un copieux petit déjeuner en alternant
baisers et bouchées de petit pain beurré, avec, toute fois, un peu
de confiture de fraises pour Sophie, la plus gourmande des deux.
« Bon
chérie qu'est-ce-qu'on fait aujourd'hui? Tu as envie de quelque
chose? Demande Camille.
J'sais pas, et toi, tu as une envie particulière?
-
C'est samedi, on pourrait se faire une toile, ou aller au théatre,
ça fait longtemps qu'on n'y a pas posé les pieds.
- Mouais,
et cet aprèm, on pourrait aller faire chauffer la carte
bleue..J'aimerais t'offrir cette petite robe qu'on a vue l'autre
jour. Je suis sûre qu'elle t' irait à merveille et puis ça me
ferait plaisir de t'y voir dedans » dit Camille avec un
sourire canaille.
Sophie, pour toute réponse, se saisit
de la rose rouge avec laquelle elle dessine lentement le contour du
visage de sa jeune maîtresse avant de descendre sur son cou et sur
ses seins. « Oh, attend, tu as une petite miette, là ,
dit Sophie »
Joignant le geste à la parole, la jeune
femme approche son visage de son amie et du bout des lèvres retire
la petite intruse de la bouche de Camille . Sophie y met tant de
douceur qu'elle fond et ne peut s'empêcher de lui donner un baiser
passionné. Un baiser en entraînant un autre, Camille et Sophie
finissent par s'unir dans une étreinte fougueuse, envoyant
valdinguer le plateau à petit-déjeuner au milieu de la pièce à
force de rouler sur le lit, qui n'en a plus que le nom.
Leurs
bouchent fusionnent, leurs caresses se multiplient, leurs mains
parcourant leurs corps respectifs, incontrôlables et expertes.
Leurs
bouchent fusionnent, leurs caresses se multiplient, leurs mains
parcourant leurs corps respectifs, incontrôlables et expertes.
Leurs
caresses deviennent des souffles brûlants qui attisent leurs envies
et aiguisent leurs sens. Les deux femmes roulent, se chevauchent,
s'embrassent jusqu'à l'apoplexie et recommencent. Leurs bouches
soudées se disent leur tendresse et leur passion, leurs mains
fébriles parcourent chaque centimètre carré de leur corps en
éruption. Elles mettent tant de passion à se faire l'amour qu'elles
finissent par chuter lourdement sur le sol de la chambre, devenue un
vrai champ de bataille. Elles se regardent, surprises et amusées à
la fois avant de partir dans un bel éclat de rire. Dans leur chute,
Camille a enroulé son poignet dans la couette qui traîne au pied du
lit. Sophie attrape le bout de tissu et se saisit des deux mains de
la jeune femme avant de les nouer symboliquement au pied du lit.
Camille, s'est assagie, et se laisse aller, soumise, abandonnée à
son aînée. Sophie, tout en liant les mains de sa compagne, lui
délivre des milliers de baisers de braise, s'attarde sur son visage,
sa bouche, ses paupières, son front..se noie dans ses cheveux
d'ébène et descend le long de son cou offert. Sa langue s'attarde
sur la fossette sus sternale, la léchant avant de continuer trop
lentement sa course entre les seins parfaits de Camille qu'elle
titille furtivement avant de descendre sur son nombril. Sophie arrête
net sa course et remonte savourer les lèvres pulpeuses de son amie à
laquelle elle sourit tendrement. « Je t'aime mon amour »dit
Sophie avant de s'en prendre à présent aux jambes de sa compagne,
qu'elle écarte doucement, et qu'elle attache, tout aussi
symboliquement au pied de la chaise du bureau et à l'autre bout du
lit.
« Je t'aime chérie » répond Camille.
« Que me prépares-tu encore ? » articule-t-elle dans un souffle alors que les lèvres de Sophie viennent couvrir les siennes.
« Tu
me rends dingue avant même d'avoir commencé..Tu m'excites déjà
mon cœur...laisse moi te caresser aussi » Chttttt « laisse
toi faire chérie, tu feras ce que tu voudras après... »
Sophie
remonte le long des jambes interminables de Camille et attrape d'un
mouvement gracile les quartiers d'orange qui se sont éparpillés un
peu partout sur la moquette de la chambre. De la voir ainsi se
mouvoir et prendre des poses étudiées dans le seul but de la
provoquer, la brune Camille sent monter en elle une vague de désir.
Au bas de son ventre commencent déjà à bourdonner des abeilles
imaginaires et se crée le miel de la volupté. La belle Sophie aux
yeux aigue marine, se place à présent à coté de Camille dont elle
admire la plastique parfaite et dont elle va faire son cobaye . Dans
une délicatesse infinie, elle se met à califourchon sur Camille,
attrape sur le dossier de la chaise voisine, un foulard de soie
Hermès qu'elle noue sur les yeux de la jeune femme après en avoir
léché le lobe de l' oreille, faisant rebondir sa poitrine chaude et
opulente sur celle de Camille. Cette dernière, prise déjà dans un
engrenage de plaisir laisse échapper un gémissement significatif,
provoquant chez Sophie un rire de satisfaction. Elle se munit à
présent des quartiers d'orange qu'elle avait laissés à coté
d'elle et les coupe chacun en deux morceaux. Elle dépose le premier
sur les lèvres de Camille.
« Surtout, tu le manges pas gourmande ..Tu sauras quand le moment sera venu. » susurre Sophie.
« Ok »
répond Camille.
Sophie, besogneuse, continue de déposer sur
le corps de sa maîtresse les morceaux d'orange laissant transpirer
un liquide sucré qui perle sur la peau dorée de Camille. Un, donc,
entre les lèvres, un dans le cou, un dans la vallée des seins, un
sur le nombril, un sur le pubis.
« Te voilà à l'orange mon cœur, miam, toute sucrée, je vais me régaler ! » Camille, bien sûr, ne peut s'empêcher de sourire et invite sa maîtresse à démarrer sa torture au plus vite car toute amusée qu'elle soit, elle brûle d'envie pour sa chérie. Sophie a compris le message alors que Camille redevient toute sérieuse et lui réitère sa demande..
« Fais-moi l'amour chérie, dévore-moi, . » Sophie approche sa bouche de celle de Camille et prend le morceau d'orange visible entre ses propres lèvres et engage un duel avec les siennes..Qui des deux arrivera à s'emparer du plus gros morceau de fruit ? Les deux jeunes femmes se livrent une bataille sans merci, leur bouche et leur langue cherchant à gagner du terrain sur le territoire adverse. L'orange éclate enfin et le jus éclabousse les visages des deux jeunes femmes qui se mettent en quête de lécher le nectar jusqu'à la dernière goutte dans un baiser profond, passionné, langoureux..
Ce
baiser a laissé une fois Camille sur le carreau et, encore songeuse,
elle laisse Sophie s'éloigner de sa bouche et gagner la fossette sus
sternale sur laquelle l'attend la prochaine étape. Sophie, d'entrée,
fait éclater le fruit et le savoure, sauvagement, en prenant soin
d'aspirer le jus directement, faisant de sa bouche un couvercle
hermétique, donnant ainsi plus de force à l'effet de succion. Elle
fait jouer l'orange sur sa langue et sur la peau, tout en maintenant
sa pression. Camille chavire et la supplie de passer à la troisième
étape. Son souffle devient plus court, son impatience plus grande.
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