« Chérie,
ton téléphone vibre » dit Camille.
A
la tête de Sophie, elle comprend d'où émane l'appel.
-
Encore elle, elle commence à me gonfler !
crie Camille.Je refuse l'appel et basta
- Tu
ferais mieux de changer de numéro si tu veux avoir la paix.
-
Attends, je réponds et je l'envoie balader.
Il faut bien le faire à un moment ou à un autre..Là, la coupe est
pleine..
- Comme tu veux... »
Sophie
se saisit du combiné et décroche
« Allo....Qu'est-ce-que
tu veux ?...Ecoute...Quoi ? ...Hein ? Tu es partie, tu m'as laissée
tomber comme une merde, j'ai pas envie de te voir...Non, ça
suffit..Non, ce serait trop facile..Tu t'es comportée en véritable
égoïste..Ah oui, et à moi, tu y as pensé ? Tu t'es souciée de
mon sort ? Non, je n'ai pas envie de te voir....Fous moi la
paix...et n'essaye plus de me joindre..Non, ça suffit j'ai
dit..Non, arrête, non ..et bien non, Sophie n'a plus envie de te
voir, tu comprends ça ? Tu t'es foutue dans la merde toute seule et
tu m'y as entrainée sans calculer les conséquences, bein moi, je
me fiche de ton sort maintenant! Et arrête avec tes textos, ok? »
Sophie
raccroche puis repose fermement l'appareil sur le comptoir.Elle
fouille son sac, ou plutôt son foutoir et se saisit de son paquet
de cigarettes.
« Ca y est mon
coeur, si elle a pas compris ce coup ci !
Viens,
on s'en va, j'ai besoin de prendre l'air. Cette conne m'a foutu les
boules !
- Mais qu'est-ce-qu'elle te
voulait bon sang ? Te revoir ?
- Oui
!! Figure-toi ! Madame n'était pas heureuse avec son mec et elle
s'est barrée ! Tu te rends compte ! Elle vient de me demander
pardon et veut que je lui donne une autre chance ! Mais elle croit
quoi ? Que je suis un jouet avec lequel on joue jusqu'à qu'on en
trouve un nouveau qu'on met de côté et qu'on vient reprendre quand
on a envie de rejouer avec ?
- Elle
est grave ! En tout cas, tu l'as envoyée bouler proprement. Qu'elle
aille se faire voir et si elle te cherche encore, elle va me trouver
!
- Elle sait que tu existes en tout
cas. Qu'elle aille chercher un autre pigeon ailleurs..J'ai perdu
assez temps avec elle.. Tiens, file moi du feu, mon briquet est
mort.
- Tiens mon cœur..Et calme
toi
- Elle m'a foutu les boules
ahhhhh, allez, on va se piquer une tête ?
- Il
est 17h45 chérie, tu es sûre ? La piscine ferme à 19h00.
-
Absolument et il fait si chaud, c'est
intenable. Et faire quelques longueurs me fera du bien. Les affaires
sont toujours dans le coffre?
- Bein
oui, tu les as pas sorties depuis qu'on a voulu y aller l'autre jour
et puis on y a pas été..tête de linotte
- Ok,
génial, allez, on fonce. J'ai besoin de me changer les idées !
Chauffes toi bien ma chérie, je vais t'en fiche plein la vue ! »
défie Sophie.
A peine
cinq minutes plus tard, les deux femmes arrivent sur le parking de
la piscine municipale. Là aussi, toute la ville semble s'être
donné rendez-vous. Sophie et Camille peinent à trouver une place
et au bout de 2 tours complets au milieu des voitures écrasées par
la chaleur. Elles laissent le véhicule, se saisissent de leurs
affaires et filent vite à l'entrée avant d'aller se changer.
Camille se délecte du spectacle qui s'offre à elle dans la rangée
de casiers. Sophie ôte rapidement sa robe rouge alors que le regard
de Camille, émerveillée, l'accompagne dans chacun de ses
mouvements. Pas un détail n'échappe à ses yeux qui prennent
soudain un éclat autre que celui de l'admiration.
« N'y pense même pas luis souffle Sophie à l'oreille.
-
Change toi vite chérie, je me sens dans une forme olympique.
Accroche toi, je vais te mettre une bonne longueur dans la vue!
-Tu
as le droit de rêver ma puce ».
Après
une douche majestueuse et avoir déposé leurs effets sur deux
transats miraculeusement inoccupés, Camille et Sophie plongent en
symbiose dans l'eau fraîche du grand bassin. A l'ombre, derrière
la haie, une paire d'yeux les observe, en silence, discrète.
« La
vache ! Regarde ce qui arrive ! On va prendre une saucée !
Dépêchons nous de rentrer !
Oui,
on a plutôt intérêt, c'est vachement noir et ça nous arrive
droit dessus ! »
Le ciel a
effectivement pris une couleur gris-vert inquiétante et le vent a
encore redoublé d'ardeur, entraînant dans un tourbillon puissant
les feuilles arrachées aux nombreux peupliers environnants. Les
nageurs regagnent les bordures du bassin à une vitesse record, les
serviettes volent ou s'envolent. Des éclairs zèbrent déjà
l'horizon et le tonnerre se fait entendre , annonçant un orage
encore plus violent que celui de la veille.
A
l'extérieur, dans une Laguna grise garée non loin du parking, des
yeux observateurs ont repris leur travail. La silhouette sombre et
immobile patiente sagement, imperturbable et insensible au
déchaînement soudain des éléments. Seul, le point rouge d'une
cigarette que l'on consomme dénote avec le décor devenu très
obscur. Le téléphone posé sur le tableau de bord, la paire d'yeux
sirote une Pelforth, alternant liquide et bouffées de cigarette
dont les volutes s'échappent par la vitre restée entrouverte
malgré la pluie qui commence à tomber.
Les
yeux entre ouverts et le regard fixe, la silhouette scrute l'entrée
de la piscine par laquelle Camille et Sophie sont sensées sortir. Le
téléphone en main, ses doigts jouent sur le mini clavier avec une
dextérité impressionnante, saisissant ainsi de nouvelles
informations . Une fois la manœuvre effectuée, les yeux reprennent
leur observation à travers le rideau de pluie. Camille et Sophie
sortent enfin, courant à perdre haleine jusqu'à la voiture garée
heureusement à proximité. Le moteur de la Laguna se met en marche,
et le véhicule part dans l'obscurité, tous feux éteints.
La
nature a pris des airs apocalyptiques. Le ciel n'est plus qu'un
tableau noir que déchirent inlassablement de puissants éclairs. Les
nuages déversent sur la ville des millions de litres d'eau malmenés
par de violentes rafales de vent. A l'intérieur de l'appartement de
Camille, la paix et la sérénité. Les deux jeunes femmes sont enfin
à l'abri. Douchées et en peignoir, elles sont assises dans le
confortable sofa du salon autour de la table basse en verre sirotant
leur verre de vin. Seuls les grondements du tonnerre viennent
perturber le silence qui règne dans la pièce.
« Pfiou!
Quel orage ! Dit Sophie d'un coup
Tais-toi
! Quand du penses qu'il y a à peine deux heures on faisait
trempette !
-Ouais, quel après-midi
! Et j'ai même perdu un string dans l'histoire !
-Ca
n'était pas pour me déplaire chérie..mmmm quel beau petit cul,
miam ! Rit Camille..
- Un peu plus
de vin mon cœur ?
- Volontiers...Tu
sais, j'en reviens à Pauline..Elle est quand même gonflée ! Que
comptes-tu faire ?
- Je l'ai envoyée
bouler, j'espère qu'elle aura compris que je l'ai rayée de ma vie
une bonne fois pour toutes. Rien à foutre de ce qui peut lui
arriver maintenant. Toi et moi, c'est ce qui m'importe. Je n'ai plus
envie de parler d'elle ...mais de nous.. »Sophie porte ses
lèvres charnues à son verre et boit une gorgée de vin.
« Chérie..à
ce propos..Je voulais te dire..Enfin, j'ai pensé que..., ça me
tourne dans la tête depuis un moment..et je me suis dit que...que
puisque toi et moi, on a fait nos preuves, enfin, je veux dire, on
s'entend bien et que...Et puis pour éviter tous ces va et vient
incessants pour aller chez l'une ou chez l'autre..Il m'est venu une
idée à la con...je me suis dit que ce serait plus simple pour nous
deux si on s'installait ensemble.. Je..j'ai envie de faire un bout
de chemin avec toi...enfin, si tu es d'accord bien sûr... »
Camille
fixe Sophie, puis, dans un regard empreint de douceur, elle
s'approche doucement et sourit à Sophie avant de l'embrasser
tendrement et de lui répondre :
« Quand
c'est qu'on emménage bébé ? ». Sophie, folle de joie
enserre sa compagne dans ses bras après avoir reposé son verre et
lui rend son baiser.
« C'est
vrai ? Tu veux bien me supporter ? Tu acceptes de m'attendre pendant
mes tours de garde ? Tu veux bien d'une emmerdeuse et d'une chieuse
de première ?
Oui,
je le veux..de tout mon être..Je te prends toi et tout ce qui va
avec..Je veux vivre avec toi mon amour. » Puis, en faisant la
moue, Camille ajoute : « En fait, je commençais à désespérer
que tu me poses un jour la question !
- Pourquoi
ne l'as-tu pas demandé toi alors ?
- Parce-que
j'aime quand tu me supplies. » Répond Camille dans un éclat
de rire. Elle prend à son tour Sophie dans ses bras avant de poser
ses lèvres sur les siennes et de l'allonger délicatement sur le
sofa.
« Je
t'aime Sophie. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée.
Je
ne remercierai jamais assez la vie de t'avoir mise sur ma route et
de nous avoir permis de nous aimer..Je t'aime...(bisou) je t'aime
(bisou), je t'aime (rebisou) je t'aime tant..
Moi
aussi je t'aime Camille.....Fais moi l'amour chérie..
-
mmm, à vos ordres Madame... »
Camille
dépose alors un baiser d'une infinie tendresse sur les lèvres
pulpeuses de son amie avant d'immiscer sa langue dans sa bouche et
de lui livrer bataille. Elle s'allonge au plus prés sur le corps
délicieusement chaud de Sophie qui reçoit ce baiser comme une
bénédiction. Un baiser long, passionné, passionnel, sans fin.
Puis un autre, à chaque fois plus profond et voluptueux que le
précédent. De sa bouche, Camille vient énerver le lobe de
l'oreille de Sophie, puis de sa langue, elle en titille l'intérieur,
tout en faisant glisser sa main le long du col du peignoir et d'en
écarter un pan tout entier. De ses doigts longs et fins, elle
enveloppe le globe de chair et le caresse. Sophie, de son côté
fait courir sa main sur le dos de Camille avant de la glisser par
dessous le tissu doux et spongieux et de découvrir le satin soyeux
de sa peau ambrée. La bouche de Camille parcours de baisers
mouillés le cou de sa maîtresse avant d'honorer du bout de sa
langue la vallée de ses seins..Ses doigts jonglent savamment sur le
téton arrogant de Sophie dont les gémissements commencent à se
faire entendre. L'envie de s'aimer et de tout donner les entraîne
dans un tourbillon de désir incommensurable. Sophie se sentant un
peu lésée dans sa position qui la limite dans ses mouvements,
donne un valeureux coup de reins qui les envoie rouler toutes deux
sur le sol recouvert d'un tapis aux motifs africains. Sophie se
retrouve sur sa compagne et d'une main sûre, la débarrasse de son
peignoir, laissant apparaître une plastique superbe, à la
musculature fine et tentatrice. Elle retire ensuite le sien avant de
couvrir de son corps celui de Camille et de dévorer son visage.
Leurs mains se cherchent et se trouvent, leurs doigts se serrent
dans un élan de tendresse infinie, leurs lèvres se goûtent et se
lèchent. Camille se dégage délicatement de Sophie, l'invitant à
se positionner sur le côté..Ainsi, les deux jeunes femmes peuvent
se caresser tout à loisir..Des mains parcourent les corps chauds
comme de la braise, descendant des épaules en passant par les
hanches et finissent leur course sur des cuisses avant de remonter
par le bas du ventre, sollicitant le nombril et s'arrêtent sur les
seins. Camille se rapproche de Sophie et reprend le même chemin
avec sa bouche qu'elle laisse goulûment gambader sur les seins de
Sophie. Elle en couvre chaque centimètre de baisers chauds et
humides avant de se délecter des pointes durcies de plaisir.
Sophie, des sa mains fébrile, explore le corps de Camille et vient
à son tour du bout des doigts solliciter ses seins et son ventre.
Leurs mains se rejoignent à nouveau et leurs doigts se marient
alors que leurs bouches s'unissent à nouveau dans un baiser
fougueux. Leurs corps se rapprochent, se soudent, leurs jambes se
mêlent et leur hanches impriment un mouvement de va et vient
arrachant à chacune de nouveaux gémissements. Les mains pétrissent
leurs fesses et caressent leurs cuisses dans un ballet majestueux de
douceur. Leurs lèvres refusent de se séparer alors que dans leurs
bouches, leurs langues s'enroulent dans une danse fiévreuse. Leurs
bassins s'éloignent un peu et laissent place à leurs mains
gourmandes qui ont tôt fait de se glisser dans cet espace préparé
à leur effet. Sophie et Camille ouvrent d'avantage leurs cuisses
offrant à la main de l'autre un sexe trempé de désir. Leurs
doigts caressent et glissent sur ses chairs molles et chaudes,
énervent leurs coquins orgueilleux et luisants de plaisir.
« Tu
me rends dingue mon cœur..baise moi chérie..
-
Tes désirs sont des ordres mon amour...... » Camille se
dégage alors de Sophie et se met sur elle, tête bêche...en
prenant soin de ne pas la blesser en ouvrant ses jambes sur son
visage. Apparaît alors devant la bouche de Sophie un sexe mûr à
souhait pour atteindre l'étape finale..La tête de Camille se
glisse entre les cuisses de Sophie avant de s'y affairer en noyant
son mont de Vénus de baisers et de le lécher copieusement. Sophie
en fait de même de son côté après avoir goûté son nectar à
l'entrée de son intimité, la pénétrant de sa langue et dardant
son clitoris du bout de sa langue. Les gémissements redoublent de
vigueur, les reins accélèrent leurs mouvements. Chacune entoure
les cuisses de l'autre de ses bras pour se rapprocher au mieux du
fruit délicieux, pour encore mieux le cueillir de sa bouche et en
savourer le suc divin. Dehors, l'orage fait rage, les deux femmes
dans l'obscurité soudaine s'aiment à la lueur des éclairs qui
dansent dans le ciel. Leurs doigts décident alors de prêter main
forte et elle se pénètrent de concert alors que leurs bouches
gourmandes continuent de jouer sur leurs boutons magiques..Le va et
vient des mains, les bruits mouillés,leurs langues insatiables et
l'orage qui gronde les emmènent enfin à l'extase suprême..Alors
qu'un coup de tonnerre éclate, leur plaisir explose dans leurs
bouches dans un spasme sans fin..
Les éléments qui se déchaînent, la pluie torrentielle qui s'abat sur la baie vitrée et l'atmosphère électrique attisent leur soif l'une de l'autre. Camille et Sophie, enlacées savourent cet instant de plénitude tout en se caressant . Les éclairs qui zèbrent le ciel éclairent leurs visages qui se dévorent et leurs mains qui s'explorent à nouveau. Sophie embrasse langoureusement Camille, se fraie un passage entre ses cuisses. Elle couvre de baisers mouillés sa peau trempée et arrive lentement jusqu'à la vallée de ses seins où elle attrape une à une les gouttelettes du bout de sa langue avant d'énerver la pointe de ses seins d'une bouche qui se fait soudain plus gourmande. Alors qu'elle honore les seins de Camille, sa main disparaît dans son entrejambes. Ses doigts se noient avec délectation dans son suc et la pénètrent sans façon, arrachant à sa jeune maîtresse un gémissement de satisfaction. Camille l'emprisonne de ses jambes, ses mains caressent son visage alors que les hanches de Sophie entament un va et vient lancinant. Les doigts de Sophie glissent aisément dans cet antre de braise dont les bruits mouillés activent leurs ardeurs. Un troisième doigt entre dans la danse et Sophie accentue le mouvement de ses doigts..
« Tu aimes chérie ? » Et Sophie d'aller au plus profond de Camille dont les râles de plaisir s'accentuent à chaque va et vient et donnent réponse à sa question.
« Baise-moi chérie, ...ahhhh.....Oui..Encore, plus fort..plussss ahhh oui mon amour, comme ça..Oui..Oohh mon cœur..défonce-moi »
Les doigts de Sophie se plient à l'intérieur de Camille qui libère sa chérie de son emprise. Ses doigts la crochètent, tournoient et explorent ses parois intimes tout en gardant un rythme cadencé et plus insistant. Leurs bouches se scellent en un baiser profond, interminable, leurs langues se livrent bataille. La main de Sophie passe à la vitesse supérieure alors que la tête de Camille se penche en arrière, laissant à Sophie un cou offert et annonçant un second orgasme dense et puissant...qu'accompagnent des spasmes intenses, incontrôlables. Camille se tend, se cambre et crie. Un jet chaud et puissant inonde alors la main de Sophie alors que ses lèvres savourent celles de sa compagne..Elle retire délicatement sa main et porte ses doigts à sa bouche avant de les faire goûter à Camille et de manger ses lèvres à nouveau. La main de Camille furète le corps de Sophie où elle découvre un sexe enflé et trempé. Elle se libère de l'emprise de ses bras et vient placer sa tête directement entre ses cuisses après avoir embrassé ses seins et son bas ventre. A son visage s'offre un fruit rosé et mûr ne demandant qu'à être dévoré. Camille vient cueillir de sa bouche ce fruit juteux et savoureux dont elle veut siroter le nectar jusqu'à la dernière goutte. Elle lape doucement mais goulûment ce petit coquin fier et arrogant. Elle le fait rouler sous sa langue, dans un sens puis dans l'autre, le lape, le lèche, le suce et l'aspire sans relâche. Elle l'énerve du bout de sa langue avant d'appuyer dessus et le relâcher pour mieux le gober tout en le faisant rouler du bout des doigts au travers des grandes lèvres .
« Mmmmm chérie, ..mmmm oui chérie mmm , tu me rends dingue..Ne t'arrête pas...Je...je ..ah ouiiiiiiiiiiii »
A
son tour, Sophie est transportée par une énorme lame de fond qui la
transcende jusqu'à la plus infime parcelle de son être. Les deux
jeunes femmes, reprennent leur souffle quelques instants, mais ni
l'une, ni l'autre ne veut s'avouer vaincue et c'est à celle qui fera
jouir l'autre la première. Camille se dégage avant que Sophie ait
eu le temps de la retourner comme une crêpe. Par un subtil coup de
rein et une pirouette déroutante qui laisse sa compagne sans
réaction, elle se retrouve sur elle, son ventre contre son dos avant
de l'inviter à se redresser et à s'agenouiller, les mains plaquées
contre le mur de la pièce. Elle la bloque de ses propres jambes en
les coinçant des siennes, les passant d'abord à l'extérieur de ses
cuisses, puis les faisant revenir à l'intérieur, maintenant Sophie
jambes grandes ouvertes. Dominant ainsi sur son amie, elle se met à
flatter ses seins et son mont de Venus, sans retenue, sans pudeur.
Elle imprime ensuite un mouvement de va et vient tout en flattant son
bouton magique. La pénétrant de trois doigts, qu'elle crochète et
qu'elle fait jouer en elle, elle laboure son intimité sans relâche
jusqu'à ressentir sur ses doigts le fruit de sa jouissance.
Dehors,
des yeux ne perdent rien du spectacle. Les éclairs déchirant le
ciel de manière intense et continue, leur permettent d'assister à
la scène comme en plein jour. Se doutant que les jeunes femmes ne
sortiront plus, la Laguna tapie dans l'ombre démarre, allume ses
phares avant de s'éloigner de son poste de guet. La pluie n'a pas
cessé une seule minute, ni même diminué en intensité. Le véhicule
déboîte de l'autre coté de la rue et s'enfonce dans l'obscurité
avant de disparaître au tournant à une lenteur preque calculée.
« Allez
hop, au dodo, j'ai plus rien à faire ici. Elles vont certainement
baiser toute la nuit, et quand bien même elles ne sortiraient pas
avec ce temps pourri , je suis tranquille. Ma petite, profites-en
bien, tu boufferas bientôt les pissenlits par les racines. Me reste
juste à savoir, où, quand et comment..Camille Bourdeux, Sophie
Faraday, A plus mes beautés ». La voiture se dirige vers le
centre ville, essuie-glaces à vitesse maximum avant de se perdre
dans la nuit.
Camille et Sophie ont arrêté momentanément
leur joute amoureuse. Tendrement enlacées, elles se donnent une
trêve et leurs yeux fixent le plafond sur lequel dansent les ombres
de la nuit et les éclairs. Le bruit du vent et de la pluie qui se
fracasse sur la baie vitrée bercent leur sérénité empreint d'un
bien être indiscible.
« Mon coeur..
- Oui chérie..
-
J'ai envie d'une cigarette, tu en veux une?
-Je veux bien..Ca te
laissera le temps de récupérer.
-Tu plaisantes? C'est moi qui
t'ai fichue à plat..
- Mais oui, mais oui..allez, passe moi le
feu..avant que je te le mette après et tu verras qui a raison.
-
C'est ça.....Au fait ma puce, comment on va faire nous? On
s'installe où, chez toi, chez moi?
- Je bosse à l'hosto, toi sur
le périf, faut trouver un truc au milieu, c'est le plus simple
non?
- Moui, mais ça ne place aucun de nos apparts en tête de
liste..Il va falloir s'en dégoter un et très vite..J'ai hâte de
pouvoir retrouver ma tite femme le soir, en rentrant du boulot..ou
moi, de l'attendre avec un bouquet de fleurs..
- Ouais, des trucs
encore à finir en sucette.. »
Dans
son 120 m², Pauline rumine sa défaite. Sa conversation téléphonique
avec Sophie l'a mise dans une rage folle. Elle ne s'attendait pas à
ce type de réaction et pensait qu'elle serait plus compréhensive.
Dans son cerveau en ébullition, elle cherche à comprendre ce qui a
cloché, savoir pourquoi Sophie a refusé de la revoir. « Elle
n'a pas le droit de me traiter et de me jeter comme une malpropre.. »
Pauline fulmine, fait les cent pas en long, en large, en travers.
Elle saisit la bouteille de Chivas qui traîne sur la table basse du
salon, encore à moitié pleine et s'en sert une rasade. Le goulot de
la bouteille s'entrechoque avec le cristal fin du verre sous
l'emprise de la colère et de la haine. Elle boit, cul sec puis se
sert un autre verre. « Il faut que je sache où bosse l'autre,
je pourrai aviser et agir au mieux. ». Des millions d'idées
passent dans son cerveau bouillonnant. Elle attrape à nouveau le
Chivas et s'en remplit un verre plein, qu'elle boit d'un trait
jusqu'à la dernière goutte. Pauline déteste les échecs et se sent
humiliée dans son amour propre. Sa vie est comme un métronome et ne
tolère plus la moindre anicroche.
L'orage
se fait plus virulent, la pluie a laissé place à la grêle et sa
chute produit de curieuses notes de musique. Elle attrape son
téléphone portable. Il est 1h30. Elle écrit un texto, l'efface,
puis recommence. Quand elle est satisfaite enfin de son message, elle
valide sur la touche d'envoi. « Erreur. Réessayer ou
annuler. » Elle presse la première touche, le même message
apparaît à l'écran. Elle recommence une troisième fois. Le texto
refuse toujours de partir. Sophie n'aura jamais ce message. A cause
de ce temps pourri sans doute. Dans une élan de colère et l'alcool
aidant, elle envoie l'appareil qui va s'écraser contre le mur. A
croire que tout s'est ligué contre elle, le téléphone rebondit
mollement sur la tapisserie murale épaisse sur laquelle sont
imprimés des motifs d'une tribu amazonienne. Elle ramasse le
téléphone et le pose sur la table basse devenue un vrai dépotoir.
Les restes d'une pizza refroidie depuis des heures et à laquelle
elle n'a pratiquement pas fait honneur, quelques canettes de bière
vides qu'elle n'a pas pris la peine de jeter, des nems intacts, du
poulet froid. La bouteille de Shivas au milieu de ce fouillis attire
une nouvelle fois son attention. Tant pis, elle vide la bouteille,
s'assoie dans le sofa moelleux qui épouse ses formes plantureuses.
Elle sirote son whisky lentement, laissant à son cerveau quelque peu
embrumé cogiter. Elle regarde par la fenêtre et admire le paysage
tourmenté et malmené par l'orage.
Elle
a chaud, dégrafe le bouton de son chemisier. Sophie l'obsède, elle
est partout, dans chaque recoin de la pièce, sur l'ombre des murs,
les angles morts, dans sa tête. Elle finit son verre et s'étend
contre l'accoudoir du sofa. Elle dégrafe un second, puis un
troisième bouton du chemisier, avant de le défaire entièrement et
de passer sa main sous le tissu. Au contact de sa peau, elle frémit,
une vague de frissons l'envahit. Elle ferme les yeux et voit Sophie
la dévisager, souriante, le rire canaille comme elle aimait. Elle
caresse son mamelon à travers le tissu léger et penche sa tête en
arrière, Sophie l'embrasse farouchement, agenouillée, à
califourchon sur ses jambes. Ses doigts longs énervent son téton
dressé par le plaisir, elle a de plus en plus chaud. Son autre main
caresse son ventre d'albâtre, en petits mouvements doux et
circulaires. Sa peau trahit ses frissons qui l'entrainent encore plus
loin. Elle se débarrasse en un clin d'oeil du chemisier et de son
pantalon pour ne se retrouver qu'en shorty noir en dentelles, le
modèle préféré de Sophie. Elle se réinstalle encore plus
confortablement et continue l'exploration de son corps. Elle a encore
plus chaud, ses mains deviennent fébriles et plus précises. Elles
se positionnent sur son mont de Venus qu'elle se met à caresser à
travers le tissu après avoir flatté l'intérieur de ses cuisses.
Elle pétrit savamment les chairs molles chaudes et humides avant de
s'attaquer au bijou sorti de son écrin, luisant et durci. Elle ouvre
ses cuisses laissant plus de mouvement à sa main fouineuse et à
laquelle s'offre un antre trempé et ouvert. Ses doigts glissent sur
cette pure merveille tendue de désir et d'excitation puis remontent
à ses lèvres qui les enveloppent un par un, l'un après l'autre,
avant de replacer sa main entre ses cuisses, sous le shorty et de se
caresser avec plus d'ardeur. faisant rouler son bouton magique sous
ses petites lèvres, elle finit par les écarter de son autre main
afin de mieux le flatter par des frôlements rapides et calculés. Au
creux de ses reins, des papillons virevoltent et mettent ses hanches
en mouvement. Elle passe son majeur gourmand entre ses petites lèvres
et se pénètre lentement. Elle sourit à Sophie, tout en la
suppliant de ne pas s'arrêter et de l'entraîner jusqu'au bout du
plaisir. Elle énerve son bouton magique alors que son majeur rentre
et sort de son intimité. Le température dans l'appartement est
devenue insupportable, la tension de son corps extrême. Pauline
agite ses doigts plus vite, au rythme du plaisir qui monte. Ses
hanches ondulent, ses jambes grandes ouvertes tremblent, ses
gémissements se transforment en râles. « mm Oui chérie,
ouiiiiiiiiiiiii » Sa voix rocailleuse laisse échapper un cri
que couvre le grondement du tonnerre.
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